Nom de naissance John Ford
Naissance
Cape Elizabeth, Maine, USA
Décès
Nationalité Américain
Genre Homme
Profession(s) Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste, Interprète
Avis

Biographie

John Ford fait parti de ces hommes qui ont façonné à jamais le visage du cinéma. De son vrai nom John Martin « Jack » Feeney, il nait le 1er février 1894 à Cape Elizabeth, dans le Maine au USA. Ses parents sont d’origine irlandaises et il est le dernier de 11 enfants.En 1914, alors qu’il est inscrit à l’Université du Maine, John décide de partir pour Hollywood. Son frère Franck T. Feeney, y avait déjà fait un premier voyage en 1909 et lorsqu’il repart, il emmène avec lui son frère. Franck deviendra Francis Ford, acteur et réalisateur de serial pour les studios Universal.John devient alors l’homme à tout faire de son frère, ce qui lui permet d’approcher les métiers du cinéma, et prend également le même nom de famille. Il joue de petits rôles dans les films de Francis et l’assiste dans la réalisation.Deux ans plus tard, il est engagé comme assistant réalisateur pour les studios Universal. Sa première réalisation personnelle a lieu presque par hasard : il remplace le réalisateur absent et signe The Tornado, en 1917. Il se spécialise dans les westerns et met en scène tous les films de Harry Carey jusqu’en 1919. Il commence alors à se faire un nom.De tous les films muets réalisés par Ford à cette période (environ 40), il n’en reste que 3 : Le ranch Diavolo, A l’assault du boulevard et Du sang dans la prairie. On retrouve Harry Carey dans les trois. L’importance des décors naturels et des rôles féminins ressort déjà.John Ford quitte les studios Universal en 1920, débauché par la Fox. De cette période du muet ne reste que deux films : Just pals et Cameo Kirby, premier film qu’il signe « John Ford » et non « Jack Ford » comme sur ses précédents films. Il réalise également Cheval de fer, en 1924, au budget pharaonique, puis Trois sublimes canailles, en 1926. L’année suivante, il se rend en Allemagne pour le tournage des Quatre fils et découvre le cinéma expressionniste, dont il s’inspirera beaucoup lors du tournage de La maison du bourreau en 1928. C’est durant cette période que Ford est nommé à la tête de la Motion Pictures Directors Association.Puis arrive le cinéma parlant. Napoleon’s barber est le premier film parlant que Ford réalise. En 1931, son engagement à la Fox est revu à la baisse et Ford peut désormais tourner pour d’autres studios. Il réalise cette année-là Arrowsmith, qui lui vaut sa première nomination à l’Oscar. Il enchaine avec Tête brulée pour Universal et Une femme survint pour la MGM.Ford remporte son premier Oscar en 1936 grâce au film Le mouchard, avec Victor McLaglen. Avec un petit budget, le film évoque la lutte des Irlandais contre les Britanniques, tout en laissant deviner le penchant de Ford pour l’IRA. Le mouchard est tournée en studio, ce qui tranche avec les débuts en extérieur de Ford, sans en atténuer l’impact.Il faudra attendre 1939 et La chevauchée fantastique pour voir Ford à nouveau travailler sur un western. Le film, avec John Wayne au sommet de l’affiche, transforme Monument Valley en véritable symbole de western, LE décor par excellence. Et si La chevauchée fantastique perd l’Oscar, au profit d’Autant en emporte le vent, il remporte le New York film critic award.Ford fait ensuite tourner Henry Fonda dans trois films : Vers sa destinée, Sur la piste des Mohawks (premier film en couleurs de John Ford réalise) et Les raisins de la colère. Cette adaptation du roman de Steinbeck remporte l’Oscar du meilleur réalisateur en 1941.Autre film à Oscar, Qu'elle était verte ma vallée, qui en remporte 5 au total, dont celui du meilleur film et celui du meilleur réalisateur.La Seconde Guerre mondiale va profondément marquer le cinéma de John Ford. En 1939, il est à la tête d’un groupe de cinéastes qui demande à Franklin D. Roosevelt le boycotte de l’Allemagne nazie. Il fonde le Naval Field Photographic Unit dans le but de mettre Hollywood au service de l’armée. Cette unité ne sera officiellement reconnue qu’après l’attaque de Pearl Harbor du 7 décembre 1941.John Ford et son unité se pose alors dans le