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Il y a des cadeaux d'anniversaire peu communs, celui de cette année en fera certainement partie. Avoir George Clooney avec ses bougies et son gâteau (et son café... bon ok c'était facile), c'est un peu un conte de fées... que je m'en vais vous raconter.Toute romance démarre par l'action, plus ou moins réussie, d'un entremetteur. Dans le rôle de la personne-qui-fait-le-lien, mon collègue du cinéma qui a un sens inné de la mise en scène en matière de rebondissement de dernière minute ou coup de théâtre. C'est donc juste quelques heures avant le rendez-vous que je sus qu'il avait lieu, avec une phrase lancée à la légère et à la criée : "Pour Clooney c'est bon!". Dans le rôle de la personne-qui-soutient, ma reporter d'images. Dans le rôle de la personne-qui-a-d'un-coup-la-pression, moi-même. Dans le rôle de la star, George Clooney.J'avais donc rendez-vous avec George Clooney en début de soirée sur les Champs Elysées... pour mon anniversaire. Un personnage secondaire a voulu s'incruster dans cette jolie histoire, la pluie. Sinon l'affaire aurait été beaucoup trop simple et surtout trop lisse (et on ne parle pas ici que de cheveux). Résignée, j'en prenais mon partie, trempée, les talons dans l'eau, sous le froid... Après tout George aussi allait bien avoir quelques gouttes de pluie sur son costard. George fut à l'heure, ou presque. Souriant et compréhensif face à mon attente quelque peu glacée. Son sourire eut vite fait de me réchauffer. Costard bleu foncé impeccable, chemise bleue claire, cravate bordeaux et avant tout une classe naturelle impressionnante. George Clooney n'est certes pas très grand, mais son charisme lui donne un bon mètre de plus, et rajoute logiquement un cran sur le baromètre stress au personnage-qui-a-encore-plus-la-pression, soit moi-même.Conseils avant de partir à la conquête du Clooney, comme on part en campagne : éviter les blagues foireuses, les running gags, oublier le "What else ?" et le gobelet de Nespresso, voire le collier en dosettes multicolores.C'est donc armée de si bonnes intentions que je fis face, digne, quand George se planta devant moi, large sourire et dymamique "Hello" à la bouche. Ensuite, ce ne fut que charme et volupté. Nous avons conversé toute la soirée autour de sujets qui tiennent à coeur à George et essentiellement de politique. Il était tout à fait jovial et enclin à parler de l'actualité politique française et a toujours un avis à donner sur ces divers thèmes. Humour et intelligence associés à ce charme... Comment résister ? Je ne résistais donc pas. Digne, avons-nous dit.Nous avons terminé la soirée à gravir quelques marches pour se rendre au cinéma. Charlotte Casiraghi, Clotilde Coureau, Catherine Deneuve et Jean-Pierre Pernaut accompagné de Nathalie Marquay ont eu la même idée que nous ce soir-là. Quel charmant hasard ! Une soirée d'anniversaire tout à fait radieuse, à la fois calme (bon certes j'ai failli perdre un tympan au son des "Djooorge" qui ont enflammé soudain les Champs) et instructive. On a appris à se connaître, comme on dit. Il a ri, j'ai ri, nous nous sommes souris... Yes we can.Bon d'accord, cette romance n'a duré que deux minutes et demie montre en main et mon anniversaire, c'est aujourd'hui. J'avoue, je me suis accordée cette douce rêverie... à peine romancée. Après tout n'est-ce pas mon Jeudi ? Alexandra Apikian Follow @alexandrapikian Toutes les chroniques du jeudi sont ici La dernière chronique du jeudi : Jean Dujardin, lui c'est nous