Toutes les critiques de Hitman & Bodyguard 2

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gael Golhen

    A un moment, on appelait ça les films bac à sable. Il s’agissait de trouver un concept suffisamment simple pour que les acteurs puissent s’amuser comme des gosses qui font des pâtés. C’était l’objectif d’Hitman & Bodyguard qui avait donc un concept vraiment foireux et deux acteurs vraiment très cool. L’histoire reliftait le buddy movie 80’s à coups d'ultraviolence, d'ironie crasse et de mise en scène épileptique puisqu’on y suivait un garde du corps méthodique (Ryan Reynolds) devant protéger un tueur à gages instinctif (Sam Jackson). Amusant. Et suffisamment aimé pour qu’on en usine une suite. Patrick Hughes est donc de retour aux manettes et cette fois-ci il a décidé de tout lâcher. Hitman & Bodyguard 2 n’a plus qu’une seule boussole : celle de la déviance pure et de l'irrévérence totale. On assiste donc à une suite de carnages post- John Wick et à un festival de blagues trash et complètement couillonnes. Cette fois-ci le garde du corps et le tueur doivent déjouer les plans d’un milliardaire fou furieux qui veut détruire le monde grâce à un virus informatique. Leur arme fatale ? La femme du tueur, incarnée par Salma Hayek. C’est souvent hilarant, parfois éreintant, mais ça fait du bien de voir que le (gros) cinéma US sait encore être un peu transgressif. Il faut entendre Hayek hurler pourquoi elle ne peut pas avoir d’enfants ou découvrir qui est le père du personnage de Reynolds pour comprendre qu’on nage vraiment dans un délire surréaliste. Ne cherchez ni l’élégance ni la morale de l’affaire. Vous venez de trouver le vrai plaisir coupable de l’été.