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Courses de bagnoles, film de casse écolo et romance allemande sont au programme.

Fast & Furious 7 de James Wan

Oui, on a pleuré devant Fast and Furious 7. Et oui, on assume. « On ne cherchera pas à vous mener en bagnole. A vous faire croire que Fast & Furious 7 est autre chose qu’un produit de (très) grande consommation, on ne cherchera pas à théoriser sur la symbolique du levier de vitesse et la place de la voiture dans les rapports de classe. "FF7", c’est du porno industriel, une succession de scènes de poursuites voraces en caisse entrecoupées de minces intrigues plaquées là, parfois embarrassantes comme celle de l'amnésie de Michelle Rodriguez. (…)Une donnée vient dérégler la machine. La mort de Paul Walker en novembre 2013. Il faut vouloir chercher les tours de passe-passe pour se rendre compte de son absence dans certaines scènes. Et c’est là que le film trouve, de façon un peu morbide, sa raison d’être. Ce moment rare où l’on dit adieu à un acteur via l’écran, où le cinéma se connecte au réel et retrouve ainsi l’une de ses plus anciennes et puissantes magies dans une dialectique totale avec son public : si vous avez aimé un tant soit peu Paul (il y a de quoi : "Bleu d’enfer", "Une virée en enfer", "La Peur au ventre"…), l’épilogue du film en forme d’adieu à Walker risque -comme ça nous est arrivé- de vous faire verser des larmes à la vision, forcément maladroite, forcement mélo, de l’ultime regard bleu acier de l’acteur. A ce moment "Fast & Furious 7" commet le bel exploit de l’empathie totale avec la salle. Ce qui nous rappelle que la vraie star du film, au fond, c’est son public. » (Notre critique complète est ici)

 


Fast & Furious 7 sera diffusé le mercredi 22 juin à 21h sur Canal +

Night Moves de Kelly Reichardt

Josh (Jesse Eisenberg) travaille dans une ferme biologique en Oregon. Au contact des activistes qu’il fréquente, ses convictions écologiques se radicalisent. Déterminé à agir, il s’associe à Dena (Dakota Fanning), une jeune militante, et à Harmon (Peter Sarsgaard), un homme au passé trouble. Ensemble, ils décident d’exécuter l’opération la plus spectaculaire de leur vie.

Sans être un chef-d’oeuvre, Night Moves vaut le coup d’œil pour son originalité et son message 100% écolo. Première l’a d’ailleurs récemment classé dans son top des faux films de casse.

« De la même manière qu’elle désossait les codes du western dans son précédent film, La Dernière Piste, Kelly Reichardt s’emploie ici à mettre à nu le film
de casse. Avec son approche comportementaliste, privilégiant les longues plages de silence et l’enregistrement de détails très concrets, la réalisatrice parvient à créer un suspense entêtant à partir d’une matière narrative opaque et filandreuse. Hélas, le film perd de son pouvoir de fascination – et de sa pertinence politique – dans une deuxième partie plus psychologisante et maladroite, qui étudie le dilemme moral des eco-warriors joués par Jesse Eisenberg et Dakota Fanning, hantés par la paranoïa et la culpabilité. Le parti pris du mutisme hardcore fait long feu. Dans un autre film intitulé Night Moves, signé Arthur Penn (La Fugue en VF), un privé joué par Gene Hackman disait à propos du cinéma d’Éric Rohmer : « C’est comme regarder de la peinture sécher. » C’est malheureusement aussi l’effet que produisent parfois les films de Reichardt, toujours sur le fil entre puissance contemplative et velléités arty rasoir. »

 


Night Moves sera diffusé le mercredi 22 juin à 22h40 sur France 4

Les Sœurs aimées de Dominik Graf

Les Sœurs bien-aimées de Dominik Graf (L’Année du chat) est renommé pour son passage à la télévision. Il suit le triangle amoureux entre un écrivain du XVIIIe siècle aux idées progressistes et deux sœurs, donc. Une fresque intime et historique, inspirée par la correspondance entre l’auteur et les jeunes femmes, présentée au festival de Berlin en 2014 et choisie pour représenter l’Allemagne aux Oscars l’année suivante –même s’il n’a malheureusement pas été sélectionné.

Les Sœurs aimées sera diffusé le mercredi 22 juin à 20h55 sur Arte