Toutes les critiques de La fete des voisins

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Des dialogues affligeants à l’amateurisme de l’interprétation (mention spéciale au sosie de Thierry Lhermitte, qui parle comme Valéry Giscard d’Estaing) en passant par des situations de vaudeville indignes d’Au théâtre ce soir, La Fête des voisins – Le Film ! renoue avec un esprit franchouillard que l’on croyait enterré depuis la mort de Paul Préboist et Jean Lefebvre. Tout cela ne serait cependant pas si grave si Haddad ne se prenait pas au sérieux. Car « l’humoriste » a tenu à faire passer des messages – sur la solitude, la solidarité, les apparences. Le mauvais goût n’étant jamais éloigné des bonnes intentions, il a parsemé son film de flash-back sur la période de l’Occupation, dont le simplisme (J’ai sauvé des Juifs, je ne peux donc être ni con ni méchant) frise la bêtise majuscule.

Les critiques de la Presse

  1. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Une comédie pour célébrer les 10 ans de la Fête des voisins, voilà une riche idée tant le sujet regorge de possibilités burlesques, de comique de proximité, bref de rire connivent. Manque de bol, ratage à tous les étages. On se pince même pour le croire tant le niveau atteint des sommets de nullité digne de la pire sitcom. Mauvais adresse donc.

  2. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    On se demande parfois jusqu'où peut aller le monde du cinéma dans la nullité, l'ineptie, le degré zéro de tout ce qui fait qu'un film mérite encore ce nom. La Fête des voisins prouve, une fois de plus, qu'il n'y a pas vraiment de limites en la matière. Le résultat est moins antipathique que navrant, avec des acteurs qui souffrent, des bons mots qui tombent à plat, un scénario informe, une désuétude soporifique et une absence totale de mise en scène.

  3. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    D’un bout à l’autre, le jeune réalisateur filme et dirige clicheton, comme s’il n’était pas inspiré par l’idée de solidarité et d’entre-aide que véhicule la trame.
    Il y a le côté boulevard de l’intrigue avec les comédiens à bout de nerf, presque tous emportés par l’emphase théâtrale (mention spéciale au jeu caricatural du maire), les stéréotypes communautaires qui abondent à chaque étage, les bonnes phrases tellement écrites et tellement mal déclamées qu’elles sonnent immédiatement creux... Bref, on ne sait pas trop s’il s’agit d’un film de commande pour promouvoir la fameuse fête des voisins, forcément partenaire de l’affaire (aux côtés de Belin, France Habitation, Carrefour et Ma Résidence.fr !) ou s’il s’agit vraiment d’une œuvre personnelle initiée par le comédien / scénariste / réalisateur David Haddad. En tout cas, une chose est certaine, c’est que ce n’est pas du cinéma.