Toutes les critiques de Dark Shadows

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathieu Carratier

    Lorsqu’il a embringué son pote Tim Burton pour revisiter ce feuilleton gothique culte de la télé américaine (mais inconnu chez nous), Johnny Depp n’a pas pris de risques : l’histoire de ce vampire malgré lui perdu au milieu des 70’s était du tout cuit pour le duo d’Edward aux mains d’argent. L’occasion de brosser à nouveau le portrait d’un marginal maudit au teint blafard, dont le décalage avec le monde extérieur sert de moteur à une comédie satirique mordante (Edward galérait pour s’intégrer dans l’Amérique pavillonnaire, le désuet Barnabas fait tache dans les années Woodstock). Pendant une bonne moitié de film, le charme agit. La raideur amusée de Depp, génial lorsqu’il tombe nez à nez avec le M lumineux d’une enseigne McDonald’s (« Méphistophélès ! ») ou s’étonne lors d’un concert d’Alice Cooper (« C’est la femme la plus laide que j’ai jamais vue »), le sourire carnassier d’Eva Green et le pur plaisir de retrouver Michelle Pfeiffer font carrément tourner la boutique. On en veut d’autant plus à Burton de démissionner lors d’un troisième acte que l’on croirait dirigé par le superviseur des effets spéciaux. Jusque-là cool et effronté, Dark Shadows devient ampoulé et anonyme, finissant par nous laisser le même arrière goût amer que les derniers films d’un cinéaste qui, visiblement, a de plus en plus de mal à choisir entre les freaks et le fric.

Les critiques de la Presse

  1. Télé 7 jours
    par Viviane PESCHEUX

    Tout du trait de Tim Burton est intact : beauté des cadrages, esthétisme des décors, drôlerie des personnages, BO géniale. (...) Le spectacle est jubilatoire.

  2. Le Parisien
    par Alain Grasset

    L'occasion pour Burton de parodier les histoires d'une famille et de ses démons, à coups d'effets spéciaux efficaces. Son film, jubilatoire, pas trop saignant, est un véritable petit bijou d'humour noir, avec Eva Green blondissime et sexy en diable, absolument convaincante.

  3. Télérama
    par Cécile Mury

    Dark Shadows est l'adaptation d'un soap américain diffusé aux Etats-Unis de la fin des années 1960 à l'orée des seventies. C'est l'époque psychédélique où Burton a choisi de situer le retour de son vampire, après deux siècles en cercueil. L'âge de la libération sexuelle, du rock, des MacDo, toutes choses qui suscitent chez notre anachronique revenant d'hilarantes réactions. Mais au-delà de l'évidente source de gags, ce « présent » d'hier offre au ­cinéaste l'occasion d'un euphorisant ­téléscopage entre le gris gothique et sa propre palette de couleurs délirantes (...) Helena Bonham Carter, [est] irrésistible en psy déjantée (...) Michelle Pfeiffer, très classe en matriarche désabusée, valent à eux seuls le déplacement. Ce conte fantasque et réjouissant est peut-être avant tout une affaire de transmission, de générations : un film d'héritier irrévérencieux.

  4. Le Parisien
    par Alain Grasset

    Deux ans après « Alice au pays des merveilles », un Tim Burton en grande forme retrouve Johnny Depp. Et dans le genre fantastique qu’il affectionne. (...) L’occasion pour Burton de parodier les histoires d’une famille et de ses démons, à coups d’effets spéciaux efficaces. Son film, jubilatoire, pas trop saignant, est un véritable petit bijou d’humour noir, avec Eva Green blondissime et sexy en diable, absolument convaincante.

  5. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Tim Burton reste un éternel enfant qui ne se résout pas à l’idée que l’on ne puisse pas encore tout changer, tout réparer, tout revivre au-delà de la mort. Dark Shadows se révèle l’un de ses plus beaux films.

  6. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Il y avait longtemps que l'ami Tim Burton n'avait été dans une telle forme gothique et olympique.

  7. L'Express
    par Eric Libiot

    "Dark Shadows", qui revisite l'univers burtonien avec drôlerie et autodérision, salue Georges Méliès davantage que James Cameron. Tim Burton reste un artisan génial (son histoire accumule les portes dérobées et les péripéties de bouts de ficelles) et un styliste brillant (une de ses plus belles mises en scène).

  8. Le Figaro
    par Olivier Delcroix

    Burton signe un film plein d'humour et de second degré, élégant et rythmé : un divertissement vampirique mordant !

  9. Public
    par La rédaction de Public

    Follement drôle et inventif, Tim Burton offre une pinte de sang frais au mythe du vampire !

  10. CinémaTeaser
    par Emmanuelle Spadacenta

    L'humour, la tendresse et la beauté d'un tournage en studio en font une oeuvre vraiment racée.

  11. Critikat.com
    par Vincent Avenel

    Avec ["Dark Shadows"], Burton retrouve ses marques et intègre à son monde la figure, bien dévoyée récemment, du vampire.

  12. Mad Movies
    par Alexandre Poncet

    La plus grande réussite de "Dark Shadows" réside justement dans son absence de choix, des gags récurrents permettant d'humaniser une atmosphère blasphématoire, et l'épouvante à l'ancienne inspirant réciproquement à Burton des gaffes souvent très efficaces.

