Films 2020
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Tenet, Mourir peut attendre, Benedetta, Wonder Woman 1984, Soul, Top Gun : Maverick…

Une nonne lesbienne, les adieux de Daniel Craig à 007, une Wonder Woman projetée au cœur des années 80, Alain Chabat amoureux en Corée, le retour de Maverick, Pixar en mode jazzy, Pinocchio revu et corrigé par le réalisateur de Gomorra... Voici quelques-uns des 30 films qui vont faire le premier semestre 2020.

RADIOACTIVE (MARJANE SATRAPI, 11 mars)
Cela faisait six ans qu’elle n’avait pas tourné. Marjane Satrapi (Persepolis) revient au cinéma avec le récit de la décou- verte du radium et du polonium par Marie Curie, porté par l’Anglaise Rosamund Pike. Son nouveau long métrage est adapté de la bande dessinée de Lauren Redniss (Radioactive : Marie & Pierre Curie, a Tale of Love and Fallout, paru en 2010). Initié par Working Title, ce projet se veut à la fois un film d’époque, un manifeste féministe et entend porter un regard sur les conséquences de la création de l’énergie atomique.

ADOLESCENTES (SÉBASTIEN LIFSHITZ, 29 avril)
Depuis quelques années, Sébastien Lifshitz a laissé tomber la fiction pour se consacrer au doc (Les Invisibles, Les Vies de Thérèse). Adolescentes suit le quotidien de deux ados sur cinq années et les regarde grandir de- vant la caméra. Lifshitz observe Anaïs (la battante, issue d’un milieu ouvrier, qui re- fuse ce que la vie lui a réservé) et Emma (la rêveuse bien née et plus indolente) se ques- tionner, choisir et se débattre dans le flot de la vie. Plus dur et plus âpre que prévu, le film dépeint les mues adolescentes avec douceur et délicatesse. Boyhood en vrai ? On en reparle très vite.

POLICE (ANNE FONTAINE, 1er avril)
Anne Fontaine fut la première à convier Virginie Efira dans l’univers du cinéma d’auteur en 2011 avec Mon pire cauchemar. Neuf ans après, elle a choisi de l’associer à Omar Sy et Gregory Gadebois pour former un trio de flics confronté à une mission inhabituelle pour eux : reconduire à la frontière un clandestin qui risque la mort s’il rentre chez lui. Avec le cas de conscience qui en découle. Après avoir revisité la figure de Blanche-Neige dans son film précédent qui n’a pas trouvé son public, la cinéaste adapte ici le roman éponyme d’Hugo Boris, lauréat du prix SNCF du polar 2018.

SANS UN BRUIT 2 (JOHN KRASINSKI, 18 mars)
« Si les créatures t’entendent, t’es mort ! » C’est avec ce pitch que le réalisateur John Krasinski a explosé le box-office en 2018 : 340 millions de dollars pour un budget de 17! L’horreur continue fort logiquement. On prend presque les mêmes (Emily Blunt, Millicent Simmonds...) et on recommence. Presque, puisque Cillian Murphy débarque dans la franchise en essayant évidemment de ne pas faire trop de bruit. À moins que... On ne sait pas grand-chose du scénario, mais, selon le comédien Brian Tyree Henry, cette suite lèverait le voile sur les origines du mal.


UN AMI EXTRAORDINAIRE (MARIELLE HELLER, 25 mars)
Complètement inconnu sous nos latitudes, Fred Rogers, animateur d’une émission télé pour enfants culte outre-Atlantique, a récemment été remis en lumière par le documentaire Won’t you be my neighbor ? et a également inspiré la série Kidding avec Jim Carrey. C’est aujourd’hui Tom Hanks qui prête ses traits à l’idole des bambins américains. Pour une réflexion sur notre inextinguible soif de bienveillance ? Ou un simple feel-good movie dégoulinant de guimauve ? On compte sur Marielle Heller, réalisatrice du très bon Les Faussaires de Manhattan, pour faire pencher la balance du bon côté.

