Toutes les critiques de Ailleurs, partout

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    C’est en rencontrant en Grèce en 2016 Shahin, un jeune réfugié iranien de 20 ans puis en le retrouvant un an et demi plus tard alors qu’il avait réussi à rejoindre l’Angleterre qu’Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter, frappées par sa métamorphose, ont eu l’idée de ce documentaire. Le jeune homme plein d’espoirs était en effet devenu éteint et miné par une colère sourde une fois ce qu’elles pensaient être son but éteint. Elles ont donc décidé de creuser cette métamorphose à travers une œuvre hybride où se mêlent conversations téléphoniques, textos, entretien avec un officier d’immigration, images de caméras de vidéo- surveillance… accompagnés par la voix- off de Shahin. Déstabilisant de prime abord, abscons parfois, Ailleurs partout finit par se révéler assez envoûtant, notamment par la texture de ses images et cette idée force de montrer que l’histoire de ces migrants n’est pas aussi visible qu’on le croit. Quand expérimental rime avec sociétal.