  13. Ouest France
    par La rédaction de Ouest France

    La plus grande réussite de "Dark Shadows" réside justement dans son absence de choix, des gags récurrents permettant d'humaniser une atmosphère blasphématoire, et l'épouvante à l'ancienne inspirant réciproquement à Burton des gaffes souvent très efficaces.

  14. Positif
    par Adrien Gombeaud

    Autant dire que "Dark Shadows" est l'oeuvre la plus drôle et la plus authentiquement festive que le cinéaste nous ait servi depuis au moins quinze ans (Mars Attacks !, 1996).

  15. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    cette « burtonerie » pleine de verve, sans doute le film le plus efficace du cinéaste depuis bien longtemps. Parce qu’on trouve dans cette chronique hilarante adaptée d’une série télé culte des années 1960, l’esprit ludique qui faisait le sel des premières œuvres du cinéaste. Jamais poseur, débordant de peps, le film, irrigué par une multitude d’enjeux narratifs, aligne les tours de force avec une légèreté fabuleuse – l’ensemble foisonne de gags et d’idées visuelles, mais reste étonnement digeste, aérien. La maîtrise de « Dark Shadows » tient autant à sa virtuosité pétaradante qu’au petit vivarium de personnages dominé par Johnny Depp.

  16. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    (...) un soap opéra à la fois théâtral, irréel, méta et libre. (...) l'exercice est passionnant : il permet au cinéaste de renouer avec ses obsessions gothiques et de donner du relief à des personnages intemporels.

  17. Ecran Large
    par Simon Riaux

    Burton semble pour sa part prêt à donner le meilleur de lui-même, et compose en ouverture et conclusion de son film quelques séquences à la beauté stupéfiante, redonnant ses lettres de noblesse au romantisme gothique qui nous fascina dans Sleepy Hollow. Ce dernier partage avec Dark Shadows une fabuleuse direction artistique, un sens du détail proprement exceptionnel (...)

  18. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Une tragi-comédie fantastique et anachronique, c'est à priori un terrain de jeu idéal pour Tim Burton. Et même si le scénario manque d'ampleur, l'atmosphère façon famille Addams est parfaitement maîtrisée et les acteurs, en grande forme. Ce retour aux sources façon"Beetlejuice" ne surprendra pas, certes, mais ravira les inconditionnels du cinéaste.

  19. Libération
    par Julien Gester

    Burton semble renouer là un instant avec quelques traits parmi les plus séduisants de son cinéma, son goût du miracle monstrueux, son sens de réenchantement.

  20. par Nathalie Dassa

Tim Burton signe une réalisation impeccable (...) mais force est de constater que "Dark Shadows" laisse néanmoins planer un manque dans ce mélange d'émotion et de créativité où l'empreinte de Tim Burton semble s'effacer pour laisser place à une fantaisie plus légère qui n'est pourtant pas pour déplaire..."

  • Paris Match
    par Alain Spira

    Quelques situations bien crues, quelques répliques sanglantes, une belle brochette d'acteurs à point, tout cela est bien sympathique, mais cette famille Collins n'arrive pas à la cheville de la famille Adams.

  • StudioCiné Live
    par Xavier Leherpeur

    Le casting, un sans faute au sommet duquel trônent Johnny Depp (comme presque toujours), Eva Green (sulfureuse succube) et Michelle Pfeiffer (à la choucroute aussi grandiose que son talent). Et la mise en scène de Burton, inspirée une nouvelle fois de mille et une références sublimement distillées, mais (ça y est, ça commence) expirée avec un rien de souffle court. Mais c'est surtout du côté du scénario, qui hésite entre hommage au genre et parodie, que ça flanche. Certains héros ayant en plus la fâcheuse tendance à prendre leur RTT en plein milieu de l'intrigue. Le résultat final se hisse au-dessus du lot commun des films de genre, mais reste mineur dans la carrière du cinéaste.

  • Les Cahiers du cinéma
    par Florence Maillard

    Surprise, le film respire. Mais il manque aussi de souffle, peinant à hisser son bric-à-brac lunaire jusqu'à une pleine dimension romanesque.

  • Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Si cette sombre fantaisie, grâce au coup de patte de Tim Burton, fait un honnête divertissement du samedi soir, on reste toutefois sur sa faim. C'est que l'alliance de l'horreur et de l'humour est chose délicate (...)

  • Télérama
    par Aurélien Ferenczi

    Tim Burton, dont le dernier chef-d'oeuvre était Sweeney Todd, peut-il à volonté « burtoniser » ce qu'il veut : il lui suffit d'ajouter, en guise d'enseigne aguichante, deux-trois motifs gothiques dûment réper­toriés, quelques notes de musique signées Danny Elfman, et Johnny Depp grimé. (...) le voilà donc « burtonisant » une vieille série télé qu'il aima sans doute, à l'adolescence.(...) On n'a droit qu'à des affrontements successifs, et paresseux, entre le non-mort et une jolie sorcière. Entre ces moments, scènes de remplissage, humour lourdaud, acteurs sacrifiés...

  • Le Point
    par Florence Colombani

    Dans "Dark Shadows", l'incroyable réalisateur renoue avec le "gothique comique". Banal.