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On connaissait la journaliste sportive. On la découvre à la tête de La Matinale les vendredis et pendant les vacances d’Ariane Massenet. Portrait d’une Italienne au verbe haut.

Depuis quinze ans, elle est la journaliste sportive de Canal+. Une présence liée au week-end, quand les hommes déboulent sur la pelouse. Jusqu'au mois de septembre 2012, Nathalie Iannetta débarquait surtout dans nos écrans le soir, pour les matchs de foot de la Ligue des Champions et le magazine Les Spécimens.La voilà aussi femme du matin. De La Matinale plus exactement. Plus question d’emmener ses enfants, Salomé, 13 ans, et Oscar, 10 ans, à l’école quand le réveil sonne à 4 heures du matin. Mais la journaliste se lève sans grande difficulté : elle a pratiqué cet exercice au côté de Laurent Bazin, de 2005 à 2008, sur I-Télé."Quand Maïtena Biraben a annoncé qu’elle arrêtait, la saison dernière, dit Nathalie, j’ai eu une discussion avec Rodolphe Belmer (le patron de Canal+, nldr) au cours de laquelle je lui ai répété : “On est bien d’accord que je sais faire autre chose que du foot.” Il m’a proposé le vendredi matin, j’ai immédiatement accepté."Nathalie Iannetta est donc le joker d’Ariane : la remplaçante dans le vocabulaire sportif. A 6h55, elle prend l’antenne. Pertinente et sérieuse malgré son grand sourire, elle est capable d’imiter un pilote de F1 pour lancer un sujet sur un grand prix et de faire le lien avec les nouveaux radars. C’est une chef de bande, une super numéro 10, comme on dit en foot. Un milieu créateur distribuant le jeu, avec autorité parfois. Intelligence surtout. On la dit exigeante. Elle répond qu’elle a parfois "un côté flic" :  "J’ai des principes. Je ne pardonnerai jamais aux gens de venir à l’antenne sans avoir travaillé leur chronique."Passionnée par les livres politiques, et la politique tout court, elle offre une autre facette de ses qualités de journaliste. Mais la conversation revient toujours au foot... Parce que c’est sa passion – et celle de son interlocutrice du jour, soyons honnête ! –, qu’elle s’est affirmée avec talent et sans féminisme exacerbé dans cet univers, parce qu’elle reste marquée à tout jamais par Thierry Gilardi.Et puis ce sport reste une affaire de famille. Son père, fan du ballon rond, joue tous les samedis et entraîne le fils de Nathalie. Elle, encourage toujours la même équipe : la Juventus de Turin. Logique quand on sait que la maman est italienne, et que la journaliste a grandi auprès de ses grands-parents italiens. "Quand on a des parents déracinés, on cherche à se créer des racines, confie Nathalie. J’ai construit une vie stable : même job depuis quinze ans, même homme, mêmes amis et j’habite toujours le même quartier."Aujourd’hui, elle a trouvé un équilibre entre vie privée et vie professionnelle, entre la Matinale et le foot. "L’émission de bande, c’est moi. J’adore ça. La ligue des champions, c’est mon kiff. Pourquoi devrais-je me priver d’un rendez-vous ?"Quand on la titille sur ses envies professionnelles, elle finit par répondre : "Quand je serai grande, je voudrais faire de la radio." Enfant, elle voulait devenir journaliste, s’imaginant parfois écrivain. Elle finit par avouer : "J’ai des tiroirs plein de manuscrits. Que je ne fais lire à personne...".Eva ROQUE de Télé 7 Jours