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Star de cinéma dans les années 90, puis de télévision dans les années 2000, où en est aujourd'hui la belle brune des nineties ?

Il existe de nombreux artistes qui connaissent un immense succès pendant une courte période. Ce succès peut se caractériser par exemple par quelques films qui ont triomphé à une certaine époque, une couverture médiatique énorme à un moment donné, ou un Oscar de la meilleure actrice pour un rôle isolé. Et puis soudain, plus rien (ou presque), ces artistes tombent subitement dans l'oubli et l'anonymat aussi vite qu'ils ont attiré la lumière. Ils disparaissent de l'écran radar sans rien laisser d'autres que des souvenirs plein la tête, des souvenirs nostalgiques de cinéphiles.

Parfois dû à un retrait choisi, tout simplement pour changer de vie, élever des enfants, ou évoluer vers d'autres sphères. Ou à l'opposé, ce retrait peut être provoqué à cause du vieillissement, du temps qui passe, et donc, du manque d'intérêt des studios et des productions. Ces disparitions soudaines sont d'autant plus surprenantes qu'elles se développent d'une façon exponentielle avec le temps. En effet, aujourd'hui, combien de Mary Elizabeth Mastrantonio, de Meg Ryan, ou de Rebecca de Mornay presque oubliées pour une Meryl Streep toujours au sommet ? Une carrière est un travail de longue haleine, un investissement perpétuel. Et il faut compter sur une bonne dose de chance aussi.

A travers cette rubrique baptisée "Mais qu'est devenu(e)... ?", nous vous proposons régulièrement de vous replonger dans une époque, une période, une filmographie, une histoire. Celle d'un comédien ou d'une actrice qui aura marqué le septième art de son empreinte avant de disparaître aussi vite qu'il ou qu'elle était venu(e).

Mais qu'est devenue... Jeanne Tripplehorn ?

Propulsée star hollywoodienne de premier plan grâce à ses rôles dans des cartons du box-office au début des années 90 comme Basic Instinct, La Firme, ou Waterworld, la charismatique Jeanne Tripplehorn s'est lentement retirée des plateaux ciné pour ne plus apparaître que sporadiquement sur le petit écran, certes dans des séries qui ont marché, mais en ayant fait une croix presque définitive sur le cinéma.

Née le le 10 juin 1963, à Tulsa, en Oklahoma, aux Etats-Unis, Jeanne grandit entre un père guitariste (Tom Tripplehorn, qui fit partie un moment du groupe Gary Lewis & The Playboys) et une mère infirmière. Après des études secondaires à Tulsa, elle entre à l'université à New York et à la sortie de la fac - où elle suivait notamment des cours d'art dramatique avec Laura Linney -, elle entame une carrière d'animatrice télé et radio sur la côte est, tout en développant son jeu sur les planches off-Broadway à la fin des années 80.

En 1990, elle épouse un jeune comique plein d'avenir, Ben Stiller, avec qui elle restera mariée pendant six ans et dans le show télé duquel elle fera preuve de tout son talent comique.

En 1991, elle connaît sa véritable première expérience d'actrice télé en donnant la réplique à Lukas Hass (le petit garçon de Witness) pour le téléfilm The Perfect Tribute dans lequel elle incarne le rôle de July. Elle a alors 28 ans et elle ne sait pas encore que l'année suivante marquera un tournant essentiel dans sa carrière.

En effet, le cinéaste néerlandais Paul Verhoeven, émigré aux Etats-Unis où il a enchaîné les succès comme Robocop et Total Recall, prépare un nouveau film d'après un scénario sulfureux de Joe Eszterhas. S'il a offert à Michael Douglas le premier rôle - celui d'un flic drogué et alcoolique qui tombe amoureux de la suspecte d'un meurtre (campée par Sharon Stone) -, il cherche une jeune actrice inconnue pour camper le Docteur Elizabeth Garner, la psychiatre du fameux cop et accessoirement son ex.
Après un casting qui aura duré des mois, Jeanne Tripplehorn décroche pour sa première incursion au cinéma le rôle tant convoité dans ce qui deviendra Basic Instinct, polar culte et sexuel du trublion hollandais qui sera présenté en grande pompe au Festival de Cannes en mai 1992.
Si tout le monde ne retiendra que la venimeuse blonde Sharon Stone explosant au casting de ce thriller aussi démoniaque que réussi, la remarquable brune Jeanne marquera à tout jamais les esprits d'autres spectateurs avisés. Dans la même veine, si la cultissime scène du croisement/décroisement de jambes (avec Sharon) est encore dans toutes les mémoires, la scène de la sodomie contre le canapé (avec Jeanne) est celle qui marquera le plus certains.
Une star est née.

Par la suite, la jolie brune sera de tous les projets les plus bandants. On la verra ainsi avec la superstar Tom Cruise entourée d'un casting de vedettes (Gene Hackman, Ed Harris, Holly Hunter) dans La Firme de Sydney Pollack, puis au côté d'une autre superstar - Kevin Costner - pour le film le plus cher de l'histoire du cinéma (au moment de sa sortie en 1995) : Waterworld.

En trois ans et trois films, Jeanne Tripplehorn s'est imposée à la vitesse de l'éclair comme l'une des actrices les plus séduisantes et brillantes d'Hollywood, et se retrouve, à 32 ans, avec le monde à ses pieds.
Et pourtant...
Pourtant, le feu d'artifices initié va rapidement faire pshiiit. La faute à des choix douteux qui ne la servirons pas, autant qu'à la concurrence naissante d'actrices qui cartonneront à l'époque dans le même registre - Madeleine Stowe, Anne Archer, Rene RussoGina Gershon.
Ainsi, la belle Jeanne enchaînera dans la deuxième moitié des nineties des longs métrages imbitables ou au mieux sympathiques comme Office Killer (avec Molly Ringwald), L'amour de ma vie (avec Dylan McDermott), Pile & Face (avec Gwyneth Paltrow), ou Very Bad Thing (avec Christian Slater), avant de retrouver un semblant de bulle d'air grâce au relatif succès de Mickey les yeux bleus, en 1999, au côté de Hugh Grant.

Après le réussi Time Code dans lequel elle incarne une lesbienne au côté de Salma Hayek, Jeanne épouse le comédien Leland Orser (Seven) - avec lequel elle a un fils - et enchaînera avec le thriller Paranoid avec Jessica Alba (dont personne ne se souvient) et s'accaparera la tête d'affiche du polar Le Sang du frère de John Badham, pour un flop retentissant, avant de participer à l'un des plus gros navets de ces dernières années, A la dérive, de Guy Ritchie avec Madonna.

Les sociétés de productions ne misant alors plus sur elle pour le cinéma, la jolie brune se tourne vers le petit écran tout en reprenant ses études afin de devenir enseignante.
Entre des tournages de Big Love (pendant cinq saisons) et de Esprits Criminels (pendant deux saisons), la ravissante Jeanne décroche le droit d'enseigner et, après s'être retirée des plateaux TV depuis 2014, a donc repris le chemin des bancs de la fac et plus précisément de l'Université de Georgetown, où elle enseigne aujourd'hui en tant que professeur de linguistique, tout en acceptant dorénavant quelques tournages pour se rappeler le bon vieux temps, comme avec le récent We only know so much.
Mais à 52 ans, Jeanne Tripplehorn semble avoir quasiment tiré un trait définitif sur son passé d'actrice, et nous le regrettons...