David Harbour se demande si Les Affranchis pourrait exister aujourd'hui

Pour lui, le film n’aurait pas pu trouver sa place dans un cinéma dominé par le MCU.

David Harbour, actuellement à l'affiche de la quatrième saison de Stranger Things, a récemment partagé sa réflexion sur l'évolution du cinéma dans une interview pour The Independant. « Les Affranchis, quand il est sorti au cinéma, c’était un peu le Captain America d’aujourd’hui ! », juge l’acteur, qui a joué dans Black Window au côté de Scarlett Johansson, donnant au passage son avis sur les films Marvel : « Je n’y vois rien d’autre que du divertissement. Mais ça ne veut pas dire que le paysage cinématographique n’a pas besoin d’un champ de créativité plus large. Quand j’étais jeune, Les Affranchis est sorti au cinéma, et c’était un peu le Captain America de nos jours. Nous avons tous couru pour aller le voir, mais je ne sais pas si ces films pourraient exister dans ce climat. ». 

Pour Harbour, la domination du MCU au box-office est « une petite pièce dans le grand puzzle de la culture ». Et ce n’est pas Martin Scorsese, réalisateur des Affranchis, qui dira le contraire. En 2019, il déclarait : « Ce n’est pas du cinéma. Franchement, je peux l’associer, à la limite, avec les acteurs qui font de leur mieux dans toutes circonstances, à un parc à thèmes. Ce n’est pas le cinéma des personnes qui essaient de faire passer des expériences émotionnelles et psychologiques à d’autres personnes ». Dans la même veine, Francis Ford Coppola, réalisateur du Parrain, déclarait plus que d’accord avec les déclarations de son confrère : « Quand Martin Scorsese a dit que les films Marvel n’étaient pas du cinéma, il était gentil. » Un point de vue radical, qui n’est pas partagé par Elisabeth Olsen ou encore Samuel L. Jackson. L’interprète de la Sorcière Rouge a réagi : «  Je ne dis pas que nous faisons des films d’auteur, mais ce genre de critiques nuit à notre équipe, et cela me dérange. On compte des décorateurs, des costumiers, des caméramans parmi les plus incroyables et cela revient à dévaloriser leur travail. » Pour Jackson, le plus important, c’est de prendre du plaisir : « Si vous faites ce film, vous gagnerez un Oscar !" Non, merci. Je préfère jouer Nick Fury. Ou m'amuser à être Mace Windu avec un sabre laser à la main ! »