Toutes les critiques de Diaz : un crime d'Etat

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Agnelli

    Pour revenir sur cet épisode ignoble (l’assaut par les forces de l’ordre de l’école Diaz et les tortures infligées dans la caserne de Bolzaneto), Daniele Vicari ne se contente pas d’opposer militants pacifistes et policiers inflexibles, mais s’attache à plusieurs personnages pour multiplier les points de vue. On pouvait craindre le lourd film à thèse, et pourtant,
    par la grâce d’une mise en scène immersive, le réalisateur réussit, comme dans les meilleurs Costa-Gavras, à bousculer les consciences endormies. Au-delà de la tornade émotionnelle, son film s’interroge aussi sur le sens de la démocratie dès lors que la liberté d’expression n’y a plus droit de cité. En ces temps délétères de crise économique et de haine ordinaire, Diaz – Un crime d’État plaide pour l’engagement dans des sociétés où règne souvent l’impunité. Un film coup-de-poing qui laisse K.O. Démuni et révolté.

Les critiques de la Presse

  1. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Servi par des acteurs impeccables, son réalisateur Daniele Vicari, reconstitue avec sobriété une effarante suite d'événements. On finit sous le choc.

  2. Metro
    par Mehdi Omaïs

    Mise en scène avec une maestria indéniable, cette plongée éprouvante au coeur de la bestialité humaine est une déflagration. Et il est impossible de rester indifférent aux effroyables exactions commises par les carabiniers.

  3. StudioCiné Live
    par Laurent Djian

    Un film prenant dont on sort littéralement sonné.

  4. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    Certaines qualités du film se retournent toutefois contre lui : si la rage pamphlétaire qui l'anime ne sombre pas dans le romantisme factice, elle prive pourtant Diaz d'une grille de lecture plus profonde - autre que celle de l'indignation - ou plus posée(...)

  5. Ecran Large
    par Ferdinand Social

    Au final Diaz mérite qu'on s'y attarde.(...) Par bien des côtés, aller voir Diaz est un acte militant, une décision presque politique. Et ça, mine de rien, ça fait du bien entre deux comédies françaises à la con et 10 films de super-héros américains.

  6. A voir à lire
    par Emma Martin

    Diaz-Un crime d’Etat n’est pas un chef d’oeuvre du septième art. Certes. Le nombre de personnages en action ne permet pas au cinéaste d’en dresser un portrait psychologique convaincant. L’absence de protagoniste principal se révèle d’ailleurs assez déroutante. Du reste, le manque d’explications concédées par le réalisateur sur les évènements relatés et sur les motivations des militants est embarrassant. La scène pivot d’une bouteille en verre lancée à l’encontre de forces de l’ordre manque cruellement d’intensité. Ce point central du canevas cinématographique aurait pu donner naissances à de superbes envolées lyriques. Ca n’est pas le cas, et ses apparitions successives desservent la narration au lieu de la sublimer.

    Ces mesquines considérations étant faites, Diaz-Un crime D’Etat est un film capital. S’inspirant des faits ayant eu lieu lors du sommet du G8 organisé à Gênes en 2001, le long-métrage pointe un doigt accusateur vers les responsables des abominations dont il est question ici. Le dimanche 22 juillet, l’école Diaz, qui abritait alors pas moins de trois cent sept manifestants altermondialistes, est prise d’assaut par la police. Le but des officiers est clair : détruire le centre de convergence des médias alternatif regorgeant de preuves quant aux actes conduits par les forces de l’ordre. Victimes d’une violence inouïe, les occupants sont arrêtés, puis séquestrés pendant trois jours à la caserne de Bolzaneto. Ils y subissent de nombreux sévices physiques, sont l’objet de tortures et d’humiliations, notamment à caractère sexuels.

    [...] Après le visionnage du film, le concept même de « droits de l’homme et du citoyen » nous apparaît bien hypocrite. Aujourd’hui, en 2013, le crime de torture n’est pas inscrit dans le code pénal italien. Une question, lancinante, subsiste. Où était le quatrième pouvoir ? Les médias ont courbé l’échine. Et nous, pauvres spectateurs, faisons de même de honte de n’avoir rien fait, rien su, rien entendu.

  7. La Croix
    par Corinne Renou-Nativel

    Utile, Diaz rappelle avec force ces exactions hors norme pour lesquelles, bientôt douze ans après, les jugements définitifs n’ont toujours pas été prononcés.

  8. Télérama
    par Guillemette Odicino

    Manifeste indispensable, Diaz remplace le (vrai) procès qui n'aura jamais lieu.

  9. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Un chaos filmé caméra à l’épaule, qui témoigne avec véhémence de l’ampleur de cette bavure sans précédent. Dommage que le film, qui montre uniquement le point de vue des militants, reste trop manichéen.

  10. Toutlecine.com
    par Romain Duvic

    À l'image du récent The Act of Killing, le film de Daniele Vicari s'attaque à une page sombre et tabou de l'Histoire en tentant de comprendre ce qui a pu mener la police à commettre une telle bavure. Son combat pour la vérité inspire le respect et on passe au final plus facilement sur les quelques défauts du film. Certains acteurs sont en effet un peu en retrait tandis que les personnages qu'ils interprètent manquent parfois de profondeur. Malgré cela, il est difficile de ne pas éprouver de la colère jusque dans la scène finale de Diaz et c'est bien là le signe de la réussite de Vicari.

  11. Les Inrocks
    par Jean-Marie Durand

    Même s’il filme avec trop de zèle, à la limite de la complaisance, la violence des policiers italiens contre les militants battus comme des chiens, Daniele Vicari restitue le déploiement d’une pulsion sadique décidée au sommet de l’Etat policier.

  12. Le JDD
    par Alexis Campion

    Malgré son exigence pour reconstituer le drame et sonner l'alerte, ce film coup de poing souffre de sa forme singulière : noyés dans la foule et la confusion des événements, ses nombreux personnages font l'effet d'être tous secondaires. Les dialogues apparaissent souvent circonstanciels et si la tension est palpable de bout en bout, l'action reste chaotique.

  13. Nouvel Obs
    par Marie-Elisabeth Rouchy

    Parfois maladroit dans la forme, le film est un formidable pavé jeté aux sacro-saints principes de la démocratie, singulièrement malmenés cette nuit-là.

  14. StudioCiné Live
    par Thierry Chèze

    Vicari veut ici embrasser trop de choses. trop de personnages surtout. Ce qui l'empêche de creuser en profondeur la personnalité des divers militants dont il a choisi de raconter le drame vécu lors de ce jour noir.