Révélation : Zita Hanrot à l'affiche de Fatima

Révélation : Zita Hanrot à l'affiche de Fatima

"Je me considère comme Marseillaise avant tout"

<p>Née dans la quartier populaire historique de Marseille, le Panier, Zita Hanrot revendique haut et fort son appartenance méridionale, bien que son absence totale d'accent en fasse mystère. Impossible de la cataloguer : Marseillaise ou Parisienne ? D'origine maghrébine ou afro-antillaise ? <em>"Ma mère est une Noire jamaïcaine et mon père est un blond rémois ! J'ai envie de tout jouer même si les castings que je passe sont majoritairement pour des rôles de fille beur ou black. Au début, ça me pesait, comme à certains de mes amis acteurs qui sont dans le même cas."</em></p>

"J'étais vraiment paumée en tournant Radiostars"

<p>L'été précédant son entrée au Conservatoire de Paris, Zita décroche le rôle de la jeune sœur de Manu Payet dans <em>Radiostars</em>, de Romain Levy. Première expérience cinématographique et premiers émois. <em>"Jamais je ne m'étais retrouvée sur un projet aussi important. Je ne comprenais pas les codes du cinéma, limite je ne captais pas quand on tournait ! (Rire)</em>" Ce film, qui révèle sa "cinégénie", va l'aider à trouver un agent et à obtenir des petits rôles <em>Eden</em> ou dans la série télé <em>Chefs</em>.</p>

"Mon énergie collait au personnage de Nesrine"

<p>Des deux sœurs de Fatima, Zita incarne la studieuse Nesrine, celle qui tente des études de médecine grâce aux sacrifices consenties par sa mère. <em>"Sur le papier, je me sentais plus proche de Souad, la cadette rebelle, puis je me suis rendu compte que la combativité de Nesrine se rapprochait de la mienne à l'époque où j'ai passé le concours du Conservatoire."</em>Étrangère à la culture maghrébine, la comédienne a beaucoup observé sa partenaire, Soria Zeroual (Fatima), dont la pudeur lui a donné les clefs pour jouer Nesrine. <em>"Quand Soria mangé, elle met sa main devant la bouche en mâchant, la tête de côté. Si elle te fais des câlins, ell ete tapote un peu fort... Il m'a fallu intégrer tous ces codes."</em></p>

"J'ai dû effacer le côté scolaire de mon jeu"

<p><em>"Au Conservatoire, on t'apprend à porter des masques, à "fabriquer". Avec Philippe Faucon, c'est l'inverse : il te demande tout le temps d'épurer ton jeu. Quand tu as l'impression de ne plus rien faire, il te dit quand même que c'est trop ! (Rire) Ce n'est qu'en voyant le film que j'ai compris où il voulait nous emmener. C'est difficile de mettre en place un dialogue avec un metteur en scène en si peu de temps. Si je tourne de nouveau avec Philippe, je pense que ce sera plus ludique."</em>Cash, intègre et ambitieuse, cette fan de Lars Von Trier et des frères Coen écrit en ce moment son premier court métrage. Histoire de brouiller un peu plus les cartes ?</p>

Un jeune talent en quatre phrases