Du Ridley Scott qui offre à Orlando Bloom dans Kingdom of Heaven un rôle de chevalier au temps des Croisades. Du Luc Besson avec The Lady, ou l'histoire vraie de Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix pour son action en Birmanie. Et un jeune premier, Vianney Lebasque, qui allie le monde du football à la maladie avec habileté dans Les Petits Princes. Voici le programme ciné du soir.

Kingdom of Heaven de Ridley Scott (2005) L'aventure extraordinaire de Balian, un forgeron français, précipité dans un conflit qui va durer des décennies: les croisades. En terre sainte, il va servir Baudoin IV, roi condamné par la lèpre, et s'éprendre de sa soeur, la reine Sybille, troublante et inaccessible. Il protégera les habitants de Jérusalem que l'immense armée du sarrasin Saladdin assiège, sans jamais cesser de lutter pour maintenir une paix fragile entre Chrétiens et Musulmans.Critique mitigée pour Première à la sortie du film en 2005 : "A une époque où une partie (restreinte mais bruyante) du monde crie au « jihad » comment faut-il accueillir un film hollywoodien revenant sur la sanglante période des croisades ? Ridley Scott parvient toutefois à mettre en scène de façon digne et intelligente sans être trop manichéen et tout en évoquant avec habilité les intérêts politico-financiers inextricablement mêlés à ces guerres de conquêtes. Orlando Bloom abandonne ses oreilles d’elfe pour se glisser ici dans l’armure d’un chevalier (fatalement) plus honorable que ces condisciples. La prestation est elle aussi honorable sans nous faire chavirer mais l’ensemble de cette super production (décors, costumes et batailles magnifiques dans l’ensemble) nous entraîne avec une implicite et peut être couplable délectation dans un monde de sang, de foi et de fureur."Kingdom of Heaven a reçu le prix de la meilleure musique pour Harry Gregson-Williams aux Satellite Awards, et le prix des meilleurs effets spéciaux secondaires aux VES Awards. Orlando Bloom a quant à lui obtenu le prix du public du meilleur acteur européen aux Prix du cinéma européen.Kingdom of Heaven est diffusé ce soir à 20h45 sur Ciné+ PremierLes Petits Princes de Vianney Lebasque (2013) JB, jeune prodige de 16 ans, est le dernier à intégrer le centre de formation où évoluent les plus grands espoirs du ballon rond. Entre l'amitié, la compétition, les rivalités et son attirance pour Lila, une jeune fille passionnée de street art, JB va devoir se battre malgré le lourd secret qui pourrait l'empêcher d'atteindre son rêve.La critique de Première pour ce film était plutôt flatteuse au moment de sa sortie en 2013 : "Quelques mois après le quasi ethnologique Comme un lion, la passion du football anime à son tour le jeune héros des Petits Princes. Pas de réalisme documentaire ici, mais une volonté assumée de suspense et de mélodrame – l’adolescent en question souffre d’une malformation cardiaque qui risque à tout moment de lui coûter la vie – pour un résultat habile, accrocheur et émouvant. Révélée en 2010 par Fracture, le superbe téléfilm d’Alain Tasma, la gueule d’ange de Paul Bartel laisse augurer une montée en première division."Les Petits Princes a reçu le Prix Cinéma 2013 de la Fondation Diane et Lucien Barrière. Paul Bartel figurait parmi les nommés au César du meilleur espoir masculin en 2014.Les Petits Princes (inédit) est diffusé ce soir à 20h55 sur Canal+The Lady de Luc Besson (2011) The Lady est une histoire d’amour hors du commun, celle d’un homme, Michael Aris, et surtout d’une femme d’exception, Aung San Suu Kyi, qui sacrifiera son bonheur personnel pour celui de son peuple. Rien pourtant ne fera vaciller l’amour infini qui lie ces deux êtres, pas même la séparation, l’absence, l’isolement et l’inhumanité d’une junte politique toujours en place en Birmanie. The Lady est aussi l’histoire d’une femme devenue l’un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie.Voici ce que pensait Première de ce film à sa sortie au cinéma en 2011 : "Le film s’étale sur une dizaine d’années, dont Besson illustre les principaux événements avec une propension à simplifier à outrance (il induit que l’assassin du général Aung San, le père de Suu Kyi, était un militaire alors qu’il s’agissait d’un indépendantiste opposé à l’unité nationale). Michelle Yeoh, spécialiste en arts martiaux, incarne avec conviction la résistante pacifiste. Le résultat peut prêter aux sarcasmes et à la condescendance, mais Besson annonce la couleur dès le début. Sa biographie relève de l’iconographie, style utilisé aussi bien par les religions (pour représenter les saints) que par les régimes totalitaires (pour exalter les héros du peuple). On y trouve le même mélange de naïveté et de ferveur."The Lady est un biopic sur Aung San Suu Kyi. Il a reçu le prix du public du meilleur film au Durban International Film Festival 2012, tandis que son réalisateur Luc Besson s'est vu honoré du Prix International Human Rights aux Cinema for Peace Awards 2012.The Lady (inédit), initialement programmé ce soir à 22h50 sur France 2, sera remplacé par Good Morning Vietnam en hommage à l'acteur Robin Williams décédé lundi