DR

Le Festival de Cannes et ses films, ses suprises, ses désillusions, ses stars, son glamour et ses paillettes...On vous dit tout dans le journal Cannois de Première.fr.Journée un peu off aujourd’hui. Après la nuit Wild Bunch terminée longtemps après le lever du soleil, il est temps de rassembler ses esprits et de calmer le jeu. C’est l’occasion de faire le bilan des films vus en dehors des sections officielles, c’est-à-dire au Marché du film. Parfois, on y trouve des grands noms, peut-être rejetés de la sélection : cette année, il y a un Spike Lee, et un Zhang Yi Mou. Parfois, les vendeurs montrent un de leurs titres forts pour tester les réactions : c’est le cas de Mr Nice, de Bernard Rose, bio d’un escroc britannique avec Rhys Ifans, Chloe Sevigny, David Thewlis, Crispin Glover, hélas interdit à la presse. De même pour La tempête, la dernière adaptation shakespearienne de Julie Taymor (à la façon de Titus). Les échos sont bons, à en croire Screen , le quotidien spécialisé britannique. Sinon, en vrac, quelques sympathiques découvertes : Suck un road movie crétin mais drôle, sur la vie d’un groupe de rock en tournée, dont la bassiste se fait mordre par un vampire. Le succès est instantané et sur la route, ils croisent quelques personnages pittoresques interprétés par Alice Cooper, Moby, Iggy Pop, ou Henry Rollins. C’est le genre de film qui faisait le bonheur des campus dans les années 70. Dans un registre plus solide, The perfect host est une vraie découverte, le genre de film B fauché mais très habilement écrit pour que chaque séquence donne envie de voir la suivante. Les moyens limités (pas de stars, pas de studio) sont compensés par une grande ingéniosité pour varier les décors et relancer sans cesse l’intérêt. Le scénario commence comme un Tarantino : à la suite d’ un braquage, un fugitif qui croyait avoir tout fait pour brouiller les pistes comprend que la police est sur sa piste. Réfugié dans un pavillon anonyme, il découvre que le propriétaire du pavillon est moins demeuré qu’il n’en l’air. Les situations bizarres et les retournements de situations se multiplient. C’est le même genre de révélation que Usual Suspects, sans budget. En compétition ce jour, L'Homme qui crie évoque sur fond de guerre civile au Tchad la rivalité professionnelle d’un père et d’un fils. Le conflit trouve une résolution lorsque le père livre son fils à l’armée régulière pour lutter contre les rebelles. Le qualités du film sont ses défauts : sècheresse de ton et refus de sentimentalité. Fête bizarre donnée pour l’institut Doha, une fondation katarie pour la promotion du cinéma sous toutes ses formes. En invité surprise, Martin Scorsese y fait un speech pour louer les efforts de la fondation en vue de la préservation des films du patrimoine mondial, l’associant de facto à la propre compagnie dont Scorsese est président (et qui présente Le guépard en version restaurée cette année)… G.D.