LA BONNE ÉPOUSE (MARTIN PROVOST, 4 mars)
Et puis un jour les femmes françaises sont sorties de leurs foyers. C’était il n’y a pas si longtemps. Martin Provost se replonge dans le bain soixante-huitard et signe une comédie sur l’émancipation de la femme. On suit la responsable d’une école pour « bonnes » ménagères (Juliette Binoche) qui va voir tous ses principes voler en éclats en se re- trouvant du jour au lendemain sans mari et sans le sou. Provost, qui a connu le succès en 2008 avec Séraphine, retrouve Yolande Moreau qu’il avait également dirigée dans Où va la nuit.

MISS (RUBEN ALVÈS, 4 mars)
Sept ans après le succès surprise de La Cage dorée, le réalisateur et comédien Ruben Alvès raconte ici le parcours d’un garçon qui « navigue joyeusement entre les genres » et rêve depuis l’âge de 9 ans de concourir à l’élection de miss France. Ce rêve enfoui va ressurgir grâce à une rencontre imprévue. Pour l’accompagner dans sa quête, le héros peut compter sur une fa- mille haute en couleur, laquelle compte dans ses rangs Pascale Arbillot, Thibault de Montalembert et Isabelle Nanty.

THE GENTLEMEN (GUY RITCHIE, 10 février)
Plus de dix piges que l’on attend la suite de RocknRolla. Guy Ritchie s’est égaré sur la route du CGI et des films de commande mais le revoilà aux affaires, en grande forme et surtout de retour à ses premières amours. Pas de rockeur fou ici, pas plus que d’épisode 2. Le réalisateur prend un itinéraire bis : une ferme de beuh, un deal impossible et une galerie de margoulins aux mines patibulaires tous plus tarés les uns que les autres…

WONDER WOMAN 1984 (PATTY JENKINS, 10 juin)
Après un film solo en 2017 où elle mettait fin à elle seule à la Première Guerre mondiale, Diana Prince (Gal Gadot) sera de retour dans Wonder Woman 1984, surexcitante suite toujours réalisée par Patty Jenkins. Exit 14-18 et direction les années 80 de Ronald Reagan, où elle croisera notamment la route de Maxwell Lord (Pedro Pascal), un mystérieux homme d’affaires au look trumpesque, et de Barbara Ann Minerva (Kristen Wiig), une archéologue qui, après une mauvaise rencontre, se verra transformée en femme-guépard... Le lien entre les deux ? Secret défense. Tout juste sait-on que Wonder Woman aura une nouvelle armure dorée héritée des comics, et que Steve Trevor (Chris Pine) reviendra d’entre les morts, après s’être pourtant sacrifié à la fin du premier volet. Magie? Illusion ? Il faudra attendre le mois de juin pour en avoir le cœur net. Mais on fait pleinement confiance à Patty Jenkins pour résoudre tout ça entre deux scènes d’actions hors du commun.


LUCKY (OLIVIER VAN HOOFSTADT, 26 février)
Réalisateur du film culte Dikkenek et du solide Go Fast, le Belge Olivier Van Hoofstadt inspire plutôt confiance. Il en faut un peu pour croire en Lucky, comédie qui, sur le papier, semble calibrée pour des comiques en roue libre. Michaël Youn et Alban Ivanov y jouent deux losers qui ne 28 trouvent pas mieux que de voler un chien de la brigade des stups. Ils devront ensuite rendre des comptes à Caro (Florence Foresti), policière corrompue comme il faut. Allez, on mise une piécette sur une comédie féroce et déjantée.

LA DARONNE (JEAN-PAUL SALOMÉ, 25 mars)
Depuis Elle, Isabelle Huppert s’éclate à jouer les dingos. Marteau, couteau, calibre 44... Huppert est devenue la papesse de la dinguerie en tailleur. Elle continue d’arpenter le côté obscur de la Force en incarnant dans La Daronne une interprète judiciaire devenant peu à peu le caïd d’un gigantesque réseau de drogues. Au vu de l’affiche, où sa dégaine rappelle une autre Isabelle – Adjani chez Romain Gavras dans Le monde est à toi –, il est évident que « Zaza » n’a pas encore envie de se ranger des bagnoles.

