Toutes les critiques de Mamma Mia !

Les critiques de Première

  1. Première
    par Eve Gimenez

    “Mamma Mia, here I go again. My, my, how can I resist you ?” C’est vrai qu’on peut difficilement résister à cette adaptation de la célèbre comédie musicale. Aussi hilarant qu’entrainant, le film de Phyllida Lloyd nous offre un dernier parfum de vacances avant la rentrée. Une bouffée d’air frais qui donne envie de chanter à tue tête. Cette bonne humeur communicative, c’est sans aucun doute le fait de Meryl Streep, Pierce Brosnan et Colin Firth. Leur mot d’ordre : ne surtout pas se prendre au sérieux. Sauf lorsqu’il s’agit de pousser la chansonnette. En effet, en plus de leur performance d’acteur, on notera également leur très belle prouesse vocale. En bref, Mamma Mia ! est un cocktail d’humour et de tendresse à déguster le plus rapidement possible.

  2. Première
    par Claire Fortier-Durand

    Il fait moche et froid ? Tout est gris? Trouvez-vous un cinéma qui diffuse Mamma Mia, nouvelle méthode anti déprime. Pour cela, il faut se laisser entraîner par la musique, les couleurs et la chaleur de la Grèce. Si, de prime abord, on se demande ce que font ces hystériques dans le film (dans les premières minutes, on a l’impression d’être tombé dans un poulailler), on se prend vite au jeu de la comédie musicale qui nous ouvre grand les mirettes sur la performance de Meryl Streep, hallucinante tant elle emmène le film et les spectateurs.
    Car c’est bien elle qui porte le film, chante, danse mais qui, bizarrement, nous convainc moins dans les passages un peu plus dramatiques.
    Les trois hommes ont du mal à suivre la cadence mais nous régalent tout de même dans cette « tragédie grecque », qui offre aussi de beaux petits rôles aux acteurs secondaires dont la mignonne Amanda Seyfried, jolie blondinette au teint hâlé qui nous donne une envie d’aller visiter la Grèce.

  3. Première
    par Veronique Le Bris

    Passons sur l’histoire-alibi – la fille de la patronne baba cool d’un hôtel situé sur une île grecque paradisiaque convie à son mariage trois anciens prétendants de sa mère, espérant ainsi découvrir lequel est son père – pour apprécier, d’une part, le casting décoiffant et, d’autre part, l’énergie jusqu’au-boutiste des numéros musicaux. Ici, pas de demi-mesure. Quand Meryl Streep, puisqu’il s’agit bien d’elle, prend un micro et son habit de lumière pour faire sa Dancing Queen, elle y va franco ! Et les autres l’accompagnent avec le même enthousiasme. Fort bien entourée de Julie Walters (la Mrs. Weasley d’Harry Potter) et de la surprenante Christine Baranski (Chicago), l’austère interprète du Diable s’habille en Prada prend ici un plaisir évident à se lâcher sur la piste de danse – elle est étonnamment moins convaincante dans les rares scènes plus dramatiques. Parmi ses ex-amants et les pères potentiels de sa fille, c’est Pierce Brosnan qui semble le plus à l’aise sous les lumières de Super Trouper, tandis que Colin Firth joue judicieusement, comme à son habitude, le plus coincé des trois. Évidemment, pour apprécier l’ensemble, mieux vaut avoir un brin d’attrait pour la musique d’ABBA ou une vraie tendance au plaisir régressif. Mais les plus jeunes (c’est-à-dire les pas encore quinquas) peuvent aussi tenter le Take a Chance on Me !

Les critiques de la Presse

  1. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Le public battait la mesure au rythme des tubes d'Abba durant la projection de Mamma Mia, l'adaptation au cinéma de la célèbre comédie musicale créée en 1999. Une ovation méritée tant l'entreprise est euphorisante. Impossible de résister aux incontournables Money, Money, Money; Dancing Queen; Gimme, Gimme, Gimme ou encore Take on chance on me. En particulier lorsque ces chansons sont interprétées live par une Meryl Streep si enthousiaste et investie qu'elle parait rajeunie.