Pacifique. Il réalise deux documentaires : December 7th sur Pearl Harbor et La bataille de Midway, en 1942. Ces deux films remportent l’Oscar du meilleur docu. Durant les années qui suivent, Ford couvre le débarquement en Afrique du Nord, la victoire des Alliés en Birmanie et le débarquement en Normandie en 44. Il filmera également le procès de Nuremberg en 1945.Cette même année, il réalise Les sacrifiés, avec John Wayne et Robert Montgomery, qui sera son seul film sur la Seconde Guerre mondiale. Ford reverse par la suite tous les revenus engendrés par ce film à un établissement recevant gratuitement les vétérans de la Field Photo Unit.Après la guerre, John Ford est de retour à Hollywood et retrouve son succès grâce au Massacre de Fort Apache, qui ouvre le cycle de la cavalerie. Ce film marque la première collaboration entre Ford et le scénariste Frank S. Nugent. Entre 1948 et 1950, ils tournent Le fils du désert, La charge héroïque et Le convoi des braves. Suivront aussi Rio Grande et la comédie Planqué malgré lui, mais sans Nugent.Fidèle à ses convictions, John Ford résiste au maccarthisme. Il s’oppose à Cecil B. DeMille et est soupçonné par le FBI de sympathies communistes. Il adhère alors à un mouvement d’opinion de droite pour faire taire les rumeurs. En 1950, il part en Corée et réalise le documentaire This is Korea ! pour la Navy.Vient en suite le film qui lui permettra de gagner son quatrième Oscar de meilleur réalisateur. En 1952, il réalise L’homme tranquille, tourné en Irlande. Entre 1952 et 1956, John Ford réalise plusieurs films alors que sa santé se détériore. On peut citer Alors que le soleil brille, Mogambo (avec Clark Gables, Ava Gardner et Grace Kelly), Permission jusqu’à l’aube (qu’il ne finira pas, à cause de son ébriété) et La prisonnière du désert. Et c’est en 1956 qu’il fonde la John Ford Productions avec John Wayne.Malgré sa fatigue, John Ford ne s’arrête pas. Il réalise L’aigle vole au soleil et La dernière fanfare. Sur le tournage du Sergent noir, il fait la connaissance de Woody Strode, qu’il dirigera encore dans Les deux cavaliers, L’homme qui tua Liberty Valence et Frontière chinoise. Frontière chinoise sera d’ailleurs le dernier film de Ford qui, bien que malade et fatigué, s’engage encore contre la guerre du Viêt-Nam. Nous sommes en 1968.Durant les dernières années, Ford est contraint de vendre son yacht et de fermer la Field Photo Farm ; son inactivité professionnelle le laisse sur la paille. En 1970, il survit à un accident de voiture, mais se voit diagnostiquer un cancer de l’estomac. Suivent ensuite plusieurs hommages : la Mostra de Venise lui décerne un Lion d’Or pour l’ensemble de sa carrière en 1971 et Nixon lui décerne la Presidential Medal of Freedom en mars 1973. John Ford décède le 31 août 1973, à Palm Desert, en Californie. Il était l’époux de Mary Ford, depuis 1920, avec qui il eut une fille et un garçon.Avec presque 140 films à son actifs, dont plus d’une quarantaine a été perdu, John Ford connu un succès jamais démenti. Il bénéficie d’une grande admiration, à la fois publique et critique. Fellini le qualifiait de « créateur à l'état brut, sans préjugés, sans recherche, immunisé contre les tentations de l'intellectualisme » et Truffaut le voyait comme « un de ces artistes qui n'utilisent jamais le mot art, de ces poètes qui ne parlent jamais de poésie ».

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2021 Nuremberg : des images pour l'histoire Acteur dans son propre rôle
2021 Nuremberg: des images pour l'histoire Acteur Self
2015 Une Femme Survint Réalisateur -
2015 La Mascotte Du Régiment Réalisateur -
2015 Les Cavaliers Réalisateur -

Dernières News

Pourquoi David Lynch a accepté The Fabelmans

Le cinéaste a dit oui à Steven Spielberg à condition d'avoir... des Cheetos.

Les Cheyennes de Ford

Ce soir à 22h10 la chaîne Ciné + Classic diffuse le dernier western de John Ford. Adorée en Europe, mal aimée aux Etats-Unis, cette ode aux Indiens a tout du film testament.

J.J. Abrams révèle ses influences sur le Réveil de la Force

Pour se différencier du style de la trilogie originale, le réalisateur de Star Wars 7 a pioché chez des réalisateurs étonnants.  

Stars associées