UNE SIRÈNE À PARIS (MATHIAS MALZIEU, 11 mars)
C’est par l’animation, avec Jack et la mécanique du cœur (2013), que le leader de Dionysos avait fait des débuts remarquables et remarqués (nomination aux César à la clé) au cinéma. Six ans plus tard, il y fait son retour en adaptant un autre de ses romans, mais en dirigeant cette fois-ci des acteurs en chair et en os (Nicolas Duvauchelle, Marilyn Lima...) tout en parlant encore et toujours d’amour, a priori impossible, entre un crooner au cœur brisé qui a juré qu’on ne l’y repren- drait plus et une jolie sirène échouée au pied de la péniche cabaret où il chante. Un pitch prometteur.

DARK WATERS (TODD HAYNES, 26 février)
Todd Haynes se fait militant dans ce film qui retrace le combat d’un avocat contre un fleuron de l’industrie chimique, DuPont, l’inventeur du Téflon, qui rejette dans les eaux de Virginie-Occidentale des déchets toxiques. Mark Ruffalo, très convaincant dans ce rôle, démontre qu’il n’est jamais aussi touchant que lorsque le sujet le passionne, comme ce fut le cas pour Spotlight. Le réalisateur, lui, endosse avec aisance le costume d’un Steven Soderbergh époque Erin Brockovich.

LE PRINCE OUBLIÉ (MICHEL HAZANAVICIUS, 12 février)
Michel Hazanavicius a toujours aimé les contes de fées. Le réalisateur de The Artist proposera, pour les vacances de février, un film familial sur la fin de l’enfance et les aventures rocambolesques qu’un père célibataire (Omar Sy) invente pour endormir sa fille. Mais à 11 ans, l’enfant ne veut plus être la princesse en détresse et surtout, elle a d’autres princes en vue. Comique et épique, Le Prince oublié permet au réalisateur des deux premiers OSS 117 de confier un nouveau grand rôle à Omar Sy.


CETTE MUSIQUE NE JOUE POUR PERSONNE (SAMUEL BENCHETRIT, sans date)
Vanessa Paradis, JoeyStarr, Ramzy Bedia, Gustave Kervern, François Damiens, Valeria Bruni-Tedeschi... Amoureux du film choral où les destins se croisent avec un sens éminemment poétique de l’absurde, le réalisateur d’Asphalte a réuni l’un des castings les plus excitants de 2020. Dans cette histoire située au cœur d’une ville portuaire, les personnages, habitués à la violence, voient leurs vies bouleversées par l’arrivée dans leur quotidien du théâtre, de la poésie et de l’art. Et par ricochet, de l’amour.

JUDY (RUPERT GOOLD, 26 février)
Elle avait disparu des radars dans des années 2010 meurtrières, symbolisées par une bien inutile suite des aventures de cette Bridget Jones qui avait fait d’elle une star. Mais les années 2020 ne pouvaient mieux commencer pour Renée Zellweger qu’avec Judy, biopic de Judy Garland centré sur la dernière année de sa vie et tiré de la comédie musicale End of the Rainbow, créée en 2005. Couronnée comme second rôle pour Retour à Cold Mountain, elle n’a encore jamais été consacrée comme meilleure actrice. Sa récente nomination pourrait bien tout changer.

#JESUISLÀ (ÉRIC LARTIGAU, 5 février)
Six ans après le carton de La Famille Bélier, Éric Lartigau revient avec un film plus personnel, dont il est cette fois-ci à l’origine. L’histoire d’un restaurateur du Pays basque qui décide de partir à Séoul rencontrer la Coréenne dont il est tombé amoureux via des échanges sur les réseaux sociaux... mais qui ne sera pas au rendez-vous à son arrivée. Débute alors un Lost in Seoul de dix jours dans cet aéroport puis dans la ville pour retrouver sa trace... si elle existe vraiment. Une chronique romantique qui marque aussi le retour dans un premier rôle, et devant la caméra d’un autre, d’Alain Chabat, que Lartigau avait déjà dirigé dans Prête-moi ta main.

LA FEMME À LA FENÊTRE (JOE WRIGHT, 20 mai)
Gros casting pour cette Femme à la fenêtre : Amy Adams, Julianne Moore et surtout Gary Oldman qui rempile avec Joe Wright, trois ans après Les Heures sombres qui lui avait valu son premier Oscar. Inspiré du roman d’A. J. Finn, ce thriller raconte comment une psychologue new-yorkaise cloitrée chez elle va être le témoin d’un crime en espionnant la vie de ses nouveaux voisins. Wright, surtout connu pour ses films en costumes « so british » avec Keira Knightley (Orgueil et Préjugés, Reviens-moi, Anna Karénine...), sort de sa zone de confort.

