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Le réalisateur de The Neon Demon versus le réalisateur de Nyphomaniac au Festival de Cannes : nouveau round.

En conférence de presse du Festival de Cannes de son nouveau film The Neon Demon, Nicolas Winding Refn a su faire le show, appelant tous les journalistes "baby" et racontant avec gourmandise le tournage d'une scène de nécrophilie avec Jena Malone. Et un confrère norvégien lui a demandé où il en était de sa relation avec Lars Von Trier. La réponse de NWR a été sans équivoque : "Lars Von Trier a pris trop de drogues. Il est cuit", a-t-il lâché. "La dernière chose que j'ai vu Lars faire, c'était dire à ma femme qu'il voulait la baiser. Donc il a dû se trouver une autre salope." Ambiance.

Flash-back. En 2011, NWR et LVT étaient tous deux au Festival de Cannes, le premier pour Drive et le second pour Melancholia. Lars avait fait polémique en pleine conférence de presse en disant qu'il comprenait Hitler et qu'il avait "un peu d'empathie pour lui". "Ce que Lars a dit est tout à fait inacceptable", disait Refn en qualifiant son propos de "vraiment repoussant". Lars a répliqué, rappelant que la mère de Nicolas, Anders Refn, a été son assistante réalisatrice à partir de Dancer in the Dark. "Et dire que je le connais depuis qu'il est tout petit. Qu'il aille se faire foutre !" Suite à ce "Fuck him !", Refn a répliqué : "le truc, c’est que Lars se fait vieux et que son petit numéro de provoc’ finit par être fatigant Lars est très provincial, d’une certaine façon... c’est un garçon de ferme qui joue dans la cour des grands." Suite à la polémique, Lars a été déclaré persona non grata à Cannes et n'était pas sur la Croisette pour défendre Nymphomaniac en 2013.

Refn ne manquait pas une occasion de tacler Lars Von Trier, notamment en lisant un texto du réalisateur en direct à la télévision danoise dans lequel LVT le soupçonne de "vouloir le poignarder dans le dos et prendre son trône". "Je dis tout ça par admiration pour lui, parce que je pense qu'il est une force de la nature incroyable, c'est inspirant de le savoir là", a tempéré Nicolas dans une interview au Guardian en juillet 2013. "Dans la culture danoise, à cause du socialisme et de notre mode de pensée, tout est de bon goût, sauf Lars. C'est ce que j'aime chez lui."

Cinq ans après Cannes 2011 qui a vu le couronnement de Refn et la chute de Trier, les tensions ne se sont donc pas apaisées entre Lars et lui. Le réalisateur de Breaking the Waves est quand à lui en train de préparer The House that Jack Built, un film de serial killer dont le tournage se fera à l'automne. Pour en faire l'annonce, LVT est apparu en vidéo la tête couverte d'une cravate en disant cette phrase tirée de Diamond Dogs de David Bowie : "This ain't rock and roll, this is genocide".