Le dernier pub avant la fin du monde

Edgar Wright a une technique impressionnante, un film à la hauteur de « Shaun of the dead » et « Hot Fuzz ».

Wright a une approche de la comédie terriblement efficace et aiguisée comme toujours.

Des émotions variées : trash, poignant et drôle à se tordre les entrailles.

Malgré un épilogue plutôt inutile et bancal, Edgar Wright, Nick Frost et Simon Pegg clôturent avec brio leur trilogie Cornetto.

Même si l'auteur de Shaun of the Dead pousse le bouchon trop loin et bâcle un peu le final, l'ensemble est émouvant et délicieusement crétin.

Le film est très drôle, pour le timing comique impeccable de ses acteurs (...) Le Dernier Pub avant la fin du monde réussit in fine à rafraîchir, mais avec amertume.

Malgré la longueur de certaines bagarres, le résultat est plein d'énergie, joyeusement régressif et parfois hilarant.

L’équipe Cornetto décide de tourner le dos à l’option dure, au cynisme brutal pour faire le portrait d’humains pathétiques, agaçants mais touchants – et c’est sans doute la grande réussite du film. Que celui-ci soit un calque presque littéral de Shaun of the Dead est très décevant (...) . Une déception à nuancer, et dont même les défauts sont plaisants.

Dommage que le film soit plombé par des longueurs, et que l'humour absurde n'arrive pas au niveau du culte "Shaun of the Dead". Reste une bande d'acteurs en forme, menés par le toujours excellent Simon Pegg, qui réussit à dresser le portrait sensible d'un loser attachant.

Avec Shaun of the dead (2004) et Hot Fuzz (2007), Le Dernier Pub avant la fin du monde constitue une trilogie de ­comédies récréatives et référencées, dans lesquelles le réalisateur revisite le cinéma de genre. Après le film de zombies et le polar musclé, il s'attaque aux extraterrestres, en signant une sorte de remake alcoolisé de L'Invasion des profanateurs de sépultures, un classique de la SF maintes fois porté à l'écran.

Si quelques gags fonctionnent, le manque d'audace et de rythme empêche d'adhérer totalement à ce délire british.

Leur cinéma a pris un peu d’embonpoint, certes, mais leur bon esprit de satiristes geek, lui, n’a pas bougé.

Malgré une fin un peu vite expédiée, Le Dernier Pub avant la fin du monde ne déçoit pas. S'il n'est pas le meilleur opus de la trilogie, le film la conclut d'une bien belle manière.

L’idée, malheureusement, s’essouffle vite. Les gags se répètent, les dialogues mollissent et, plus ennuyeux, vident de sa substance amère la dimension tragicomique de la pochade.