Le choix de Première : Alien, la résurrection de Jean-Pierre Jeunet Les trois précédents volets de la saga Alien ont laissé le temps aux garçons de tomber amoureux de l’agent Ellen Ripley, Superwoman de l’espace à qui la bave de monstre visqueux va plutôt bien au teint. Combien de petits cœurs ont été réduits en miettes quand cette femme monstrueusement courageuse s’est suicidée après avoir été fécondée par un alien ? Heureusement, notre Jean-Pierre Jeunet national nous l’a ressuscitée dans Alien : La résurrection. Clonée par des scientifiques grâce à un croisement entre son ADN et celui d’un alien, elle « renaît », mi-femme, mi-mutante, et donne naissance à un bébé alien – en réalité une reine alien, il faut dire qu’elle a un sacré pedigree – qui se multiplie à la vitesse grand V. Là, replay pour Ripley : le même cauchemar recommence, les humains jouent de nouveau à cache-cache avec les petites bêtes qui montent qui montent qui montent… en nombre. Ripley n’a pas fait peau neuve qu’elle doit déjà la sauver, accompagnée d’une bande de mercenaires dont l’intrigante Call (Winona Ryder), avec laquelle elle va se lier d’amitié.Rester 57 ans en biostase dans une capsule flottant dans l’espace avec son chat et rentrer sur terre fraîche comme la rosée du matin alors que tout le monde est mort de vieillesse (Aliens, le retour), mourir, mais renaître de ses cendres 200 ans plus tard tel un phoenix lifté, grâce à une bande de généticiens kamikazes qui se sont amusés à mélanger son ADN avec celui d’une créature sanguinaire… Peut-être est-ce dû à ses miraculeuses astuces beauté, le fait est qu’Ellen ‘Sigourney’ Ripley est à l’image de la saga Alien : mythique et sans âge.Cette fraîcheur et cette jeunesse du sujet qui, exploité dans trois précédents volets, commençait à se faire vieillot, voilà ce que le bien nommé Jeunet se devait de préserver. En 1997, il est un petit nouveau à Hollywood (et parle anglais comme une vache espagnole), mais pas dans le genre de la science fiction dont il maîtrise déjà bien les ficelles. Certes, Jipé est le papa d’Amélie Poulain et d’Un long dimanche de Fiançailles, mais si ce sont les principaux grands succès qu’on lui connaît, il n’a pas tâté que du béret de titi parisien et de la baguette de pain (La cité des enfants perdus, qu’il avait réalisé en 1995, en témoigne). Bref, il s’est emparé de son sujet et l’a traité non pas comme un jeunot frileux et hésitant, mais comme un Jeunet touche-à-tout et innovant, et a prouvé qu’il pouvait parfaitement s’adapter à tous les genres, tout en les adaptant à son propre style.Bingo, Première est ébloui par Alien, la résurrection, n’hésitant pas à affirmer qu’il est « le plus riche des quatre (volets), le plus abouti dans son exploration des thèmes dont le plus important est celui de notre attirance ambiguë pour le mal en général et pour l’alien en particulier, attirance qui agite notre morale et notre imaginaire. Une richesse assez peu vue dans le genre, qui habille le film d’une noirceur dont on ne sort pas indemne (…) Il repend à son compte les différents ingrédients des précédents pour mieux les décalquer ou les décaler : humour plus important, reine alien plus hénaurme, monstres plus gluants, Ripley moins humaine (notez les dialogues) (…), malaise plus prenant… On lui tire d’autant plus volontiers un coup de chapeau que rien n’était gagné d’avance. » Ainsi, en novembre 1997, le réalisateur polyvalent donnait naissance à un bébé alien, un film hybride qui clos avec succès la légendaire saga. Aujourd’hui, les bestioles de l’espace ont toujours la cote, en témoigne Prometheus, fraîchement sorti dans les salles obscures. Alors replongez-vous dans le bain (visqueux) des Aliens, ce soir sur Paris Première.Aliens, la résurrection, ce soir à 22h30 sur Paris Première.Mes meilleures amies de Paul FeigEnfin, Sigourney-Ellen Weaver-Ripley a beau avoir un courage monstre, on comprend pourquoi la coquinette a évité la case mariage avant d’avoir un bébé : parfois, ça peut s’avérer bien plus angoissant qu’une colonie de mutants survoltés. Ayant entrepris d’organiser celui de sa meilleure amie, Annie (Kristen Wiig) est dans le jus. Il faut dire que le courant passe mal entre elle et les quatre autres meilleures amies de la future mariée, et que de fait, l’ambiance est plutôt électrique. En même temps, quand on vient de se faire larguer, que l’on tente en vain de se consoler dans les bras d’un goujat, et que notre meilleure amie agite sous notre nez son annulaire gauche orné d’un 24 carats, on prend une grande inspiration et on ouvre tous nos chakras. Mais quand en plus, on ne peut pas organiser tranquillement le mariage de rêve de notre meilleure copine sans se heurter aux égos et à la susceptibilité d’une dragueuse invétérée, d’une ex-reine de beauté, d’une rêveuse un poil niaiseuse et d’une control freak snobinarde, il y a de quoi péter un plomb.Produit par Judd Apatow, le roi de la comédie US (40 ans toujours puceau, En cloque mode d’emploi), co-écrit par Kristen Wiig, reine de l’impro qui joue le rôle principal, et réalisé par Paul Feig, producteur de la série à succès Freaks and Geeks, Mes meilleures amies ressemble à une merveilleuse série télé concentrée en deux heures et dont on attend avec impatience le prochain épisode. Avec son titre nunuche, son casting de greluches, tout laissait redouter une comédie vraiment cruche. En réalité, les personnages sont drôles et farfelus, mais pas dénués de profondeur, et incarnés à la perfection par ce que les Etats-Unis comptent de mieux en matière d’actrices sérieusement délurées. Kristen Wiig et Melissa McCarthy furent d’ailleurs nommées aux Golden Globes et aux Oscars, dans les catégories meilleure actrice dans un second rôle, meilleure actrice dans une comédie, et meilleur scénario original.Mes meilleures amies, à 20h55 sur Canal +Michael Jackson’s « This is it » de Kenny OrtegaAutres préparatifs qui ont demandé beaucoup de temps et d’énergie, ceux de la dernière série de concerts du Roi de la Pop, qui ne vit jamais le jour. Dans ce film-documentaire, Kenny Ortega, qui fut le metteur en scène du show avorté de Michael Jackson, dévoile les images des répétitions qui devaient précéder le spectacle du siècle, et le grand come-back de celui qui n’avait pas besoin de play-back. Ni white, ni black, Michael Jackson était le représentant de la musique universelle, celle qui a résonné dans les radios du monde entier. No come back  donc, no turning back non plus, MJ est définitivement parti et laisse derrière lui onze disques tous montés en tête des charts, dont un édité à titre posthume. Pour la première fois en clair, et à l’occasion du troisième anniversaire de sa mort, M6 diffuse les dernières images de l’éternel Bambi.Michael Jackson’s This is it à 20h50 sur M6.Margot DelaunayEt aussi :Le Carton de Charles Némès à 20h35 sur France 4Un éléphant, ça trompe énormément de Yves Robert à 22h25 sur NRJ 12Signes extérieurs de richesse de Jacques Monnet à 20h35 sur NRJ 12L’incruste, fallait pas le laisser entrer ! d’Alexandre Castagnetti à 22h10 sur France 4