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George Miller : "Faire un film comme Mad Max, c’est mener une espèce d'étrange et fascinante guerre"

A propos du cinéma d'action d'aujourd'hui

 "Les films d'action sont une très grande forme d'art. Ca ne se résume pas à faire exploser plein de choses. Ils doivent avoir une syntaxe visuelle très claire. Ce n'est pas comme écouter du heavy metal en secouant la tête ! Ceci dit, le dernier <em>Mad Max</em> date de 30 ans. Le cinéma a changé. Le rythme est plus rapide. Il y a 30 ans, on n'avait pas une aussi grande latitude pour manipuler l'image en post production. Aujourd'hui on peut donc faire des choses impossibles auparavant, comme par exemple accrocher quelqu'un sur le côté d'un véhicule, et effacer les câbles ensuite. Cela nous a permis de faire encore plus de cascades réelles, de filmer des plans qui auraient été impossibles à faire dans le passé. Aussi, le rythme des films était plus lent à l'époque. J'ai donc accéléré le tempo. Si j'avais gardé le rythme de Mad Max 2, il aurait paru trop lent aux spectateurs d'aujourd'hui."

La création d'un nouvel épisode de la saga

"Où que j'aille, les gens me disaient'tournez un nouveau Mad Max !'. Mais c'est la dernière chose que je voulais faire. J'ai beaucoup d'imagination, et beaucoup d'autres histoires à raconter. Et puis un jour, au cours d'un vol long courrier pour revenir en Australie, dans l'avion, l'histoire c'est tout à coup développée dans ma tête, dans une forme très similaire au film final. C'est là que j'ai commencé à réfléchir à la possibilité (de tourner un nouvel épisode)".

Le casting de Tom Hardy

<em>"Le choix a été intuitif</em>, explique Miller, la minute ou <strong>Tom Hardy</strong> est entré dans la pièce, j'ai su que c'était lui. Caster le personnage, c'est comme quand on cherche le grand amour, on s'imagine un idéal, et un jour on rencontre quelqu'un qui personnifie cet idéal. Tom avait cette même qualité que Mel, cette énergie, que je recherchais. Lui comme Mel, c'est un peu comme travailler avec des animaux : on ne sait jamais ce qu'ils vont faire la minute d'après."

A propos de Mel Gibson

"Au départ, le film devait être produit par Fox ; Mel, qui avait un deal avec eux, avait négocié la production. Nous étions à 3 mois de tourner, quand Fox s'est mis à lui faire des misères sur La Passion du Christ. Et puis le 11 septembre est arrivé, le dollar s'est effondré, et notre budget avec... Warner insistait pour que je commence la production de Happy Feet, et j'ai dû faire un choix. Je me souviens de ce jour là, je me suis dit 'ce film se fera t-il ?'. Et puis ensuite, Mel a commencé à avoir ses problèmes personnels. Il a eu tellement de soucis, que jouer dans un blockbuster d'action n'est plus devenu sa priorité. J'ai alors commencé à rencontrer d'autres acteurs."

A propos de la production

"Après le premier Mad Max, j'étais stupéfait par les difficultés de tournage. J'en ai parlé à <strong>Peter Weir</strong>, en lui disant que je ne pensais pas être taillé pour être un cinéaste. Il m'a dit qu'il fallait voir ça comme une mission militaire, une bataille contre les éléments et le temps. On ne sait pas ou se cachent les mines. Personne ne va mourir, mais il faut arriver à gagner du terrain, et capturer des images sous forme de film. C'est l'attitude qu'il faut avoir sur un film comme <em>Mad Max</em>. C'est un combat, dans une espèce d'étrange, fascinante guerre."  Dan Briggs

A propos de Heath Ledger

 "A un moment, mon choix s'était porté sur <strong>Heath Ledger</strong>. Il avait la même énergie que Mel ou Tom. En fait, avec lui comme avec les autres, le plus simple était d'aller faire un tour, plutôt que de les asseoir et les faire parler à la caméra. Ce sont des acteurs qui ont l'air statiques, mais on ressent en eux une énergie palpable.Dans Fury Road, Max parle autant que dans Mad Max 2. Donc je dirais qu'il a peut être une vingtaine de lignes de dialogue. Je n'ai pas compté. Le reste du temps, il regarde les autres. Donc le casting est très important, parce-que le public doit ressentir, dans ces moments, ce que le personnage ressent à l'intérieur."

A propos du scénario illustré

"Quand j'étais plus jeune, ce qui m'intéressait était le cinéma muet. Pour moi, c'est l'expression du cinéma dans sa forme la plus pure. Quand j'ai décidé de refaire un épisode de Mad Max, je me suis dit que ça ne pouvait être intéressant que si je revisitais l'action avec cette même pureté. C'est pourquoi nous avons sauté l'étape scénario et sommes passés directement au storyboard".

Mad Max 4 décrypté par George Miller

Dans le dernier numéro en date de <em>Empire Magazine</em>, <strong>George Miller </strong>revient sur la route torturée du making of de Mad Max Fury Road, photos inédites à l'appui. Morceaux choisis.<strong>>>> Voir la nouvelle bande-annonce démente de Mad Max Fury Road</strong>

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