Mords-moi sans hésitation !

Destinée aux amateurs de Twilight comme à ses détracteurs, cette comédie autoréférentielle, certes aussi vite vu qu'oubliée, nous permet, quoi qu'il en soit, de passer un agréable moment.

Ça aurait pu être une satire des films de vampires, mais Jason Friedberg et Aaron Seltzer (Spartatouille, Disaster Movie) se contentent paresseusement d'un copier-coller des scènes clés des deux premiers épisodes de Twilight, saupoudré de quelques gags poussiéreux, stupides ou douteux (parmi lesquels surnagent néanmoins deux ou trois perles qui font honteusement sourire) et peuplé d'acteurs qui ressemblent aux comédiens originaux par leur fadeur ou leurs abdos.

Auteurs de quatre parodies destinées aux ados, dont « Sexy Movie » et « Disaster Movie », Jason Friedberg et Aaron Seltzer s’attaquent aujourd’hui à « Twilight ». La première demi-heure plante le décor de manière étonnamment savoureuse, avec son héroïne pleine de tics, son vampire anti-sexe et son louveteau-garou présenté tantôt avec une truffe, tantôt avec une queue… Il y a des répliques marrantes, des gags potaches, mais l’ensemble s’essouffle hélas assez vite pour se dissoudre dans une indifférence bienveillante.
Attention, au-delà de 17 ans, votre ticket n’est plus valable !

Pastiche pas très rigolo de la saga Twilight avec une Becca bécasse à la place de Bella...

Se moquer de la saga Twilight était sans doute une fausse bonne idée qui en devient vite franchement mauvaise dans Mords-moi sans hésitation de Jason Friedberg et Aaron Seltzer. L'équipe de Spartatouille se contente de reprendre à l'identique des scènes des films cultes et d'y rajouter des vannes pipi-caca navrantes. Difficile de voir à qui s'adresse cette comédie aux allures de lendemains de fêtes. Elle énervera les fans de Twilight, furieux de voir égratigner leurs idoles, et ne fera pas rire les détracteurs convaincus que les films originaux sont caricaturaux. Vite de l'ail et des balles en argent pour faire disparaître cet affreux naveton aux dents pointues !

Tournant en dérision le romantisme puritain qui caractérise ce nouveau couple vedette du film d'adolescents, Mords-moi sans hésitation ne fait pas précisément dans la dentelle : saillies scatologiques, insinuations sexuelles, gags ineptes, caricatures à tous les étages.

Ce mauvais esprit, plus grossier que subtil, relève d'un goût qui n'est pas moins formaté que celui qu'il dénonce.