Guide du 25 décembre 2019
Memento Films Distribution / Le Pacte / Universal Pictures International France

Ce qu’il faut voir cette semaine.

L’ÉVENEMENT

LA VÉRITÉ ★★★★☆
De Hirokazu Kore-Eda

L’essentiel
Hirokazu Kore-Eda signe son premier film en France autour d’une star de cinéma, campée magistralement par Catherine Deneuve.

Quand un maître du cinéma étranger décide de débarquer en France pour y poser sa caméra, deux sentiments contradictoires viennent se percuter. D’abord, l’excitation de voir de tels cinéastes prendre le risque de sortir de leur zone de confort en espérant creuser différemment le sillon de leur œuvre. Puis, le souvenir de tant de déceptions. Car la liste est longue de ces metteurs en scène qui, en venant sur notre sol, ont perdu de leur superbe, comme empêchés de déployer ce qui fait leur force.
Thierry Cheze

Lire la critique en intégralité

 

PREMIÈRE A ADORÉ

LE LAC AUX OIES SAUVAGES ★★★★☆
De Diao Yinan

Après le retentissement de Black Coal, Ours d’or à Berlin en 2014, l’internationale cinéphile attendait avec impatience des nouvelles de Diao Yinan, nouvel espoir, non seulement de l’art et essai chinois, mais aussi du polar contemporain. Le Lac aux oies sauvages ne déçoit pas, en prolongeant, très clairement, le geste du précédent film.
Frédéric Foubert

Lire la critique en intégralité

 

PREMIÈRE A MOYENNEMENT AIMÉ

LA SAINTE FAMILLE ★★☆☆☆
De Louis-Do de Lencquesaing

Un universitaire réputé se retrouve bombardé ministre de la Famille, alors qu’il est en train de se noyer dans la multitude d’événements mettant à mal la sienne. Voilà le savoureux paradoxe qui sous-tend le deuxième passage à la réalisation de Louis-Do de Lencquesaing sans réussir pour autant à faire péter les coutures d’une énième variation autour de la famille, sous-genre (trop) régulièrement prisé par le cinéma français. Peu après le très démonstratif Fête de famille de Cédric Kahn, cette Sainte Famille a certes le mérite de la jouer plus mezzo vocce... mais présente l’inconvénient de ne jamais vraiment imprimer à l’écran. Le film aurait duré 15 minutes de plus ou de moins, cela n’aurait pas changé grand-chose à l’affaire. Si ce n’est le plaisir d’y retrouver la très juste Laura Smet, trop rare sur grand écran. Mais ça ne suffit pas à en masquer tous les défauts.
Thierry Cheze

BENJAMIN
★★☆☆☆
De Simon Amstell

Découvert à la télé comme animateur, Simon Amstell est depuis dix ans un humoriste qui compte en Grande-Bretagne (son dernier stand up, Set Free, est disponible sur Netflix). Mais pour son premier long métrage comme réalisateur, il a mis au placard le ton très sarcastique qui a fait sa réputation pour parler art et relations amoureuses. Rien de bien original sur le papier dans cette comédie romantique où un cinéaste en herbe (Colin Morgan, le héros de la série britannique Merlin) tombe sous le charme d’un musicien français (Phénix Brossard, vu dans Little Joe). Mais il faut admettre qu’au fil du récit, l’humour finement distillé et le charme des comédiens finissent par vaincre certaines de nos réserves. Et qu’on ressort de ce film toujours drôle et parfois pétillant avec la sensation réjouissante d’avoir trouvé un possible successeur à Hugh Grant.
Sophie Benamon

JÉSUS
★★☆☆☆
De Hiroshi Okuyama

Voilà un premier film dont l’ambition finit par constituer sa limite. 76 minutes denses où il est tout à la fois question d’enfance, de quête spirituelle et de deuil à travers un récit traversé de moments surréalistes. Au Japon, l’histoire d’un enfant de la ville parti vivre à la campagne où il intègre une nouvelle école, catholique, et s’y fait deux nouveaux amis : un camarade de classe... et un Jésus miniature qu’il est le seul à voir ! Or le mélange entre le réalisme des situations d’une émotion à fleur de peau et l’aspect ludique du surgissement de ce mini-Jésus peine à se faire totalement. Sans doute car il y a quelque chose d’encore un peu trop scolaire dans sa réalisation (une tendance à faire durer inutilement certains plans) et dans la conduite d’un récit qui se rêve plus libre qu’il n’est réellement. Mais les promesses qu’il laisse entrevoir donnent envie de vite le retrouver.
Thierry Cheze

Retrouvez ces films près de chez vous grâce à Première Go

 

PREMIÈRE N’A PAS AIMÉ

CATS ★☆☆☆☆
De Tom Hooper

Vous attendez le coup de griffe ? A l’heure qu’il est Cats, adaptation de la comédie musicale éponyme, signée Tom Hooper (Les Misérables, Le discours d’un roi) est déjà précédée d’une rumeur très négative. La bande annonce où l’on a découvert les visages humains sur des corps de chats en avait déjà fait fuir plus d’un. Seuls les accros aux comédies musicales tenaient bon. La vision du film dans sa totalité les a fait déchanter. Certes, le film n’est pas la catastrophe apocalyptique qu'on imagine. Et il faut bien reconnaître que les performances musicales sont là. Idris Elba est très convaincant en McCavity, Francesca Hayward est parfaitement charmante en jeune Victoria et Jennifer Hudson donne une interprétation très inspirée de Memory.
Sophie Benamon

Lire la critique en intégralité

 

Et aussi
Charlie’s Angels d’Elizabeth Banks
L’équilibrio de Vincenzo Marra
Les Incognitos de Nick Bruno
Mirage de Christophe Beaucourt
Rendez-vous chez les Malawas de James Huth

Reprises
Jabberwocky de Terry Gilliam
Sherlock Junior de Buster Keaton
The Bride with White Hair de Ronny Yu