DR

La carrière de Bérénice Bejo a été marquée par le festival de Cannes ces derniers temps. On ne vous apprend rien, tout a commencé avec le prix d'interprétation reçu par Jean Dujardin en mai 2011 pour The Artist. L'acteur s'est lancé ensuite dans une course folle aux récompenses pour ce film, toujours soutenu par le reste de l'équipe, qui a également reçu pas mal de prix au fil des mois. Les plus marquants étaient bien évidemment les Oscars (meilleur film, meilleur réalisateur pour Michel Hazanavicius, meilleurs costumes et meilleure musique). Bérénice Bejo, elle, a brillé aux César cette année-là, tandis que le trophée du meilleur acteur revenait à Omar Sy pour Intouchables.Quelques mois plus tard, elle était choisie pour animer les cérémonies d'ouverture et de clôture du festival. Flamboyante, elle avait préparé un discours avec les auteurs de la série Bref, incontournable à ce moment-là. Puis Disney avait fait appel à elle pour être la voix française de leur nouvelle princesse, Mérida, l'héroïne de Rebelle (3D). Sorti en août 2012, le film avait connu un certain succès. A peine la promo terminée, Bérénice revenait défendre Populaire,une comédie romantique portée par Déborah François et Romain Duris. Même si son rôle était secondaire dans le film, elle était parfaite à l'écran en ex-copine du héros. Mai 2012, elle revient à Cannes pour défendre un film particulièrement ambitieux : Le Passé, d'Asghar Farhadi. A l'origine, le réalisateur d'Une séparation avait fait appel à Marion Cotillard pour le rôle principal de ce drame, mais elle s'est désistée et il a alors rencontré Bérénice. "(succéder à Marion Cotillard) s’est bien passé car je ne la remplaçais pas. Elle ne pouvait simplement pas faire le film, ça arrive. Ce n’est pas comme si elle avait commencé le tournage et qu’elle avait dû l’abandonner en cours de route. C’est plutôt Asghar qui a dû faire le deuil de Marion. Je me suis rendu compte qu’il y était parvenu lorsque, à la fin des répétitions, il m’a dit : « Si tu veux, on peut faire des scènes en espagnol, Marie peut être d’origine hispanique... » (Bérénice a grandi en Argentine). Là, j’ai compris qu’il ne voyait plus le personnage qu’à travers moi."Elle explique aussi dans le nouveau numéro de Première que le film a demandé beaucoup de préparation. Notamment à cause de la barrière de la langue, puisqu'Asghar ne parle pas français, mais aussi parce qu'il testait plein de choses avant le début des prises de vue. "Asghar commençait par nous montrer les mouvements des personnages qu’on devait reproduire. Après, il nous disait : « Maintenant, vous rajoutez le texte. » Il y avait cinquante trucs à faire en même temps, ça nous rendait fous ! Il nous préparait le terrain, de manière – affirmait-il – à ce que nous n’ayons pas « à prendre en charge l’histoire »."Ca valait le coup : la comédienne est repartie de Cannes hier avec un prix d'interprétation pour son rôle de femme sur le point de divorcer.Et ensuite ?En octobre, on retrouvera Bérénice dans la peau de Tante Julia dans Au Bonheur des Ogres, l'adaptation du premier tome de la saga Malaussène de Daniel Pennac. Julia est une journaliste rousse que le héros surprend un jour en train de voler un pull dans le grand magasin dans lequel il travaille. Il tombe immédiatement amoureux d'elle, et tente de l'intégrer au sein de sa tribu, la famille Malaussène. Une première bande-annonce a filtré cet hiver, lorsque le film était fixé au mois d'avril. Il sortira finalement en octobre. Bérénice a également tourné dans le thriller Le Dernier Diamant, d'Eric Barbier. Elle y incarne Julia (décidément !) une experte en diamants qui va croiser le chemin d'un voleur hors pair incarné par Yvan Attal. C'est le coup de foudre, mais pour dérober un caillou d'une valeur importante, l'homme va devoir trahir la jeune femme...Pas d'image du film pour l'instant, ni de date de sortie : son tournage s'est bouclé quelques jours avant le festival de Cannes.Bérénice Bejo a donc quelques mois de repos devant elle, puisque Le Passé est sorti et que la promotion d'Au bonheur des ogres ne démarrera qu'à la rentrée. Sauf que le travail n'est jamais bien loin : son compagnon Michel Hazanavicius prépare actuellement un remake des Anges Marqués, un drame se déroulant durant la Seconde Guerre Mondiale, qu'il transposera au conflit en Tchétchénie.