Le choix de Première : Möbius, d'Eric Rochant, avec Jean Dujardin, Cécile de France...Synopsis : Grégory Lioubov, un officier des services secrets russes est envoyé à  Monaco afin de  surveiller les agissements d'un puissant homme  d'affaires. Dans le cadre de cette mission, son équipe  recrute Alice,  une surdouée de la finance. Soupçonnant sa trahison, Grégory va rompre  la règle d'or et entrer en contact avec Alice, son agent infiltré. Naît  entre eux une passion impossible qui va inexorablement précipiter leur chute.L'avis de Première : Dix-neuf ans que l’on attendait le retour d’Éric Rochant au thriller international. Deux décennies au cours desquelles le réalisateur des Patriotes a brouillé les pistes et exploré une multitude de genres avec plus ou moins de succès, sans jamais atteindre la barre qu’il avait placée très haute avec ce fi lm d’espionnage qui, encore aujourd’hui, reste à la fois une référence et une anomalie dans un cinéma français qui n’a jamais trop su comment s’aventurer sur ce terrain (Espions, de Nicolas Saada, fait figure de rare exception). L’annonce du retour aux affaires de Rochant suscitait donc des espoirs qui risquaient de peser lourd sur le résultat. Bonne nouvelle : Möbius a les épaules pour supporter l’attente. Du scénario, sinueux et sous tension permanente, à la mise en scène aiguisée de Rochant, le film remplit haut la main son cahier des charges, déployant en moins de deux heures (un exploit ces temps-ci) une intrigue aussi dense qu’implacable. Mais c’est au final lorsqu’il s’en écarte qu’il devient réellement passionnant. Dans ces moments d’intimité où la caméra s’approche au plus près de Cécile de France et de Jean Dujardin pour, littéralement, regarder leurs corps tomber amoureux – la sensualité qui s’en dégage est hors du commun. Loin du thriller mental que promettait son teaser, Möbius est d’abord une oeuvre charnelle. Un film d’espionnage qui transpire, saigne et vous laisse la gorge serrée quand arrive le générique de fin.Bande-annonce : Choix n°2 : Sublimes créatures, de Richard LaGravenese, avec Alden Ehrenreich, Alice Englert, Jeremy Irons...Synopsis : Ethan Wate, un jeune lycéen, mène une existence ennuyeuse dans une petite ville du sud des États-Unis. Mais des phénomènes inexplicables se produisent, coïncidant avec l’arrivée d’une nouvelle élève : Léna Duchannes. Malgré la suspicion et l’antipathie du reste de la ville envers Léna, Ethan est intrigué par cette mystérieuse jeune fille et se rapproche d’elle. Il découvre que Lena est une enchanteresse, un être doué de pouvoirs surnaturels et dont la famille cache un terrible secret.Malgré l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, ils vont devoir faire face à une grande épreuve : comme tous ceux de sa famille, Lena saura à ses seize ans si elle est vouée aux forces bénéfiques de la lumière ou à la puissance maléfique des ténèbres.L'avis de Première : Une alternative soignée à la saga «Twilight», particulièrement bien interprétée, notamment par ses actrices, mais peu de séquences spectaculaires et un fantastique très soft.Bande-annonce : Choix n°3 : Week-end Royal, de Roger Michell, avec Bill Murray, Olivia Williams... Synopsis : Juin 1939, le Président Franklin D. Roosevelt attend la visite du roi George VI et de son épouse Elizabeth, invités à passer le week-end dans sa propriété à la campagne. C’est la première visite d’un monarque britannique aux États-Unis. La Grande-Bretagne se prépare à entrer en guerre contre l’Allemagne et espère obtenir l’aide américaine. Les bizarreries et l’étrange mode de vie du président étonnent les souverains. En ce week-end royal, pris entre les feux de sa femme, sa mère et sa secrétaire, les affaires internationales ne sont pas vraiment la priorité de Roosevelt davantage intéressé par sa relation avec sa cousine Daisy.L'avis de Première : Raconté en voix off par Daisy Stuckley, cousine au 6e degré du 32e président des États-Unis, ce film british jusqu’au bout des ongles semble recycler plusieurs scénarios. L’histoire d’amour secrète étant tout de même peu spectaculaire (il lui montre sa collection de timbres, elle le masturbe dans sa voiture...), le scénariste y ajoute la visite, en 1939, du couple royal anglais venu sceller l’amitié américanobritannique à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Coincé entre le romantisme et la politique, le réalisateur de Coup de foudre à Notting Hill a du mal à choisir son camp, filmant de très loin une histoire dont les protagonistes s’incarnent rarement. S’il y avait un thème à mettre en avant, c’était celui de la dissimulation. Il émerge dans une scène réussie entre le monarque bègue (George VI – oui, celui du Discours d’un roi) et le président en fauteuil roulant, que Bill Murray campe avec un plaisir évident. Pour lui seulement, on part en week-end.Bande-annonce : Les autres sorties de la semaine sont ici