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C’est une belle et triste histoire comme l’industrie du cinéma en réserve peu. Une histoire qu’on croirait même sortie d’un mélodrame et qui prouve une chose : on peut faire du cinéma et avoir (encore) du coeur… Pixar vient en effet de réaliser le dernier souhait d’une enfant de 10 ans condamnée par la maladie. La jeune Colby Curtin, passionnée de cinéma, voulait voir La-haut depuis qu’elle en avait découvert la bande-annonce en salle. C’était même l’une des dernières choses qui la maintenait en vie, car Colby était atteinte d’une forme très rare et très maligne de cancer. Début juin, sa famille comprend qu’il ne lui reste plus que quelques jours à vivre dans des conditions qui l’empêcheront de réaliser son dernier souhait, voir Là-haut au cinéma. Mais un ami de la famille va changer le cours du destin : il appelle Pixar qui, au bout de quelques jours, envoie un employé avec un DVD. Le film est à peine sorti, mais Colby aura eu le droit à une séance privée du film avec ses amis. 7 heures après avoir exaucé son souhait, Colby décédait. Mais sa mère est apaisée : « quand j’ai commencé à voir le film, je ne savais pas de quoi il s’agissait. Je n’en connaissais que ces deux mots, la-haut, et les ballons. Et je vous jure que pour moi, ça voulait dire qu’elle irait là-haut. Là-haut au paradis... ». On comprend le (relatif) soulagement de la famille, car finalement, c'est la force des films Pixar qui se retrouve au coeur de cette histoire déchirante. Le studio sait comme personne réaliser des films d'aventures ou des comédies. Mais derrière l'entertainment se cache en fait des films qui parlent au coeur, des chef-d'oeuvres de tendresse et de beauté qui nous rendent un peu meilleurs. Et c'est finalement une drôle d'ironie qui a conduit Colby à être obsédée par La-haut, le film le plus émouvant de Pixar, celui qui parle du deuil, du souvenir et de ce qu'on est prêt à faire pour les êtres proches qui nous ont quittés...