L'arrivée de Voldemort dans La Coupe de feu racontée par Daniel Radcliffe : "Wouah, cette scène !"
Warner Bros

"J’ai adoré regarder Ralph Fiennes jouer. Il est grand, très mince et il  sait parfaitement utiliser son corps dans l’espace. C’est  incroyablement gracieux et puissant à la fois."

TMC poursuit sa rediffusion de Harry Potter en ce mercredi soir, avec le quatrième volet, La Coupe de feu, sorti en 2005 au cinéma. Le seul à avoir été mis en scène par Mike Newell, qui succédait à Alfonso Cuaron, un réalisateur qui avait osé chambouler le monde des sorciers pour y imposer son style.

S'il n'a pas pu conserver tous les éléments du livre de J.K. Rowling, trop dense pour être condensé en deux heures de film, le réalisateur a filmé quelques scènes marquantes dans La Coupe de Feu. Notamment le retour de Lord Voldemort, pour la première fois incarné par Ralph Fiennes et montré à l'écran dans sa forme finale. Une séquence évidemment attendue par les fans, que Daniel Radcliffe raconte dans notre hors-série Première spécial Harry Potter (n°15 juillet août 2021). Il est accompagné du réalisateur, et du producteur David Heyman. Voici un extrait.


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Daniel Radcliffe : Waouh, cette scène ! Y penser me procure encore des frissons. C’est l’un des moments les plus forts de toute mon histoire avec Harry ! On savait qu’on filmait un passage essentiel de la saga. Un tournant. Nous l’avons tournée en dernier. Et le fait d’avoir tant attendu a fait monter la pression. C’était une charge émotionnelle énorme qu’il fallait essayer de contenir et de diriger. Je ne sais toujours pas si j’y suis parvenu. (Rires.) Pourtant, je me souviens que je n’étais pas si inquiet que ça. Pour une bonne raison : quand j’ai vu ce que faisait Ralph [Fiennes] en face de moi, j’ai songé : « Au moins dans cette scène, il y en aura un de très bon. Si je n’assure pas, il saura les distraire. » (Rires.) J’ai adoré le regarder jouer. Il est grand, très mince et il sait parfaitement utiliser son corps dans l’espace. C’est incroyablement gracieux et puissant à la fois. Je suis très jeune. Je ne suis pas son égal. J’en suis loin même. Je n’ai pas eu l’assurance nécessaire pour parler avec lui entre deux prises. Je ne pouvais pas prendre le risque de bavarder, ne serait-ce qu’une minute, j’avais trop peur de me déconcentrer… 

David Heyman : La Coupe de feu est effectivement un moment essentiel du destin de Harry. C’est un film qui devait être spectaculaire mais surtout intense. Bourré d’émotions. Et je vous assure que pour moi, en tant que producteur, ce fut aussi très intense. (Rires.) Avec ce film-là, on passait à un registre supérieur. En termes de production, il y avait de nombreux décors inédits. La Coupe du monde de quidditch et l’attaque des Mangemorts, le Tournoi des Trois Sorciers avec les scènes sous-marines, ou encore le labyrinthe. C’était fou ! 

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Mike Newell : Avant de mettre en scène La Coupe de feu, j’ignorais tout de ce genre de films. Je n’avais 
jamais tourné de superproductions truffées d’effets spéciaux numériques et cette expérience m’a énormément appris. Après avoir enchaîné trois projets aux États-Unis, j’avais l’occasion de revenir sur une production anglaise, mais à l’échelle américaine. J’ai pu façonner l’histoire comme je l’entendais, y mettre des choses assez personnelles, pour la simple et bonne raison que les écoles britanniques et leurs élèves n’ont aucun secret pour moi. C’est fou de penser que j’ai été le premier Anglais à réaliser un film Harry Potter. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, malgré les dragons et les sortilèges, je me suis vraiment senti chez moi.

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