Titre original Night Comes On
Date de sortie 13 février 2019
Durée 87 mn
Réalisé par Jordana Spiro
Avec Dominique Fishback , Tatum Marilyn Hall , Max Casella
Scénariste(s) Jordana Spiro, Angelica Nwandu
Distributeur Condor Distribution
Année de production 2018
Pays de production Etats-Unis
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

A sa sortie de prison, Angel, 18 ans, retrouve sa jeune sœur Abby dans sa famille d’accueil à Philadelphie. Malgré leur profonde complicité, le drame qui les a séparées a laissé des traces. Avant de tourner la page, Angel sait qu’elle doit se confronter au passé et convainc Abby de l’accompagner dans son périple. Ensemble, elles prennent la route, sans mesurer ce que va provoquer chez elles ce retour aux sources.

Critiques de Long Way Home

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Ce premier long métrage n’a pas volé ces honneurs tant Jordana Spiro parvient à livrer un récit rempli d’émotions fortes et contradictoires, en plaçant sous le feu des projecteurs des personnages peu présents sur les écrans du cinéma américain, sans pourtant céder à la facilité du film à thèse cochant toutes les cases du « socialement correct ». On y suit une ado de 18 ans sortant de prison où elle a été incarcérée pour détention d’armes. Mais ce retour à la liberté n’a rien d’un long fleuve tranquille car elle reste hantée par un passé violent. Dès lors, quelle voie prendre ? Rédemption ou vengeance ? Son choix de se mettre en route vers la maison de son père, meurtrier de sa mère, semble ne laisser planer aucun doute. Mais un détour pour récupérer sa petite sœur placée dans un foyer va changer la donne de ce voyage et donner le ton de ce film. À la fois rude et charmant, inscrit dans une réalité sociétale tragique mais cherchant toujours la lumière au bout de l’horizon. À l’image précisément du contraste entre cette jeune fille de 18 ans déjà trop consciente de la dureté de la vie et sa cadette baignant dans une insouciance capable de lui faire renverser toutes les montagnes. Alors, certes, Long Way Home n’évite pas certains clichés (que seraient ces récits initiatiques au féminin sans un passage dans un bain amniotique, symbole de renaissance ?), mais il est dominé par une tension permanente qui empêche le récit de basculer dans la mièvrerie pour aboutir à un beau film sur l’amour sororal.