Au vu de sa première bande-annonce qui vient d'être mise en ligne, le nouveau film d'Ari Folman Le Congrès promet une belle fable de science-fiction cérébrale qui tend vers le psychédélique. Confronté à son âge, l'actrice Robin Wright (qui joue son propre rôle) accepte sur les conseils d'Harvey Keitel himself d'être numérisée par Jeff (Danny Huston pour le compte du studio tout-puissant Miramount (contraction évidente de Miramax et Paramount). Vingt ans après, nous sommes en 2030 et Robin découvre à travers son avatar numérique un étrange monde virtuel... Et le film bascule alors du live au film d'animation, quelque part entre The Fountain de Darren Aronofsky et Paprika de Satoshi Kon, dans une ambiance cyber-onirique plutôt impressionnante.Adapté très lointainement du roman Le Congrès de futurologie du Polonais Stanislas Lem (Solaris) paru en 1971, Le Congrès est donc très ambitieux, avec son interrogation politique sur le corps de l'acteur (qui rappellent les expérimentations de Robert Zemeckis dans La Légende de Beowulf ou Le Drôle de Noël de Scrooge). Le scanner géant qui s'approprie le corps de l'actrice ressemble d'ailleurs drôlement à celui utilisé récemment sur le tournage de Gravity pour enregistrer la performance de Sandra Bullock et George Clooney... Après Cloud Atlas, on pourrait tenir là un nouvel exemple de SF exigeante et engageante sur grand écran.Cinq ans après Valse avec Bachir, docu-enquête animée sur la guerre du Liban qui avait concourru pour la Palme d'or 2008, Le Congrès tiendra-t-il ses promesses ? Le film sortira en France le 3 juillet prochain et ouvrira la sélection de la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2013 (qui comprend entre autres La Danza de la realidad d'Alejandro Jodorowsky ou Les Garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne).