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Kai Cole attaque le créateur de Buffy dans une longue tribune. 

Un an après l’officialisation de leur divorce, l’ancienne épouse de Joss Whedon a pris sa plume pour publier un post (à retrouver en intégralité et en anglais sur le site The Wrap) où elle attaque frontalement le réalisateur, et sa réputation de féministe, totalement usurpée selon elle.

Kai Cole, qui l’épaula dès ses débuts, dans l’ombre, avant de créer avec lui la société Bellwether Pictures (Beaucoup de bruit pour rien, In Your Eyes), lui reproche notamment de l’avoir trompée et de lui avoir menti pendant des années, tout en s’affichant publiquement comme un allié des femmes et un progressiste. Dans un cours communiqué transmis à The Wrap, un représentant de Joss Whedon a répondu ceci :

"Alors que ce compte-rendu contient des inexactitudes et de mauvaises interprétations susceptibles de blesser leur famille, Joss ne fera pas de commentaires, par souci de préserver ses enfants, et par respect pour son ex-épouse".

 

Voici de larges extraits de la tribune de Kai Cole :

"Pour commencer, laissez-moi dire que je suis quelqu’un de très discret, et que le fait d’écrire ceci va à l’encontre de ce que je suis. Mais, dans le même temps, il est de mon devoir de parler haut et fort afin de rétablir certaines perceptions erronées. Je ne crois pas qu’il soit juste pour moi ou les autres femmes de garder le silence plus longtemps (…)"

"J’étais avec lui quand son script de ‘Buffy the Vampire Slayer’ a été adapté au cinéma. C’était douloureux de voir comment sa vision avait été interprétée. Lors de notre lune de de miel en Angleterre, en 1995, je lui ai vivement conseillé d’en faire une série télé. Il ne voulait plus travailler à la télévision, en suivant les pads de son père et de son grand-père, mais je l’ai convaincu que c’était le plus court moyen d’acquérir l’expérience dont il avait besoin, pour qu’il puisse un jour réaliser ses propres films. Je ne savais, dans ce joli jardin de Bath, que ça allait tout changer."

"Au cours de notre relation, j’ai été parfois mal à l’aise avec l’attention que Joss portait aux autres femmes. Il avait toujours un tas de copines, mais il me disait que c’était parce que sa mère l’avait élevé comme un féministe, donc il préférait les femmes. Il disait qu’il admirait et respectait les femmes, qu’il ne les convoitait pas. Je lui ai fait confiance. Sur le tournage de Buffy, Joss a eu sa première aventure secrète."

"15 ans plus, notre mariage était terminé, il était enfin prêt à me dire la vérité, et il m’a écrit : ‘quand je dirigeais Buffy, j’étais entouré de jeunes femmes belles, demandeuses et rentre-dedans. Je me sentais comme atteint d’une maladie, comme dans un mythe grec. Tout à coup, je suis un puissant producteur et le monde est à mes pieds et je ne peux pas le toucher.’ Mais il l’a touché (...) Joss a reconnu qu’au cours des 15 ans qui ont suivi il avait eu de multiples histoires avec des actrices, des collègues, des fans ou des amies, alors qu’il restait marié avec moi (…) Il ne voulait pas choisir, alors il accepté de mener cette double vie."

"Alors qu’il essayait de me faire comprendre comment il avait pu me mentir pendant tout ce temps, il me dit : ‘de bien des façons, c’était la norme dans notre milieu. On nous demande d’être les soutiens, les compagnons, et en même temps de conquérir et d’avoir des conquêtes. J’ai fait les deux !’(…)"

"J’ai cru, tout le monde a cru, que c’était un type bien, impliqué dans la lutte pour les droits des femmes, impliqué dans notre mariage et avec les femmes avec qui il travaillait. Mais je vois aujourd’hui comment il s’est servi de notre relation comme d’un bouclier (…)".

"Jusqu’à récemment, Joss entretenait encore l’illusion de notre mariage. Maintenant que ça a été rendu public, je veux que les femmes sachent qu’il n’est pas celui qu’il prétend être. Je veux que les gens qui l’idolâtrent sachent que c’est un être humain, et que les organisations qui lui donnent des prix pour son travail féministe y réfléchissent à deux fois à l’avenir avant d’honorer un homme qui n’applique pas ce qu’il préconise. Mais peu importe ce qu’il se passe, comment les gens interprètent cette déclaration, je n’ai plus à porter ce fardeau. Je suis libre.