Toutes les critiques de Across the Universe

Les critiques de Première

  1. Première
    par Claire Fortier-Durand

    Après une flopée de films relatant la guerre en Irak (Dans la Vallée d’Elah, Redacted, Lions et agneaux), Julie Taymor nous ramène quant à elle dans la période troublée de la guerre du Vietnam. Mais ici, point de Full Metal Jacket. La guerre reste en toile de fond car la cinéaste s’est surtout attachée à la révolution sixties : amour, peace and rock n’roll ! Sur certains des plus beaux textes des Beatles, on s’immerge dans cette histoire d’amour musicale tout en suivant le parcours de ces personnages définitivement attachants, et où on peut même rencontrer Salma Hayek, Bono et Joe Cocker. C’est enjoué, vivant et émouvant. Une des plus belles réussites musicales de cette fin d’année en salles.

  2. Première
    par Sophie Grassin

    Entre itinéraires personnels et histoires générationnelles, le pari de Julie Taymor fonctionne la moitié du temps si l'on passe en coup de vent sur la réorchestration discutable des chansons. Mais la réalisatrice semble parfois mettre son imagination visuelle en veilleuse, à l'exception de deux séquences psychédéliques et réduit la guerre du Vietnam au statut du clip.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Cécile Mury

    Bref, une idée de cinéma plutôt originale et excitante. Certes, l'aspect politique et culturel n'est guère que le décor « vintage » et propret du récit, et les scènes de « trip » psychédélique (avec un Bono moustachu et cabot chantant I am the walrus) sont franchement balourdes. Mais on savoure le charme et l'énergie des comédiens (dont le jeune Jim Sturgess, importé d'Angleterre avec son accent 100 % made in Liverpool), et l'hommage joyeux, inédit, rendu aux Beatles.

  2. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Passée la découverte mutuelle des deux amoureux, le film alterne séquences intimes et grands numéros, mêlant l'histoire du siècle et les grandes chansons à texte des Beatles, à commencer par le très réformiste Revolution. A ce jeu, Julie Taymor - qui a mis en scène la version scénique du Roi Lion - est d'une grande inventivité. Mais les bombardements sur fond de Strawberry Fields ou les manifestations au rythme de Helter Skelter finissent par n'être plus qu'un collage frénétique de tableaux qui scandent la montée de l'exaltation révolutionnaire et le brutal réveil face à la réalité du pouvoir et de l'argent. Pour en profiter, il faut se laisser aller à la musique (outre les interprètes principaux, on verra passer Joe Cocker et Bono) et aux explosions visuelles sur l'écran. En des temps moins rigoureux, on aurait bien recommandé aux plus timides l'usage d'adjuvants psychotropes, mais, comme on le disait au début, c'était il y a quarante ans.

  3. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Marchant sur les pas du mythique Hair (Milos Forman), cette bluette, sur fond de Flower Power et d'effervescence contestataire, revisite, au son des plus grands hits des Beatles remasterisés, lépoque Peace and Love avec une belle énergie contagieuse.

  4. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Une narration rythmée par 33 tubes des Beatles, interprétés en live par les comédiens. Un parti pris qui fait mouche, tant le répertoire, ultra-célèbre, est fédérateur. Quand bien même le spectateur ne maîtrise pas les refrains, ils servent avant tout une histoire universelle.

  5. Fluctuat

    La comédie musicale… s'il y a bien un genre cinématographique casse-gueule, c'est celui-ci : pourtant Julie Taymor tient le pari et signe une belle victoire avec Accross the Universe, succession de tableaux chantés au lyrisme parfois kitsch mais toujours assumé.
    Across the Universe est un long métrage comme on en voit peu au cinéma. Cette comédie musicale psychédélique et poétique révèle les sixties comme jamais auparavant, à travers différents épisodes marquants de cette tumultueuse décennie.
    L'idée de base est audacieuse : faire reposer tout le film uniquement sur une sélection de chansons tirées du répertoire des Beatles. Qui mieux qu'un des groupes phares des années 1960 peut raconter les années 1960 ? 33 chansons des Beatles plus tard voilà le résultat.
    On fait ainsi la connaissance de Jude (« Hey Jude ») et Lucy (« Lucy in the sky with diamonds »), jeune couple plongé avec leurs amis dans l'effervescence des années anti-guerre et des révolutions culturelles : de Greenwich Village aux champs de bataille du Vietnam, on traverse cette époque pas toujours rose avec un bonheur absolu. Toute la mise en scène est fondée sur les chansons, contrairement aux films musicaux traditionnels. Les paroles des tubes légendaires des « quatre garçons dans le vent » trouvent alors un second sens très pertinent, reflet d'une émotion ou de la société en mutation. Que les puristes se rassurent, eux qui auraient pu crier au scandale à l'idée de savoir les chansons de leurs idoles réinterprétées par les acteurs eux-mêmes, seront agréablement surpris du résultat : la performance des comédiens est à la hauteur du challenge. La présence de guests prestigieux accrédite l'ensemble. On retrouve Bono et Joe Cocker au chant, mais aussi Salma Hayek dans une chorégraphie ultra sexy. Ainsi, Across the Universe est une succession de tableaux chantés et dansés, à l'esthétique sans cesse renouvelée. Une poésie parfois kitsch mais toujours assumée, qui saura séduire les plus récalcitrants à la comédie musicale. Across the Universe
    De Julie Taymor
    Avec Evan Rachel Wood, Jim Sturgess, Joe Anderson
    Sortie en salles le 28 novembre 2007Illus. © Gaumont Columbia Tristar Films
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