Les Miller, Une Famille en Herbe

Il n’y a pas de secret, une bonne comédie commence par un bon pitch, et celui des Miller... a quelque chose d’irrésistible. Un concept immédiat et évident qui ouvre à Rawson Marshall Thurber (DodgeBall) une autoroute lui permettant d’enchaîner les situations improbables. Les gags extrêmes sont là, mais c’est dans ses moments moins « décoiffants » que le film fait la différence. Lors de ces respirations qui donnent aux personnages la possibilité de dépasser les archétypes pour devenir réellement attachants ou grâce à ces dialogues particulièrement mal élevés dont les quatre acteurs se délectent. Jason Sudeikis le premier, parfait en chef d’une famille (dé)composée dans cette comédie… stupéfiante.

Avec sa galerie de personnages bien allumés, son humour trash hilarant et ses situations borderline, ce flm frappe fort et ose tout, atomisant les sacro-saintes valeurs familiales avec une jubilation féroce. Cette comédie désopilante et décomplexée se déguste comme un menu maxi best of : c’est un peu gras, on n’'en mangerait pas à tous les repas, mais qu’'est-ce que ça fait du bien.

La grande qualité de cette comédie américaine ? Son humour politiquement incorrect. Même si l’on regrette parfois qu’il ne pousse pas davantage le délire, le réalisateur de Dodgeball, Rawson Marshall Thurber, n’a pas froid aux yeux.

Une comédie familiale qui vomit l'idée de famille telle que la promeut le cinéma américain grand public : voilà un point de départ séduisant. Tout ce qui vient s'y greffer, de la coloration vert marijuana du scénario à la tonalité très sexe mais raffinée des dialogues, en passant par la vitalité du jeu des acteurs et la fluidité tonique de la mise en scène, concourt à faire des Miller, une famille en herbe, un divertissement délicieusement piquant.

Une bonne surprise dans la vague actuelle des comédies trash, au croisement de “Very Bad Trip” et de Jud Appatow, et servie par un quatuor de comédiens parfaits dans leurs stéréotypes comiques.

Un plan presque parfait, qui va évidemment se dérouler avec quelques accrocs et… nous faire rire à s’en décrocher la mâchoire ! Car oui, il y a longtemps qu’on n’avait pas ri de si bon cœur au cinéma, depuis Very Bad Trip, tiens ! Un rire provoqué par des dialogues à la répartie vertigineuse, la folie des situations et le politiquement incorrect de cette famille à faire passer les Simpson pour des Amish._

Une comédie désopilante, à mi-chemin entre Little Miss Sunshine et Very Bad Trip, à la hauteur de son succès phénoménal aux USA.

Dans son genre, cette comédie trash façon Apatow ou Farelly tient la route.

Avec le réalisateur du délirant Même pas mal ! aux manettes, cette grosse farce, qui fit un carton cet été aux États-Unis, offre un rôle en or à Jennifer Aniston qui se lâche sans complexe : son potentiel comique, ascendant trash, fait plaisir à voir.

Prévisible du début à la fin, ce film nous fait tout de même beaucoup rire.

Une bonne surprise que cette comédie débridée dont l’humour trash évoque clairement celui de Mary à tout prix ou Very Bad Trip. Jennifer Aniston se lâche dans ce road-movie au scénario improbable qui multiplie les dérapages incontrôlés.

Une comédie obscène mais inoffensive.

En réalité, Sudeikis est un peu trop obséquieux et Aniston un peu trop propre sur elle pour jouer ces personnages.

Un road-movie potache où Jennifer Aniston l’éternelle petite chérie de l’Amérique joue une fois encore avec son statut d’icône proprette, ambassadrice du bon goût et de l’hygiène de vie à la californienne. Une performance comique saluée aux Etats-Unis.

Le scénario aurait pu donner un super film mais ce n’est pas le cas pour « les Millers ».

Deux amants sont séparés après un braquage raté. Polar noir et mélancolique aux images somptueuses et au montage énigmatique, au fin fond de l'Amérique profonde.

Une comédie plus élégante et réfléchie aurait pu faire de ce film une réussite, malheureusement « les Millers » a pris le chemin le plus facile.

On ne peut reprocher à ces Miller de ne pas oser. Le film jongle avec l’humour très noir et se hasarde à des blagues à la limite du racisme, de l'homophobie et de tous ces tabous avec lesquels il faut savoir jongler avec prudence aux États-Unis. « On est homophobe si on refuse de mettre un pénis dans sa bouche », c'est une réplique assez étonnante dans une comédie grand public !

Une comédie à l’américaine drôle et efficace avec des acteurs au top de leur forme. Rafraichissant.

Certaines données a priori transgressives de la comédie américaine sont devenues de telles constantes qu’elles sont entrées dans une certaine banalité, voire devenues le paravent d’un esprit fort peu subversif. Facéties sur l’institution familiale, quiproquos sexuels osés, visions trash, vannes aux dépens de la bigoterie et de la méfiance post-11-Septembre : le nouveau film du réalisateur de Dodgeball (bien reçu en son temps par la critique) a tout cela, mais il l’applique avec une telle mesquinerie que le capital sympathie de l’entreprise en prend un coup.

Au final, la famille Miller, malgré les quelques rires qu'elle réussit à nous arracher, ne vaut guère le déplacement. Divertissement prévisible, voilà une énième comédie américaine poussive et faussement provocatrice.

Quelques répliques sont plutôt drôles mais si on compile les meilleurs scènes et les meilleurs blagues, le film ne durerait que 6 minutes.

Le réalisateur ne va pas jusqu’au bout de ses convictions, il s’oriente vers la sensiblerie lorsque le contenu devient noir et profond.

Jennifer Aniston et Emma Roberts sont pétulantes. Si vous aimez l’humour potache, vous pouvez embarquer.

Même le mauvais goût a besoin d’avoir un minimum de goût, l’humour du film est insipide.

Non seulement pas drôle mais surtout offensant.

Hélas, l'ensemble, dans sa velléité de politiquement incorrect, se révèle prévisible dans son déroulement, éculé dans son ton, ses gags comme ses dialogues, paresseux dans son écriture, recyclant tout ce qui a déjà fait dans la comédie indépendante US en quête d'un succès populaire.

Même en multipliant toutes les blagues les plus lourdes et en essayant de passer pour le plus subversif possible, Les Miller tombe dans le panneau des bons sentiments et les personnages creux ne sauvent pas entièrement l'affaire. Heureusement, le film est sauvé par Kathryn Hahn et Nick Offerman (tous deux issus de la série de la NBC "Parks and Recreation") qui volent la vedette au strip-tease de Jennifer Aniston.

Pour le trafic de stupéfiants, oui, mais ce n'est pas suffisant. Tel est le propos de cette comédie rocambolesque qui enchaîne les quiproquos attendus. Ça se regarde. Sans plus.

Les catastrophes, plus extravagantes les unes que les autres, vont s'enchaîner avec plus ou moins de réussite question humour potache, salace et politiquement incorrect. Les acteurs sont inégalement drôles mais toujours amusants, à part Jennifer Aniston que l'on sent peu à l'aise en effeuilleuse.