Jessica Chastain dans X-Men : Dark Phoenix
Twentieth Century Fox

L’actrice de X-Men : Dark Phoenix nous dresse sa liste de rêve.

Jessica Chastain vient de faire une incursion dans le monde des super-héros en incarnant le personnage de Vuk dans le dernier film de la saga X-Men. Mais ne comptez pas sur elle pour devenir une abonnée aux blockbusters. La comédienne au CV impressionnant (elle a déjà tourné avec Terrence Malick, Kathryin Bigelow, Christopher Nolan ou Guillermo del Toro) a soif d’explorer de nouvelles pistes, et de tourner pour des cinéastes indépendants ou internationaux. Comme elle nous l’a confié dans l’entretien que vous pouvez retrouver en intégralité dans le dernier numéro de Première, actuellement en kiosque.

Au sommaire de Première n°497 : Pixar, Toy Story, Jessica Chastain, Claude Lellouch, Elle Fanning, Bong Joon-ho…

Lorsqu’on lui a posé la question, Jessica Chastain a d’ailleurs dégainé sa réponse avec une étonnante certitude, comme si elle se répétait la liste dans sa tête tous les soirs avant de dormir.

"Olivier Assayas, Michael Haneke, Spike Jonze, Paul Thomas Anderson, David O. Russsell, Hong Sang-soo... Ce que j’aime par-dessus tout, c’est me mettre au service de la vision d’un réalisateur. Je ne me connecte réellement qu’à quelqu’un qui a une manière bien à lui de raconter des histoires. Je ne veux pas que tous mes films deviennent des « Jessica Chastain movies », si vous voulez. J’aime aussi disparaître, me mettre au diapason de certains rythmes, certains mondes. Comme dans Crimson Peak de Guillermo Del Toro. Je faisais partie d’un ensemble visuel, celui d’un « Del Toro movie ». Pareil avec Chris Nolan, Terrence Malick, ou Jeff Nichols. Impossible de les dépasser. C’est important pour un acteur de se laisser modeler par un réalisateur. Sinon vous restez le même. Là réside la différence entre une star de cinéma et un acteur. Si l’on devient trop célèbre pour une seule et unique chose, on peut perdre le sens même de son métier. On doit chercher constamment de nouveaux rythmes."

 

En revanche, son projet d’adapter le roman Blonde (avec Andrew Dominik à la réalisation et elle dans le rôle de Marilyn Monroe) n’est plus d’actualité :

"On a vraiment failli le faire. Et puis j’ai traversé une période très compliquée personnellement, avec ma maternité. J’ai dit à Andrew : « Écoute, quand je joue quelqu’un, cela devient réel pour moi. Et ce qui se passe dans Blonde, je le ressens dans ma vie, en ce moment. Actuellement, je n’ai pas l’énergie d’incarner un personnage qui passe par autant de difficultés. » Voilà. Chaque fois que je joue, j’essaie de m’investir complètement, vous l’avez compris. Je me pose aussi la question de savoir si c’est sain d’accepter tel ou tel rôle à tel ou tel moment de ma vie. Et Blonde n’était pas sain à ce moment-là pour moi. J’espère qu’Andrew va le faire. Il est si doué. Ou alors un autre projet avec moi... Mais je crois que j’ai pris une décision adulte : savoir refuser un rôle en se demandant s’il est bon pour vous, au sens purement mental et corporel du terme. Marilyn est un personnage très complexe, et cette version d’elle dans Blonde est extrêmement sombre."