Date de sortie 28 janvier 2009
Durée 99 mn
Réalisé par Nicolas Saada
Avec Guillaume Canet , Géraldine Pailhas , Stephen Rea
Scénariste(s) Nicolas Saada
Distributeur MARS DISTRIBUTION
Année de production 2009
Pays de production France, Grande-Bretagne
Genre Film d'espionnage
Couleur Couleur

Synopsis

Vincent, un jeune homme brillant mais renfermé sur lui-même, travaille comme bagagiste dans un aéroport. Avec son collègue, Gérard, Vincent a l'habitude de voler dans les valises avant leur embarquement en soute. Alors qu'il fouille un bagage diplomatique, Gérard meurt brutalement suite à une explosion. Le propriétaire de la valise, un diplomate syrien, récupère le bagage avant de disparaître. Vincent est alors coincé par la DST qui lui demande de collaborer pour retrouver les coupables, et éviter la prison. L'enquête le conduit à Londres, auprès d'un homme d'affaires anglais, Peter Burton, apparement manipulé par les services secrets syriens. La DST et le MI5 poussent alors Vincent à séduire l'épouse de Burton, Claire, une française au caractère fragile. Vincent se rapproche d'elle et la manipule pour la forcer à collaborer. Déstabilisé par les enjeux de la mission, Vincent va être bientôt rattrapé par ses sentiments.

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Critiques de Espion(s)

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Partant du postulat que vous et moi pouvons travailler demain pour les services secrets (en tant que « source », c’est-à-dire comme anonyme infiltré dans un milieu ou une organisation lambda), Nicolas Saada brosse le portrait d’un jeune homme d’aujourd’hui, un peu glandeur, un brin cynique, un poil aventurier et confronté à des enjeux qui le dépassent. À ce titre, le choix de Guillaume Canet pour l’incarner s’impose comme une évidence : avec son allure d’« adulescent » semi-dépressif, il personnifie au mieux le désenchantement d’une génération. L’identification est automatique. La dichotomie entre cet esprit libre mais manipulable et les impératifs de la tâche (stricte observation des règles, respect de la hiérarchie) imprime au récit un rythme soutenu et une confortable lisibilité. Dès lors que s’immisce « la » femme (Géraldine Pailhas, sensuelle et fragile), tout bascule : on passe du film d’espionnage classique à l’histoire d’amour, contrariée à la fois par l’état marital de la belle et par sa participation forcée à la mission. Même si les pistes narratives se multiplient au passage de façon un peu artificielle et conventionnelle, Espion(s) se révèle une incursion hexagonale intéressante dans le film de genre, entre efficacité narrative à l’américaine et sensibilité européenne. Jusque-là, seul Assayas, avec Demonlover et Boarding Gate, s’y était essayé avec succès.

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