Toutes les critiques de Trois souvenirs de ma jeunesse

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gaël Golhen

    Après avoir joué au cinéaste américain, Desplechin revient à, Roubaix, à la famille, au mythe. À Paul Dédalus. Envisagé comme un prequel de "Comment je me suis disputé...", le film raconte trois moments fondateurs de la vie de son Antoine Doinel sous l’angle mythologique. Le film s’ouvre sur Dédalus qui s’arrache des bras d’une Circé ukrainienne pour rentrer en France après dix ans d’exil. De là, dans une structure qui combine passé et présent – et donne au film ses afféteries littéraires et métaphysiques –, il revient sur trois épisodes de sa jeunesse : le "meurtre" de la mère (Atrides style), une aventure d’espionnage (le cheval de Troie) et l’amour pour Esther, sa Pénélope à lui. La figure qui hante TOUTE sa filmographie, c’est Ulysse, héros d’une épopée de l’absence, de la perte et d’un retour sans cesse repoussé. On ne saura jamais avec certitude qui est ce Dédalus jeune. Est-il un souvenir du Amalric des séquences du film au présent, ou de celui de ... "Ma vie sexuelle" ? Une création singulière et autonome ? Comme Ulysse chez le Cyclope, ce que dit Desplechin, c’est que son alter ego est "Personne" ; et qu’il doit entendre sa propre histoire de la bouche d’un autre pour reconquérir son identité, comme le cinéaste doit emprunter à des genres (espionnage, roman épistolaire, film d’horreur) pour créer son film. C’est ce doute existentiel, cette idée moderne de la reconquête qui, dans un geste d’amour-haine, lui fait réécrire l’histoire de sa famille et de la civilisation. Comme Yeats, cité dans le film, Desplechin pourrait dire : "Nous qui sommes aussi des hommes modernes, rejetons tout art populaire qui ne remonte pas à l’Olympe."

Les critiques de la Presse

  1. Clapmag.com
    par Elisabeth Yturbe

    Une œuvre éprouvante, dont on sort épuisé d’avoir autant vécu en seulement deux heures et pourtant ravi d’avoir éprouvé à ce point. Si la construction, qui implique des ruptures de ton, peut déstabiliser au début, elle trouvera sa cohérence en chemin et laissera parler le romanesque et les sentiments.

  2. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Tout ici respire le sensible, l'affect. "Trois souvenirs de jeunesse" (lesquels précisément, d'ailleurs?) à jamais perdu dans les méandres de la mémoire et, pourtant, fixé dans le temps du cinéma. Une merveille.

  3. Télérama
    par La rédaction de Télérama

    On aime passionnément.

  4. Les Inrocks
    par Jean-Marc Lalanne

    Desplechin retourne dans la tête de Paul Dedalus, son héros de "Comment je me suis disputé", et fait de la spéléologie virtuose dans la grotte de son inconscient, ses traumas enfantins, ses premières blessures amoureuse.

  5. L'Express
    par Christophe Carrière

    N'étaient quelques afféteries de mise en scène et une emprise truffaldienne surlignée, ce serait parfait. Sauf que ça ne l'est pas. C'est juste très bien.

  6. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Malgré quelques saillies qui réactivent la cruauté qui a toujours innervé son cinéma, Desplechin signe ici son film le plus apaisé. La croyance sereine qu’il affirme dans un art ouvert sur le monde, et une humanité qui serait à la fois jouet du destin et libre d’y écrire sa propre histoire, s’enracine dans une époque engloutie. Cette continuité revendiquée entre hier et aujourd’hui est justement ce qui donne tant envie de s’y accrocher.

  7. CinémaTeaser
    par Renan Cros

    Habitée par une jeune génération d’acteurs tous absolument parfaits et bluffants, cette "Recherche du temps perdu" par Desplechin a l’élégance de n’être jamais passéiste. Juste fascinée, entre fièvre, naïveté et grandiloquence, par les histoires qui font de nous ce que nous sommes.

  8. Ecran Large
    par Simon Riaux

    Une épopée intimiste et grandiose, férocement romantique, entre le teen movie et la romance électrique.

  9. Direct Matin
    par La rédaction de Direct Matin

    Brillant dans ses dialogues - bien souvent désopilants - ou lorsqu'il s'agit de composer des portraits de groupe, le réalisateur excelle à montrer une certaine jeunesse des années 1980 portée par une bande de jeunes acteurs étincelants.

  10. Critikat.com
    par Adrien Dénouette

    Jubilatoire et fougueux,"Trois souvenirs de ma jeunesse" remonte le fil d’une mythologie (et d’un cinéma) que l’on croyait dépressive, mais dont le noir de ses racines n’est peut-être pas si noir que cela.

  11. Libération
    par Clément Ghys

    "Trois Souvenirs de ma jeunesse", superbe nouvel épisode de la vie de Paul Dédalus.

  12. Les Inrocks
    par Luc Chessel

    Un film qui déroule à grande vitesse son épais tissu d’interprétations possibles et de symptômes indéchiffrables.

  13. Culture box by france Tv
    par Jean-François Lixon

    Le dernier Desplechin laisse un petit goût d'inachevé, même s'il contentera sans aucun doute les fidèles du cinéaste, qui sont nombreux.