Christopher Walken est totalement bouleversant dans Le Quatuor [critique]
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Un drame également porté par Catherine Keener et Philip Seymour Hoffman.

Arte proposera ce soir Le Quatuor, un drame sur fond de musique classique réalisé par Yaron Zilberman et porté par Catherine Keener, Christopher Walken ,et Philip Seymour Hoffman, qui est sorti au cinéma durant l'été 2013.

L'histoire ? Lorsque le violoncelliste d’un quatuor à cordes de renommée mondiale apprend qu’il est atteint de la maladie de Parkinson, l’avenir du groupe ne tient plus qu’à un fil. Entre les émotions refoulées, les egos et les passions incontrôlables qui se déchaînent alors, la longue amitié qui unit les quatre virtuoses menace de voler en éclats. À la veille du concert qui célèbrera leur 25e et sans doute ultime anniversaire, seuls leurs liens étroits et le pouvoir de la musique peuvent encore préserver ce qu’ils ont construit.

Première avait quelques réserves, mais vous le conseille tout de même, surtout si vous aimez Christopher Walken. Voici notre critique : Musique de chambre, spectre de la vieillesse et maladie de Parkinson : avec des arguments pareils, personne ne risque d’accuser Le Quatuor de racolage. Et c’est justement cet esprit de sérieux et cette austérité revendiquée qui font le prix du film. Cette réflexion sur la création collective et les tensions entre l’individu et le groupe s’autorise de longues plages musicales (rythmées par l’opus 131 en ut dièse mineur de Beethoven, avis aux amateurs) et prend le parti de s’attarder sur le visage de ses acteurs (dont Christopher Walken, totalement bouleversant en virtuose sur le déclin). Dommage qu’à mi-parcours, le récit dérive vers un drame bourgeois un peu convenu, sorte de variation sur Closer – Entre adultes consentants, mais sans l’ironie vacharde d’un Mike Nichols. La mise en scène et les dialogues, un peu raides, vraiment pas à la hauteur de l’ambition thématique du projet, empêchent ce Quatuor de tenir la note jusqu’au bout.

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