Michaela Coel et I May Destroy You
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Malgré une représentation historique dans les nominations, la diversité est étonnamment absente du palmarès. Au point de provoquer une petite polémique outre-Atlantique.

L'année dernière, quatre acteurs de couleur étaient repartis avec un trophée majeur : Zendaya (pour Euphoria), Regina King et Yahya Abdul-Mateen II (pour Watchmen) et Uzo Aduba (pour Miss America) avaient offert un pas en avant pour les Emmy Awards. Cette année, c'est un pas en arrière. La diversité était représentée comme jamais dans les nominations de cette 73e édition, avec notamment la présence de Mj Rodriguez (Pose), entrée dans l'histoire comme étant la première femme transgenre nommée pour Meilleur actrice.

Mais le palmarès dévoilé hier soir ne laisse absolument aucune place aux acteurs issus de la diversité. Tous les principaux trophées d'interprétation ont été décernés à des acteurs/actrices blancs, face à de solides prétendants comme Billy Porter (pour Pose), ou le regretté Michael K. Williams (Lovecraft Country). Tous sont repartis les mains vides, engendrant une certaine polémique outre-Atlantique. Le hashtag #EmmysSoWhite a rapidement commencé à fleurir sur les réseaux (en écho au #OscarsSoWhite de 2015) pour dénoncer le manque de représentativité des minorités au sein du palmarès.

Il faut tout de même saluer quelques progrès notables, comme la victoire de Michaela Coel, nommée pour quatre Emmy Awards, et qui a finalement remporté le prix du Meilleur scénario pour une série limitée, pour I May Destroy You. Elle est la première femme noire à remporter cette catégorie.

Autre avancée significative, deux femmes ont décroché le prix de la Meilleure réalisation pour les deux catégories principales : drama et comédie. Il s'agit de Jessica Hobbs (pour The Crown) et Lucia Aniello pour Hacks. Une première historique.