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Arrivée à mi-saison, Homeland installe de nouvelles pistes narratives en prenant le temps de s'arrêter sur les persos. Attention spoilers.

Critique de l'épisode 6 de la cinquième saison de la série Homeland, Parabiosis. (Avec spoilers).

Carrie a repris contact avec Saul mais, depuis la fin de la saison 4, les rapports entre les deux en ont pris un sacré coup. Lorsqu'elle l'informe du complot qu'elle a mis à jour, elle compte sur son aide pour débusquer les coupables en récupérant les documents classés secret défense qui s'étaient retrouvés sur la toile... Mais les motifs de rupture entre les deux sont encore trop frais, à vif et Saul lui adresse une fin de non-recevoir. Se sentant épié, celui qui est encore responsable de l'agence en Europe tente de démêler l’écheveau seul... mais suspecté dans son propre camp, il est de moins en moins libre d'agir à sa guise.

Le titre de l'épisode précédent, « Better Call Saul », n'était qu'une fausse piste. Le voilà le véritable épisode centré sur Saul Berenson (Mandy Patinkin) qui, acculé, dévoile un peu plus de ses états d'âmes. « Parabiosis » creuse les rapports conflictuels entre Saul et Carrie dont la relation de confiance a été sérieusement écornée.  Plongé dans une solitude extrême comme son ancienne protégée (prête à abandonner ses proches pour les préserver), le vieux loup marmoréen tremble pourtant plus que d'ordinaire, pas infaillible. Mais toujours insondable, il garde sa part de mystère, ce qui le rend fascinant. Un bon point pour Homeland qui, arrivée à mi-saison, se cherche de nouveaux enjeux. On en trouve dès la scène introductive durant laquelle on assiste à la sortie de prison de djihadistes présumés, libérés parce que mis derrière les barreaux à l'aide des écoutes illégales menées par les services secrets. Et Quinn dans tout ça ? A l'article de la mort à la fin de l'épisode précédent, il se retrouve, par le plus grand des hasards, dans la cachette de terroristes en puissance. La ficelle est grosse, la mise en place laborieuse mais pourrait permettre de relancer un peu le personnage. Plus crépusculaire que jamais, moins débordant de rebondissements successifs à la 24 heures chrono que ces derniers temps et donc plus humain, l'épisode organise, à mi-parcours, la deuxième partie de la saison. Avec ses meilleurs atouts en tête de gondole.

 

Homeland saison 5. Le mardi à 22h15 sur Canal+ Séries.