Freakonomics, le film (Documentaire)

L’idée de départ, plutôt marrante, consiste à filmer des expériences ou des enquêtes sociologiques saugrenues du genre : « Notre prénom influence-il notre vie ? » Sauf que toutes ces hypothèses délirantes, développées chacune par un documentariste distingué (dont Morgan « Super Size Me » Spurlock), n’amènent que des conclusions d’une banalité extrême où le bon sens reprend finalement ses droits. Du coup, une question reste sans réponse : pourquoi en avoir fait un film ?

(...) Le réel intérêt du film réside dans sa volonté de vulgariser l'économie, de bousculer les idées reçues avec drôlerie et impertinence. Un tentative ludique à défaut d'être pleinement réussie.

Morgan Spurlock (Super size me) déçoit un peu dans son analyse, cartoonesque, de l'impact des prénoms sur les destins. Trop appliqués à vulgariser ou à rendre attrayants des sujets économiques réputés austères, d'autres réalisateurs deviennent fumeux - un parallèle est esquissé entre la corruption des sumotoris et celle des banquiers... La solide démonstration de Rachel Grady et de Heidi Ewing (Jesus Camp) sur l'inefficacité de la récompense dans la réussite scolaire prouve qu'un peu de sobriété dans la mise en scène ne nuit pas, bien au contraire, à la clarté du propos.