Toutes les critiques de Benjamin Gates Et Le Livre Des Secrets

Les critiques de Première

  1. Première
    par Claire Fortier-Durand

    Sans originalité, ni prise de risque, Jon Turteltaub reprend avec ce Livre des Secrets la même recette que le premier opus des aventures de Benjamin Gates : de l’action, de l’humour, une pointe d’autodérision, un soupçon d’histoire d’amour… Si avec le premier volet, on pouvait imaginer partir à la chasse au trésor juste en bas de chez soi, ce second épisode semble lui tout manque un peu de crédibilité. On a clairement du mal à y croire. Le scénario, affiné à l’extrême, n’est que le prétexte à une histoire de trésors dont la construction est en outre identique à celle du premier Benjamin Gates. Une petite déception, donc, même si les ingrédients sont là pour en faire un petit divertissement sympa à voir en famille. Sans prétention.

  2. Première
    par Jean-François Morisse

    Lorsque nos amis Américains se sentent légers côté background historique, ils appellent alors Benjamin Gates à la rescousse. Après nous avoir expliqué dans le premier épisode que le trésor des templiers appartenait aux Etats-Unis (tada !), voici que le père Benjamin nous démontre que les Cités D’or (Esteban, Zia, Tao, lalalala…) sont en fait cachées sous le mont Rushmore dans le Dakota… Ben tiens. Quête de sens ? De « consistance » historique ? Outre les exaspérants accents patriotiques distillés tout au long du film on se désole de cette vision grotesque de l’histoire qui ferait passer Les Vacances de Martine pour un volume de l’Encyclopedia Universalis. Curieusement, surnageant au beau milieu de cette médiocrité désolante, Nicolas Cage livre-là une de ces meilleures prestations depuis quelques années. Mais s’agit-il vraiment d’une performance ?

Les critiques de la Presse

  1. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    On prend les mêmes et on recommence. Et ça marche ! (...) Ce deuxième et trépidant épisode se situe quelque part entre 24 heures chrono et Indiana Jones. Au diable la crédibilité, seule importe la fantaisie. L' absence de violence garantit à ce divertissement très efficace un public familial qui en redemande.

  2. Fluctuat

    C'est toujours aussi bête, conceptuel et opportuniste, mais tant pis, la série des Benjamin Gates reste sympathique et plutôt drôle malgré son américanisme boutonneux. Cousine de Pirates des Caraïbes, en moins bien, un esprit BD lui sauve aussi la mise.
    - Exprimez-vous sur le forum cinémaLa licence Benjamin Gates, alias National Treasure, c'est un peu une version disneylandisée d'Indiana Jones traumatisée par le Da Vinci Code. Incontestablement c'est débile, ultra balourd, et cette vision de l'Histoire transcendée par la Bruckheimer touch a de quoi faire sauter au plafond. Rien de pédagogique, que des mythes en carton et même pour l'aventure, c'est la panne. Pourtant, tout est si grossier, voire grotesque, que cette suite (comme le précédent) est finalement une excellente comédie. Le pitch d'abord, énorme : Gates veut laver l'honneur de sa famille menacée d'être accusée d'avoir participé à l'assassinat de Lincoln. Pour ça, attention de ne pas rater le début, il doit trouver Cibola, une des cités d'or (les fameuses). Mais pas question de révéler un patrimoine à l'humanité, ni même de vraie chasse au trésor, Gates veut juste être clean parce que la famille, c'est ça l'Histoire américaine, c'est sacré. National Treasure donc, patriotisme à gogo (avec le livre des présidents comme bible), ou comment l'Amérique s'invente cette place dans l'Histoire qu'elle désire tant avoir.Ce qu'il y a de bien aussi avec Benjamin Gates, c'est sa modernité : du cinéma google (on passe d'un pays à l'autre en un clic) avec zéro suspens, chaque puzzle étant craqué en deux secondes par Nicolas Cage en encyclopédie Universalis vivante. Tout est fastoche : pénétrer dans le bureau de la reine à Buckingham ou celui de la Maison Blanche ; mieux, kidnapper le président américain pour causer du fameux bouquin qui nous dira pas qui a tué Kennedy (attention rire). Rien de retors, de compliqué, au pire Cage passe en mode hyper texte pour tout expliquer en une ligne de dialogue. Ça dure pourtant deux heures, ça ne s'arrête pas, on ne diverge jamais de l'histoire, sauf pour une ou deux micro intrigues parallèles. Il y a comme un procédé d'accumulation, toujours plus d'énigmes invraisemblables dans toujours plus de lieux symboliques, jusqu'à atteindre le summum du ridicule. C'est béotien et surtout à ne pas prendre au sérieux, donc au final plutôt rigolo et naïf, même si dans l'ensemble ça reste assez mal foutu. Benjamin Gates et le livre des secrets
    De Jon Turtletaub
    Avec Nicolas Cage, Diane Kruger, Jon Voight, Helen Mirren
    Sortie en salles le 13 février 2008Illus. © Walt Disney Studios Motion Pictures France
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  3. Télé 7 jours
    par Philippe Ross

    Le jeune public trouvera sans doute son compte aux exploits de cet Indiana Jones light en attendant le vrai, en mai prochain.

  4. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    On ne peut imaginer distraction plus cyniquement calculée. Nicolas Cage qui est aussi à l'aise dans l'exercice mercenaire de sa profession que dans des rôles inspirés choisit ici la première option. Le film le balade à travers le monde, à Paris (où deux modernes hirondelles arrachent l'un des seuls sourires de la séance), à Londres puis sur les pentes du mont Rushmore. C'est à ce moment que le film arbore toute sa pauvreté, puisque c'est là que Alfred Hitchcock porta le divertissement gratuit à son plus haut niveau de signification. Ici, toute la charge historique que le scénario fait peser sur les personnages ne sert qu'à faire avancer poussivement un film qui emprunte ses recettes à Steven Spielberg pour en faire un brouet insipide.