Choix n°1 : Mission : Impossible Rogue Nation de Christopher McQuarrie, avec Tom Cruise, Rebecca Ferguson, Simon Pegg...Synopsis : L’équipe IMF (Impossible Mission Force) est dissoute et Ethan Hunt se retrouve désormais isolé, alors que le groupe doit affronter un réseau d’agents spéciaux particulièrement entraînés, le Syndicat. Cette organisation sans scrupules est  déterminée à mettre en place un nouvel ordre mondial à travers des attaques terroristes de plus en plus violentes. Ethan regroupe alors son équipe et fait alliance avec Ilsa Faust, agent britannique révoquée, dont les liens avec le Syndicat restent mystérieux.Ils vont s’attaquer à la plus impossible des missions : éliminer le Syndicat.L'avis de Première : (...) Même après avoir affirmé la faiblesse et la réalité de son héros, comment redescendre après avoir fait des galipettes dans l'Olympe ? On ne peut pas. Ou alors on doit continuer, de plus en plus fort, de plus en plus loin et c'est comme ça que commence directement "Mission : Impossible : Rogue Nation". Par la déjà fameuse cascade en avion, avec Tom accroché pour de bon à la carlingue d'un Airbus A400M Atlas en plein décollage. Envoyez le générique. "Rogue Nation" vient de décoller en mettant d'emblée le curseur très, très haut. Mais en ouvrant très fort avec sa scène la plus attendue, à la différence de "Protocole fantôme", "Rogue Nation" économise en fait ses cartouches. Le film enquillera ensuite une série de morceaux de bravoure intelligemment placés, rythmés comme une respiration, mettant au tapis sans peine les derniers James Bond (qui font d'ailleurs le pari de l'introspection depuis "Casino Royale"). (Lire la suite ici)Bande-annonce :  Choix n°2 : La Face cachée de Margo de Jake Schreier avec Cara Delevingne, Nat Wolff...Synopsis : L’histoire de Quentin et de Margo, sa voisine énigmatique, qui aimait tant les mystères qu’elle en est devenue un.  Après l’avoir entraîné avec elle toute la nuit dans une expédition vengeresse à travers leur ville, Margo disparaît subitement – laissant derrière elle des indices qu’il devra déchiffrer. Sa recherche entraîne Quentin et sa bande de copains dans une aventure exaltante à la fois drôle et émouvante. Pour trouver Margo, Quentin va devoir découvrir le vrai sens de l’amitié… et de l’amour.Adaptation du roman La face cachée de Margo de John GreenL'avis de Première : Quentin, 17 ans, est amoureux de sa voisine, la délurée Margo. À la veille de la fête de fin d’année du lycée, celle-ci disparaît en laissant derrière elle de mystérieux indices. Vendu comme un "Nos étoiles contraires 2" (les deux longs métrages sont adaptés de l’auteur à succès John Green), "La Face cachée de Margo" est un film post-John Hughes où la fin de l’adolescence est montrée de façon ludique et romancée. Dans le genre, c’est une réussite grâce à la réalisation inspirée de Jake Schreier, l’auteur du joli conte SF "Robot and Frank", et surtout à un épilogue amer auquel on ne s’attendait pas. Pour son premier grand rôle, le mannequin Cara Delevingne semble jouer comme elle est dans la vie, mais elle le fait très bien.Bande-annonce :  Choix n°3 : Floride de Philippe Le Guay avec Jean Rochefort, Sandrine Kiberlain...Synopsis : A quatre-vingts ans passés, Claude Lherminier n'a rien perdu de sa prestance. Costume de lin blanc, foulard de couleur, nous le retrouvons dans un avion qui décolle pour la Floride : sur un coup de tête, Claude s'est décidé à rendre visite à sa fille cadette, Alice, mariée à un Américain et installée à Miami. Très vite, nous revenons en arrière et décrivons les semaines qui ont précédé le voyage de Claude. L'aînée de ses filles, Carole, est la mère d'un fils de vingt ans. Matériellement, affectivement, les choses ne sont pas faciles pour elle. Et c'est elle qui est dans l'obligation de s'occuper de son père, en proie à des troubles de mémoire. Il est difficile de statuer sur l'état de confusion de Claude. Parfois, il surjoue ses absences, en profitant pour tyranniser son monde. À d'autres moments, au contraire, il est réellement perdu, confondant les visages, les lieux, et même les âges de sa vie. Le décalage parfois drôle ou cocasse des débuts laisse peu à peu place à la détresse de ses proches.D'après la pièce Le père de Florian ZellerL'avis de Première : Chez Philippe Le Guay, la normalité cache souvent des blessures anciennes, des forces insoupçonnées, des orgueils mal placés qui, face à l’adversité, révèlent leur nature. Il n’est donc pas étonnant de le voir adapter "Le Père", une pièce de Florian Zeller, dramaturge de la mémoire fragmentaire et de la famille décomposée. Rebaptisée "Floride" en référence à cet eldorado qui synthétise à la fois les obsessions de Claude, ses délires et ses peines, cette transposition n’échappe pas à la théâtralité, la mise en scène pantouflarde se trouvant comme à l’étroit entre les quatre décors sans âme du film. Comme dans "Alceste à bicyclette", Le Guay choisit de s’en remettre aux acteurs, qui s’emparent goulûment de dialogues et de situations sur mesure. À Jean Rochefort la méchanceté et la folie douce ; à Sandrine Kiberlain la présence terrienne et les élans contrariés. Sans jamais citer le mot "Alzheimer", le film s’aventure sur le terrain sensible de la maladie dégénérative avec un minimum d’effets larmoyants, qui auraient été critiquables si la qualité du texte et du numéro de Rochefort n’emportaient finalement l’adhésion.Bande-annonce :  Toutes les autres sorties ciné de la semaine sont ici