"Il n’y a qu’une version du film. Harvey sortira cette version là. S’il y a quelques changements à faire nous les ferons ensemble. Il n’y a plus de polémique, nous travaillons ensemble. Je suis très content".Voila en substance les mots qu'Olivier Dahan a employés pour en finir avec la polémique Weinstein lors de la conférence de presse qui suivait la première projection de son film à Cannes. Retardée pour cause de désaccord franco-américain, la sortie US de Grace de Monaco est d'ailleurs confirmée aujourd'hui par Variety, qui évoque un nouvel accord avec Harvey Weinstein, alors que le producteur hollywoodien tout-puissant  menaçait de lâcher le film d'Olivier Dahan à quelques jours de Cannes.On a donc visiblement réussi à se mettre d'accord des deux côtés de l'Atlantique avant la grande première du film sur Grace Kelly porté par Nicole Kidman. Ce qui a permis au cinéaste de nier clairement l'existence d'une version Weinstein, que la presse évoquait d'autant plus ce matin en sortant de la projection cannoise, notamment sur Twitter, qu'elle juge le director's cut franchement mauvais. Peu importe, le réalisateur français a gagné son bras de fer contre le magnat hollywoodien qui distribuera le film aux Etats-Unis, lui permettant sans doute de réintégrer la course aux Oscars. C'était pourtant pas gagné : "Weinstein voulait en faire un film à l’eau de rose où Grace se sacrifiait par amour. Et ça, Olivier ne pouvait pas le supporter. Il l’a laissé faire son montage mais quand il a vu le résultat, il a été horrifié tellement c’était insipide" nous confiait récemment Eric Gautier, le chef opérateur du film.Beau joueur, Harvey Weinstein souhaite the best of luck à toute l'équipe de Grace de Monaco pour sa présentation ce soir sur la Croisette. Mais fait savoir qu'il ne montera pas les marches, avec une excellente excuse : il visite actuellement un camp de réfugiés syriens en Jordanie.Lire aussi : La review de Grace de Monaco