Toutes les critiques de Jusqu'à la mer

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Parler de « résilience » est devenu tellement convenu, que le nom a perdu toute sa vertu et sa valeur. Il n’est pourtant pas question d’autre chose dans ce documentaire du cinéaste franco-grec Marco Gastine. Sa caméra s’est posée au sein du service des grands accidentés d’un hôpital public d’Athènes. Ici, familles, patients, médecins et personnel soignant, agissent de concert pour redonner espoir à des corps meurtris et des intimités blessées. Effacé derrière une mise en scène sobre parce qu’invisible, Gastine saisit un quotidien éprouvant où chaque geste et attention est porteur d’espoir. En terre hellénique, la « mer » charrie plus qu’ailleurs, un imaginaire mythologique pour devenir promesse d’odyssées. C’est vers cette liberté-là que tous les regards sont tournés. « ... Dans la mer, je ne serai pas le marteau et toi, la plaie... » dit la chanson qui clôt le film.