Nom de naissance Verhaeren
Genre Homme
Avis

Biographie

Poète belge flamand d’expression française, Emile Verhaeren naît le 21 mai 1855 à Saint-Armand, en Belgique. Issu d’une famille aisée francophone, il fréquente le collège jésuite de Sainte-Barbe, puis l’Université de Louvain, où il étudie le droit. Sa formation achevée, Emile Verhaeren part faire son stage d’avocat à Bruxelles auprès d’Edmond Picard, dont l’influence l’oriente vers la littérature et l’amène à renoncer au barreau. Emile Verhaeren devient critique d’art et réalise dans ce cadre des études sur Rubens, James Ensor, Rembrandt, etc. Parallèlement, il collabore à des revues comme La Jeune Belgique ou L’Art moderne. En 1883, il publie son premier recueil de poèmes, Les Flamandes, qui provoque un tollé général dans son pays natal. En effet, le poète y fait une apologie naturaliste de la Belgique sensuelle. Mais, avec son deuxième opus Les Moines (1886), il rend hommage à la Belgique mystique. La disparition de ses parents ainsi qu’une maladie le plongent dans une profonde crise personnelle, pendant laquelle il écrit trois recueils aux influences symbolistes, se distinguant par un pessimisme viscéral : Les Soirs (1887), Les Débâcles (1888) et Les Flambeaux noirs (1889). Son mariage avec l’aquarelliste Marthe Massin lui permet de sortir de cette dépression. Cet apaisement se fait remarquer dans les trois recueils de poèmes d’amour qu’elle lui inspire : Heures claires (1896), Les Heures d’après-midi (1905) et Les Heures du soir (1911). Cependant, il accède à la célébrité internationale par son travail sur les villes et les campagnes, dont il dresse avec lyrisme un somptueux tableau dans Les campagnes hallucinées (1893), Les Villes tentaculaires (1895), Les Villages illusoires (1895), Toute la Flandre (1904-1911)… La Première Guerre mondiale lui ôte tout espoir d'un monde meilleur. Il exprime son indignation à travers des poèmes comme La Belgique sanglante (1915), ou Les Ailes rouges de la guerre (1916). Le 27 novembre 1916, il meurt écrasé par un train, après une conférence à Rouen. Il est considéré comme l’un des plus grands poètes lyriques. Son œuvre inclassable a notablement influencé l’unanimisme et le futurisme. Elle est traduite dans une vingtaine de langues par des écrivains et poètes comme Stefan Zweig, August Vermeylen, Maurice Maeterlinck, André Gide ou encore Stéphane Mallarmé. Il s’est lié d’amitié avec d’illustres personnalités comme le roi Albert et la reine Elisabeth.