MON COUSIN (JAN KOUNEN, 29 avril)
Jan Kounen n’avait pas tourné de long métrage depuis Coco Chanel & Igor Stravinsky en 2009, passant les dix dernières années à expérimenter tous azimuts (séries, documentaires, réalité virtuelle...). Il revient par la case comédie avec ce buddy movie sur deux cousins que tout oppose, l’un PDG d’un groupe international vendant des grands crus classés (Vincent Lindon), l’autre gaffeur et maladroit (François Damiens). Le pitch évoque un Francis Veber des fa- milles mais on compte évidemment sur le réalisateur de Dobermann et 99 francs pour dynamiter les carcans de la gaudriole made in France.

TOP GUN : MAVERICK (JOSPEH KOSINSKI, 15 juillet)
A priori, personne n’avait réclamé une suite à Top Gun, le film qui a transformé Tom Cruise en superstar en 1986. Personne, d’au- tant que l’année 2019 a vu des franchises vénérables se planter au box-office (Men in Black, entre autres, fait partie de la chapelle ardente). Mais la perspective de revoir un Maverick vieillissant shooté en IMAX par le styliste plutôt doué Joseph Kosinski (Tron : L’Héritage, Oblivion) est plutôt excitante. On se demande si Tom, prêt à tout pour « take notre breath away », a vraiment piloté des jets de combat pour son rôle.

SOUL (PETE DOCTER & KEMP POWERS, 24 juin) 
Promis, juré : le temps des suites à gogo, c’est fini chez Pixar. À peine deux mois après un nouveau film-monde (la fantasy moderne d’En avant), les génies de chez Burbank lancent un film-concept, Soul. L’âme d’un pianiste de jazz, coincée dans l’au-delà, doit apprendre à devenir une bonne âme via un programme de formation afin de (peut-être) revenir sur Terre. Pixar a promis d’arrêter les suites, d’accord, mais rien ne les empêche de faire un vrai remake de Vice-versa. On ne s’en plaindra pas…


BLACK WIDOW (CATE SHORTLAND, 29 avril)
En ces temps de rééquilibrage des genres, le consortium Disney-Marvel lance en orbite une deuxième superhéroïne. Certes, Black Widow (sous les traits de Scarlett Johansson) est présente dans le MCU depuis dix ans (Iron Man 2) mais c’était la seule des Avengers à ne pas avoir eu d’épisode en solo. Le mal est réparé et le spin-off a été confié à une réalisatrice, l’Australienne Cate Shortland (Lore). Beaucoup de mystères sur l’intrigue de cet opus dont on sait seulement qu’elle se déroule après Captain America : Civil War et qu’on y retrouve aussi Florence Pugh. Chouette !

EFFACER L’HISTORIQUE (GUSTAVE KERVERN & BENOÎT DELÉPINE, 22 avril)
Pour leur neuvième film, Kervern et Delépine s’attaquent aux géants du web à travers la croisade menée par trois vic- times collatérales d’internet : une femme piégée par une sextape, un homme dont la fille est harcelée sur les réseaux sociaux, une chauffeuse de VTC confrontée à de mauvaises appréciations de ses clients. Ensemble, ils vont tenter de faire trembler les GAFA... Blanche Gardin, Denis Podalydès et Corinne Masiero composent ce trio de choc dans la nouvelle comédie sociale attendue des réalisateurs de I feel good.

MADRE (RODRIGO SOROGOYEN, 22 avril)
À Première, on aime Rodrigo Sorogoyen, le réalisateur espagnol de Que dios nos perdone et El Reino. Madre est la suite du formidable court métrage éponyme dans lequel Sorogoyen filmait une mère pendue au téléphone avec son fils de 6 ans, seul et perdu sur une plage française. Un mini-thriller angoissant, sans résolution. Dix ans plus tard, on retrouve la mère installée dans les Landes, troublée par sa rencontre avec un adolescent qui pourrait être son fils. Marta Nieto prête à nouveau sa grâce à ce personnage qu’on imagine dévasté.