  2. Pariscope
    par Virginie Gaucher

    Le film s'inspire du fameux spectacle musical construit autour d'une vingtaine des chansons du groupe Abba, premier atout du film. Au plan de la chorégraphie, on est certes loin de Fred Astaire mais l’enthousiasme et le rythme pallient le manque de grâce des danseurs, l’à peu près renforçant même au contraire le naturel des situations. Deuxième atout : les acteurs (surtout « les vieux », les jeunes sont un peu fadasses) en tête desquels une Meryl Streep baba cool, éclatante et délurée qui chante et danse avec une belle énergie. Un intermède joyeux, très « club de vacances », parfait pour la rentrée.

  3. Elle
    par Helena Villovitch

    On aurait envie d'aimer cette musical comedy construite autour des meilleurs morceaux d'Abba, inégalable disco des 70's. Meryl Streep et des copines sur le retour entonnant avec conviction Dancing queen, c'est plutôt rigolo. Mais lorsque cessent les chansons et que, la larme à l'oeil, les protagonistes s'interrogent sur le sens de la vie, on s'ennuie.

  4. Fluctuat

    Un film pour les fans d'ABBA peut-on déjà lire ? Plutôt l'inverse. Laid et bâclé, Mamma Mia ! camoufle son manque d'exigence par une fausse complicité avec son public à qui il fait mine de ressembler. La pire insulte qu'on pouvait lui faire.Au cinéma comme en musique, la soupe pervertit la culture populaire et entretient la médiocrité des masses. Mamma Mia !, adaptation d'une comédie musicale inspirée des chansons d'ABBA, en est la preuve définitive. Conçu pour les seniors et les auditeurs de toutes les radios nostalgie du monde, le film témoigne d'un mépris effarant pour sa cible de fans. Soyons clair, ABBA on s'en tape, mais une comédie musicale on ne dit jamais non, même sur le disco du quatuor suédois. Hélas le constat est terrible, comme si on avait jugé que le public susceptible d'être touché par le film se résumait à des ringards sans aucun sens esthétique. Pourquoi ? D'abord parce que Mamma Mia est d'une laideur inimaginable : éclairée à l'arrache, étalonnée au radar, l'image du film (situé en Grèce) constitue la première étape à franchir pour digérer cette bouillie. Ensuite la mise en scène. C'est simple, il n'y en a pas. Phyllida Lloyd (premier essai) panouille du début à la fin sans tenir la moindre séquence, encore moins celles de danse. Les chorégraphies, inexistantes ou ridicules (un boys band avec des palmes), font pitié. Pour une comédie musicale c'est problématique. S'il n'y avait que ça.Suivent l'ambiance et l'intrigue. Oublions l'histoire, mal conduite mais cohérente avec l'esprit du film. Parlons casting. Meryl Streep fait la folle comme si elle avait seize ans. C'est gênant. Pourtant, pleine d'entrain, elle s'en sort in extremis. Assumant à fond, elle n'a peur de rien et sauve les pires scènes du naufrage (encore que). Toutefois cette impression de voir sa propre mère bourrée reste traumatisante. Exceptée Meryl Streep, c'est la cata, personne ne sait chanter (Pierce Brosnan, largué). Là encore, on aimerait être indulgent. Mais quand le film se transforme en version disco des Bronzés avec des figurants échappés de L'île de la tentation, on rend les armes. L'humour poussif associé à cette bonne humeur forcée dont Mamma Mia use pour s'excuser d'être aussi bâclé est pire que tout. ABBA lui sert de prétexte idéal pour faire passer ses faiblesses comme une prétendue adéquation au goût du public - auquel il croit coller en assumant son affection pour le kitsch. Pas étonnant donc, génération oblige, qu'on finisse mort de honte devant la libido en rut de ces femmes quinquagénaires. Et que le film joue les prolongations pour finir sur un karaoké digne du Club Med. Rude.Mamma Mia !De Phyllida LloydAvec Meryl Streep, Pierce Brosnan, Amanda SeyfriedSortie en salles le 10 septembre 2008Illus. © Paramount Pictures France - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils musique au cinéma, adaptation sur le blog cinéma