Toutes les critiques de La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gael Golhen

    Troisième film de Sfar et troisième réussite, troisième preuve surtout qu'on tient un (authentique) cinéaste qui n’aime rien d’autre que brouiller les pistes. L’auteur de BD s’amuse - comme dans ses précédents films - à ne surtout pas être là où on l’attend. La mécanique thriller (parfaite), la perversité de l’intrigue du roman de Japrisot (poisseuse), intéressent moins Sfar que l’esthétisme, le design. Le cinéma. Fétichiste, vénéneux, La Dame dans l’auto est finalement moins une série B qu’une rêverie fragmentée à la Lynch, un conte de fée noir et schizo façon Polanski, mais bien ancré en France. Incroyablement shooté (le chef op surdoué Manu Dacosse déjà à l’oeuvre sur Amer signe une photo sublime), incroyablement joué (la revelation Freya Mavor toute en ambivalence est parfaite, et Biolay génial en patron flippant et manipulateur), tout cela montre l’étendue du talent de Sfar, poète inspiré bien décidé à ne suivre aucune règle narrative. Il s'autorise tout au service de la jubilation visuelle et auditive, il mélange les textures, les tons, les genres et les cadences, pour livrer un film étrangement intimiste, une plongée dans le système neuronale d'une femme en pleine mutation.

Les critiques de la Presse

  1. Le Matin
    par Jean-Philippe Bernard

    "La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil" impose de scène en scène son psychédélisme élégant, sa sensualité rêveuse et son suspense torride.

  2. Le Parisien
    par Hubert Lizé

    On a rarement vu plus sensuel que ce polar qui restitue impeccablement la France profonde des années Pompidou.

  3. Elle
    par Florence Ben Sadoun

    Ce bon polar signé par le réalisateur et dessinateur français Joann Sfar, véritable bijou de l’été, révèle une actrice aussi envoûtante que méconnue dans l’Hexagone.

  4. Télérama
    par Pierre Murat

    En révéler trop, c'est tuer le suspense. Ne pas en dire assez, c'est risquer l'hermétisme, et donc le rejet. Anatole Litvak, en fin de carrière, n'atteignait que partiellement cet équilibre délicat. Joann Sfar, en pleine gloire y parvient nettement plus.

  5. L'Express
    par Thierry Chèze

    Sfar impose une véritable ligne graphique dans sa mise en scène et truffe son récit de clins d'oeil à ce cinéma des années 1970 qu'il adore (...) mais il donne l'impression de se noyer lui-même dans cet océan de faux-semblants.

  6. Libération
    par Clément Ghys

    Les aspérités paraissent programmées, l’aspect décoratif est trop mis en avant, et le film, conte cruel et obsessionnel, s’en retrouve presque coupé dans son envol prometteur.

  7. Metro
    par Marilyne Letertre

    (...) le cinéaste signe un thriller sophistiqué, vintage et mystérieux. L’émotion est hélas reléguée au second plan : difficile d’être en empathie avec des figures certes fascinantes mais désincarnées.

  8. par Arnaud Racapé

Un film aussi déconcertant que réjouissant, porté par un scénario totalement décousu, qu'un certain David Lynch n'aurait sans doute pas renié s'il n'avait pas eu l'idée de réaliser "Mulholland Drive".

  • Paris Match
    par Alain Spira

    Ce thriller onirique penche vers David Lynch, mais tombe dans l'exercice de style, façon long clip prétentieux. S'endormir pendant un rêve, c'est un comble !

  • Les Inrocks
    par Théo Ribeton

    "La Dame dans l’auto"… étouffe sous cette volonté permanente d’installer des ambiances, d’épouser les codes de la représentation d’une époque selon une méthode de travail où Sfar est moins le réalisateur de son film que son directeur artistique, son designer.

  • Le Monde
    par Franck Nouchi

    (...) ni le scénario, ni la mise en scène ne parviennent à donner ne serait-ce que l’illusion d’un thriller. (...) Résultat, un comble pour un film adapté de Japrisot : l’ennui n’est pas loin.

  • Le JDD
    par Barbara Théate

    Dommage que l’intrigue, dont l’étrangeté fascine d’abord, ne tienne pas ses promesses jusqu’au bout.

  • Nouvel Obs
    par Pascal Mérigeau

    Tout cela est bien joli et bien sympathique, mais enfin, que le réalisateur apprécie son interprète à ce point ne constitue pas un motif d’intérêt suffisant pour le spectateur (...) c’est raté, et dans les grandes largeurs.