TOUT SIMPLEMENT NOIR (JEAN-PASCAL ZADI & JOHN WAXXX, 15 avril)
On ne savait pas grand-chose du projet de Jean-Pascal Zadi (rappeur, chroniqueur du Before de Canal+ et documentariste) jusqu’à ce que Gaumont sorte des pastilles vidéo du film pour le congrès des exploitants de Deauville. Dans ce qui ressemble à un mockumentaire, l’acteur-réalisateur va voir des stars de la communauté black (Claudia Tagbo, Fabrice Éboué, Lucien Jean-Baptiste...) pour monter une marche des fiertés noire. L’événement crée des tensions... Depuis le triomphe de cette démo hilarante, Gaumont entretient le mystère. Mais au congrès, ce fut l’un des rares teasers qui redonnait confiance en 2020.

LE CAS RICHARD JEWELL (CLINT EASTWOOD, 19 février)
Après avoir raconté, dans Sully, le « miracle sur l’Hudson » et l’attentat raté du Thalys dans Le 15 h 17 pour Paris, Clint Eastwood poursuit ses portraits de héros « accidentels » en abordant Le Cas Richard Jewell : l’histoire de cet agent de sécurité qui, durant les J. O. de 1996, découvrit une bombe dans un parc d’Atlanta et permit d’éviter le pire. D’abord célébré comme un héros na- tional, Jewell fut ensuite soupçonné d’être un terroriste par le FBI, puis voué aux gémonies par la presse. Une nouvelle méditation du doyen des cinéastes US sur une Amérique déboussolée.


PINOCCHIO (MATTEO GARRONE, 18 mars)
Sur le papier, ça ressemble à un changement de registre pour Matteo Garrone. Le cinéaste de la mafia (Gomorra) et du fait divers (Dogman) s’essaie au divertissement familial, et il ne devrait pas y avoir de gangsters ou de violence hardcore dans son Pinocchio. Mais au fond, tous ses films fonctionnent comme des fables (sur l’enfance violée, le courage des anonymes, la célébrité) et Pinocchio n’y échappe pas. Comme le remarquent les critiques italiens enthousiastes, « Pinocchio est une allégorie des Italiens. Garrone adapte Collodi et en fait un délicieux récit sur un pays qui ne sera jamais vraiment adulte. » Logique.

BENEDETTA (PAUL VERHOEVEN, sans date de sortie)
Cela fait un an qu’on attend ce qui s’annonce comme le film le plus subversif de 2020. Paul Verhoeven (Elle) évoque la vie d’une religieuse italienne au XVe siècle, Benedetta Carlini, qui, à la veille d’être béatifiée pour ses miracles, va être condamnée pour homosexualité. Virginie Efira, son interprète, a laissé filtrer qu’une grande partie du film était consacrée à la sexualité de son personnage. Vingt-huit ans après Basic Instinct, ça promet d’être chaud sur la Croisette !

MOURIR PEUT ATTENDRE (CARY JOJI FUKUNAGA, 8 avril)
Fin de série pour Daniel Craig, le meilleur 007 de l’histoire. James Bond est à la retraite et coule des jours heureux à la Jamaïque lorsque son vieux copain de la CIA, Felix Leiter, vient lui demander son aide pour retrouver un scientifique kidnappé. Sam Mendes a laissé sa place à Cary JoJi Fukunaga, le film est coécrit par la géniale et hilarante Phoebe Waller- Bridge de Fleabag et la nouvelle Bond girl sera incarnée par Ana de Armas. De quoi laisser espérer une fin en fanfare pour Daniel Craig.

TENET (CHRISTOPHER NOLAN, 22 juillet)
Fini de jouer ? Après Interstellar et Dunkerque, Nolan relance la machine à Inception. Pitch hyper mystérieux (on nous promet un thriller « dans le monde de l’espionnage international »), titre palindrome à décrypter, casting maboul (Robert Pattinson, Elizabeth Debicki, John David Washington de BlacKkKlansman dans le rôle principal, sans oublier Michael Caine) et action au format IMAX. Qu’est-ce qu’il vous faut de plus ? On se le demande.