Toutes les critiques de Blind Sun

Les critiques de Première

  1. Première
    par Eric Vernay

    Dehors, la fournaise. Des chiens errants, de la poussière, un enfer méditerranéen où l’eau manque, les incendies se multiplient et la population désargentée gronde, assoiffée. À l’intérieur, les riches se barricadent. Mais le calme apparent, sécurisé et climatisé de la villa surveillée par Ashraf laisse progressivement place à des visions angoissantes. Réel danger ou simples bouffées paranoïaques dues à un coup de chaud ? Le doute subsiste jusqu’au bout dans ce cauchemar caniculaire, où, à l’instar de Shining de Kubrick ou de Pique-nique à Hanging Rock de Peter Weir, l’inquiétude émane non pas de l’obscurité, mais de la lumière. Captée par Yórgos Arvaní- tis, le chef opérateur de Theo Angelopoulos, pourtant habitué aux tons gris, elle est ici jaune vif, aveuglante, troublante et organique. Cette présence solaire découpe des ombres menaçantes et distille une inquiétante étrangeté dans les paysages mentaux imaginés par la jeune cinéaste Joyce A. Nashawati. Entre l’efficacité "B" du film de genre et l’élégance arty du trip aux échos politiques (le péril du migrant à l’ère du capitalisme sauvage), ce premier long métrage happe la rétine avec son onirisme sec, obsessionnel, et nous fait basculer avec délectation de l’autre côté du miroir. Lumineuse révélation.

Les critiques de la Presse

  1. Le Figaro
    par Nathalie Simon

    Fantastique et perturbant.

  2. A voir à lire
    par Nicolas Bonnes

    (...) un premier long métrage convaincant, ne croulant pas sous des références écrasantes, et trace elle-même son propre sillon. Voilà un premier essai pour le moins prometteur. 

  3. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    C'est d'abord beau et intrigant, puis d'un ennui redhibitoire. Dommage.

  4. Télérama
    par Samuel Douhaire

    Dommage que le récit, inconsistant, ne soit pas à la hauteur des audaces formelles de la jeune cinéaste.

  5. Les Inrocks
    par Vincent Ostria

    Un premier film impeccablement réalisé, parfaitement stylisé, qui hélas ne tient pas ses promesses initiales. 

  6. Le Monde
    par Noémie Luciani

    Bien qu’il ne parvienne pas toujours à équilibrer ses ambitions, ce premier long-métrage très raffiné dans sa forme fait preuve d’une maîtrise étonnante.