Aujourd'hui à Cannes : Sean Penn, Bonne Mère, Suprêmes...
SBS Distribution / Abaca / Celluloid Dreams / Sony

Quel est le programme de ce samedi ? Voici les détails.

Les temps forts d'hier 
Le coup de coeur de la rédaction s'intitule Julie (en 12 chapitres), de Joachim Trier, qui était présenté en compétition face à Benedetta, de Paul Verhoven, également apprécié. Le documentaire consacré à Takoshi Kon est lui aussi très réussi, mais ce qui a fait le plus de bruit, hier sur la Croisette, c'était la question du masque, qui fait débat depuis la soirée d'ouverture, où la majeure partie du public ne le portait pas.

Cannes 2021 - jour 4 : Paul Verhoeven, Julie de Joachim Trier, les Undertones et Satoshi Kon

En compétition : 

Compartiment n°6 (Hytti n°6) de Juho Kuosmanen est en compétition aujourd'hui face au film de Sean Penn, Flag Day. Kuosmanen adapte le roman de Rosa Liksom du même nom, publié en 2011. À travers son film, il nous emmène en voyage avec Ljoha, une jeune femme qui partage son compartiment de train avec un inconnu auquel tout semble l'opposer. Sean Penn, quant à lui, nous offre un nouveau long-métrage dans lequel il interprète tantôt un faussaire, tantôt un braqueur, aux côtés de sa fille Dylan Penn qui joue... sa fille. Une nouvelle étape pour l'acteur et réalisateur de 60 ans, qui avait vu son film The Last Face éreinté par la critique lors du Festival de Cannes 2016.

 

Hors-compétition : Emmanuelle Bercot (Prix d'interprétation féminine pour Mon roi au Festival de Cannes 2015) présente un nouveau long-métrage hors compétition, De son vivant, dans lequel elle réunit deux grands acteurs français. Catherine Deneuve et Benoît Magimel donnent la réplique à l'acteur libano-américain Gabriel Sara, dans un drame sur une mère face à la maladie de son fils : une ode à la maternité et à la vie. François Damiens, Ramzy Bedia et Vanessa Paradis sont au casting du film Cette musique ne joue pour personne, de Samuel Benchetrit, dans lequel on les suit dans leur quotidien d'êtres isolés et quelque peu marginalisés. Mais quand l'art, sous plusieurs formes, ainsi que l'amour viennent sonner à leur porte, leur vie s'en retrouve chamboulée.

Pour finir, Suprêmes, le biopic français attendu d'Audrey Estrougo revient sur les débuts du groupe de rap français emblématique NTM, formé de Joey Starr et Kool Shen.


Kool Shen nous présente Suprêmes, le biopic de NTM : "L’idée n’est vraiment pas de savoir si tout est la vérité"

Un certain regard :

La réalisatrice russe Kira Kovalenko dresse le portrait d'une jeune fille, coincée entre son père et ses frères, dans son second long-métrage intitulé Razzhimaya Kulaki (Les poings desserrés). Hafsia Herzi, révélée au grand public dans La Graine et le Mulet en 2007, met en scène Nora dans Bonne mère, une mère aimante et dévouée qui fait tout pour faciliter le temps d'attente du procès de son fils. Le titre est bien choisi, étant donné que le film se déroule à Marseille. Découvrez ci-dessous une critique du premier long métrage d'Herzi, Tu mérites un amour :

Tu mérites un amour : le joli premier film d’Hafsia Herzi [Critique]

Et il y eut un matin, d'Errant Kolirin suit Sami, un habitant de Jérusalem, pour qui le mariage de son frère sera l'occasion de revenir dans le village arabe où il a grandi. Mais rien ne se déroule comme prévu, et Sami reste coincé dans ce village avec sa femme et son fils. Drame sur fond de conflit historique toujours actuel. Le cinéaste israélien avait déjà présenté un film en 2007 dans cette même catégorie, qui l'avait fait connaître en France, La visite de la fanfare.

 

La Quinzaine des Réalisateurs : 

Le réalisateur iranien Panah Panahi dévoile son premier long-métrage, Jadde Khaki (Hit the road) dans la section La Quinzaine des Réalisateurs. L'histoire d'une famille extravagante, réunie dans un road movie inouï. Le réalisateur a été membre du jury du Festival Cinefan du cinéma asiatique et arabe d'Osian. Re Granchio, d'Alessio Rigo de Righi et Matteo Zoppis revient sur la légende italienne de Luciano. Il s'agira de la troisième collaboration des deux réalisateurs. La réalisatrice Antoneta Alamat Kusijanovic s'était fait remarquer avec son court-métrage, Into the Blue, primé à de nombreux festivals. Elle revient avec son premier long-métrage, Murina, qui suit une jeune adolescente, ses parents et un charmant invité sur une île croate isolée.

 

Semaine de la critique :

Le drame historique Piccolo corpo (Small body) de Laura Samani est sélectionné dans la section Semaine de la critique. La réalisatrice italienne nous embarque pour un voyage pour le moins étonnant dans les montagnes, où Agata va tenter de ramener son bébé mort à la vie pour quelques instants... Anaïs Demoustier, Valeria Bruni Tedeschi, Denis Podalydès réunis pour Les Amours d'Anaïs, de Charline Bourgeois-Tacquet, dans un triangle amoureux aux allures cornéliennes. Podalydès est encore à l'affiche des cinémas français pour son film Les 2 Alfred, qu'il réalise et dans lequel il joue.

 

Les 2 Alfred : Bruno Podalydès à son meilleur [critique]

Séances spéciales cinéma et climat :

Flore Vasseur (qui est avant tout écrivaine et journaliste) est la réalisatrice de Bigger than us, le documentaire de la section éphémère "Le cinéma pour le climat". Cette histoire suit Melati, jeune indonésienne de 18 ans qui se bat contre la pollution plastique de son pays, qui décide d'aller à la rencontre de d'autres jeunes qui partagent son combat, à travers le monde. Un film qui pourrait ouvrir les yeux.

 

Cannes Classics :

Place à la sélection Cannes Classics, qui proposera en ce samedi 10 juillet un documentaire sur Jeremy Thomas, réalisé par Mark Cousins, intitulé Les tempêtes de Jeremy Thomas. Révision de classiques avec Friendship's death, de Peter Wollen, film de science-fiction britannique dans lequel Tilda Swinton, une extra-terrestre envoyée sur terre se retrouve par erreur au beau milieu du conflit palestinien. Ce sera également l'occasion de (re)découvrir La Double vie de Véronique, de Krzysztof Kieślowski, sorti en 1991, dans lequel Irène Jacob joue à la perfection une double personnalité. Grand bond temporel, avec Murder in Harlem, d'Oscar Micheaux, sorti en 1935, dans lequel un homme noir se retrouve accusé du meurtre d'une femme blanche. Considéré comme un pionnier du cinéma afro-américaine, son film sera donc suivi d'un documentaire de Francesco Zippel, intitulé Oscar Micheaux : The superhero of black filmmaking.

Le cinéma de la plage :

Pour terminer ce bon programme, le film diffusé ce soir n'est autre que Le Sommet des Dieux, de Patrick Imbert (le co-réalisateur du Grand méchant renard et autres comptes, avec benjamin Renner). Il s'agit de l'avant-première mondiale et la soirée est présentée et animée par son créateur en personne.

Plus d'infos dans notre dossier spécial Festival de Cannes