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La série bat des records d'audience depuis quelques jours. Et pourtant, personne ne l'avait vue venir.

Mais qui est donc cette Capitaine Marleau qui a battu le match de foot France-Espagne, sur TF1, mardi dernier ? Une énième enquêtrice made in France 3 ? Pas tout à fait...

Apparue pour la première fois dans le téléfilm Entre vents et marées, en 2014, cette Gendarme pas comme les autres a rapidement réussi à se faire une place dans le PAF, dans sa propre série dérivée, lancée en septembre 2015, sur la chaîne publique. 3,7 millions de téléspectateurs, puis 4 millions, puis 4,5 millions et cette année, les nouveaux épisodes atteignent des scores phénoménaux : 6,2 millions la semaine passée et 6,3 millions pour l'épisode 6, diffusé mardi soir. Un pic historique, la meilleure audience de France 3 depuis avril 2010 ! Oui, le Capitaine Marleau et ses enquêtes décalées sont en train de devenir un petit phénomène de société. La preuve : la série bat aussi des records en replay, puisqu'elle a attiré 700.000 curieux supplémentaires à J+7, le record historique pour un programme sur France 3 !


Alors comment expliquer un tel succès ? Comment ce petit polar made in France, qui ne paye pas de mine, fait-il pour réunir 7 millions de fidèles chaque semaine ?

UN STYLE À LA COLUMBO

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Comme à la grande époque de l'enquêteur en imper', Capitaine Marleau s'attache à raconter une enquête par semaine, dans un long épisode d'1h40. Comme Columbo, elle débarque avec un look anti-glamour caractéristique, sa chapka vissée sur la tête et l'air mal réveillée. Comme son collègue américain,elle  applique la méthode de l'enquêtrice candide, qui feint la bêtise, pour mieux piéger les criminels. "Je crois que la série réussit à faire un décalage entre le scénario, la réalisation et la manière dont j’arrive dans l’histoire, comme un chien dans un jeu de quilles", raconte l'actrice Corinne Masiero à Télé Loisirs, pour tenter d'expliquer le succès de la série. "Marleau n’est pas quelqu’un qui est dans la normalité..."

UNE ACTRICE TERRIBLEMENT CHARISMATIQUE

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En 2013, le cinéma français découvrait Corinne Masiero, héroïne de Louise Wimmer, premier film de Cyril Mennegun, récompensé par un César. La comédienne, âgée de 50 ans à l'époque, se retrouve alors nommée dans la catégorie Meilleure actrice. Une consécration assez surréaliste pour cette femme du Nord, très engagée à gauche (elle a été candidate lors des élections municipales sur une liste du Front de gauche), après des années de galère : "J’ai tenu un bistrot, j’ai été femme de ménage, j’ai gardé des gosses, j’ai vendu de la came, j’ai vendu mon cul... J’ai dormi dans ma bagnole", confiait-elle à Télérama en 2012. Avec son look plutôt négligé et son jeu brut de décoffrage, Masiero EST la Capitaine Marleau. Elle donne une ampleur inespérée à ce personnage au demeurant classique dans les polars. Elle apporte sa gouaille, son regard abscons et son charisme à fleur de peau, pour faire de la gendarmette une enquêtrice unique en son genre.

LA PATTE DE JOSÉE DAYAN

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C'est l'une des réalisatrices de télévision les plus célèbres du PAF, depuis qu'elle a adapté, dans les années 1990, des œuvres littéraires comme Les Misérables, Les Liaisons dangereuses ou Le Comte de Monte-Cristo, sur le petit écran. Depuis, elle a tourné des dizaines de téléfilms à succès, qui ont très souvent été d'énormes cartons d'audiences. Oui, Josée Dayan sait ce que veut le public, même si le public ne sait pas forcément qui elle est. Et comme par hasard, c'est elle qui, à 73 ans, réalise tous les épisodes de Capitaine Marleau.

... ET SES AMIS LES STARS !

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Il faut bien avouer que la série policière bénéficie aussi de son carnet d'adresses assez incroyable. Sans Josée Dayan, on ne voit pas ce que Gérard Dépardieu, Charles Berling, Victoria Abril, Muriel Robin, Sandrine Bonnaire, Pierre Arditi ou encore Jean-Pierre Marielle auraient été faire dans une fiction France 3. Et pourtant, c'est bien une pléiade de stars qui se succèdent épisode après épisode. Le Capitaine Marleau ne danse pas avec n'importe qui et de telles relations, ça aiguise forcément la curiosité !