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On lui doit le premier hit mondial écrit et interprété par une femme, "Wuthering Heights", inspirée par le classique de la littérature anglaise Hauts de Hurlevent. Mais Kate Bush est aussi une mordue de cinéma. Sa clipographie est parsemée de références au 7e art. A l'occasion de son retour triomphal sur scène après 35 ans d'absence, la série d'Arte "Blow Up" lui consacre une courte mais passionnante vidéo.Dans les clips de la chanteuse, on croise en effet de nombreux acteurs et actrices tels que les britanniques Miranda Richardson (Avril Enchanté, The Crying Game, Sleepy Hollow, Harry Potter), Hugh Laurie (célèbre pour la série Dr House), Dawn French (la série French and Saunders, elle joue aussi dans Harry Potter), Frances Barber (téléfilms et séries comme Husle, King Lear ou Dr Who), l'écossais Robbie Coltrane (qui joue Rubeus Hagrid dans la saga Harry Potter) ou encore la star canadienne Donal Sutherland (Les Douze salopards, Ne vous retournez pas, mais aussi Hunger Games)Le réalisateur Pascal-Alex Vincent, auquel on doit cette petite analyse cinéphilo-mélomane, énumère également les références de la diva au cinéma anglais. Ici une scène de Jeune et Innocent d'Alfred Hitchcock reprise dans "Hounds Of Love", là un hommage à La Renarde ou Les Chaussons Rouges de Michael Powell, mais aussi une citation au Innocents de Jack Clayton dans "The Infant Kiss", une allusion samplée à un dialogue de Jacques Tourneur, période anglaise (Rendez-vous avec la peur), ou encore une déclaration d'amour au cinéma d'horreur de la Hammer. Plus surprenant, le lien de Kate Bush avec le cinéma japonais. Pour le prouver, Pascal-Alex Vincent élabore un savoureux Top 5 de ces influences nippones, dans lequel on trouve des classiques comme Kagemusha, l'ombre du guerrier (1980) et La Forteresse cachée (1958) de Akira KurosawaLes Contes de la lune vague après la pluie de Kenji Mizoguchi (1953), Kwaïdan de Masaki Kobayashi (1964), ou le plus méconnu Le visage d'un autre de Hiroshi Teshigahara (1966). La grande classe.