Toutes les critiques de Les cerfs-volants de Kaboul

Les critiques de Première

  1. Première
    par Veronique Le Bris

    En respectant quasiment à la lettre la narration de Khaled Hosseini, le réalisateur Marc Forster se prive de la liberté nécessaire pour tirer un bon film d'un bon roman. Une fois de plus, Marc Forster finit en beauté un film qu'il aurait dû, dès le début, mieux tenir.

Les critiques de la Presse

  1. Le JDD
    par Danielle Attali

    Adapté d'un best-seller vendu à 8 millions d'exemplaires, le film de Marc Forster montre Kaboul en 1979 puis 2000, extraordinairement reconstitué. Au début, ces images hypnotiques nous font presque oublier le fond du sujet (...). Mais dans sa seconde partie, la dramaturgie des Cerfs-volants de Kaboul reprend vivement le dessus. On vibre pour les personnages, on a le coeur serré pour ces enfants meurtris, ce pays démoli.

  2. Télérama
    par Juliette Bénabent

    Voilà une curiosité : un film américain, soutenu par une major, avec des comédiens peu connus d'origine égyptienne, iranienne ou afghane, et dont les deux tiers des dialogues sont en dari, la langue afghane. Hollywood au pays des talibans, on craint le pire... Mais Marc Forster (A l'ombre de la haine) s'empare avec ferveur d'un livre remarqué de Khaled Hosseini et signe une authentique épopée romanesque.

  3. Paris Match
    par Alain Spira

    Si son "coup de caméra" est classique, son coup de crayon narratif, lui, restitue avec efficacité l'essentiel du roman initial. D'autant que, tournée en Chine, cette production américaine a le bon goût de faire parler ses protagonistes en dari, leur langue d'origine.

  4. Télé 7 jours
    par Philippe Ross

    Du best-seller de Khaled Hosseini, grand prix des lectrices Elle 2006, Forster tire un film boulversant qui, sur le thème de la lâcheté, de la trahison et de la rédemption, est aussi la peinture d'une nation déchirée par la guerre et le fanatisme.

  5. Fluctuat

    En adaptant le roman de l'afghan Khaled Hosseini (paru en 2003), Marc Forster, réalisateur du futur James Bond, choisit de confronter sa caméra aux tragédies géopolitiques. Il en résulte un curieux mélange de lucidité et de sensiblerie.
    - Exprimez-vous sur le forum cinémaCes Cerfs-volants ont tout du projet déconcertant : le réalisateur américain de Neverland et de L'Incroyable destin de Harold Crick qui recrée le Kaboul des années 1970, avec des comédiens égyptiens, afghans et iraniens, des dialogues en dari (la langue afghane) et un tournage en Chine populaire… Le tout financé par Hollywood, on pouvait craindre les gros sabots.
    Cette suspicion s'efface pourtant assez vite, face à l'humilité du regard porté sur la vie du Kaboul « de l'avant » (avant l'invasion des Soviétiques de 1979, avant le règne des Talibans et avant la guerre post-11 Septembre). Si on a tendance à associer cette période à un âge d'or pacifique, Marc Forster s'en empare comme d'un cadre neutre, plutôt apaisant, mais non dénué de douleurs secrètes. Aidé par de brillants comédiens, le récit prend le temps de capter un parfum original, celui d'une enfance que l'on sait menacée par de futures tragédies politiques.Pourtant, le film n'évite pas entièrement les grosses ficelles. En mettant l'accent sur la culpabilité d'un acte d'enfance, la fiction tire parfois vers le mélodrame et court le risque d'un certain formatage. Mais cette sensation se double d'un réel effroi face à la sécheresse des séquences du « retour dans l'Afghanistan des Talibans ». La mise en scène, évitant les effets pompiers, dépeint froidement la violence du fanatisme et des injustices faites aux femmes (terrible scène de lapidation publique).
    Marc Forster tire évidemment sur la corde sensible lorsque l'Amérique se présente soudain comme une idyllique terre d'accueil. Une musique sirupeuse fait irruption, aseptisant la conclusion. Mais cette exagération musicale constitue également une prise de distance ironique, comme si cette esthétique hollywoodienne avait conscience d'être too much. En montrant un trop grand ensoleillement des séquences californiennes, Les Cerfs-Volants de Kaboul attirent aussi l'attention sur la trop grande confidentialité qu'a longtemps fait régner le cinéma américain sur les drames du monde extérieur.Les Cerfs-volants de Kaboul
    De Marc Forster
    Avec Khalid Abdalla, Homayon Ershadi, Saïd Taghmaoui
    Sortie en salles les 13 Février 2008Illus. © Paramount Pictures
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  6. Elle
    par Françoise Delbecq

    Empreintes de lyrisme, ces scènes magnifiques sont sublimées lors du concours de cerfs-volants. Mais, lorsque tout s'envenime, Marc Forster s'englue dans une manière de filmer plus conventionnelle. Dommage.

  7. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Le réalisateur montre la barbarie du régime des talibans qui succéda à l’invasion soviétique. Il filme aussi magnifiquement, les pacifiques batailles de cerfs-volants dans le ciel de la cité. Mais le véritable drame de ces douloureux souvenirs, c’est une blessure terriblement humaine entre deux êtres, et qui ne cicatrisera pour l’un d’eux que par la repentance et l’adoption d’un enfant. On est bouleversé par l’un des derniers plans du film dans lequel Amir, interprété par Khalid Abdalla vu dans « Vol 93 », et qui apporte beaucoup à ces « Cerfs-volants de Kaboul », crie à un petit garçon tout son amour : « Pour toi un millier de fois ! » Une œuvre très émouvante.

  8. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    A partir d'une intrigue grossièrement ficelée, le film distille une vision manichéenne, et totalement pro-américaine de l'histoire, renvoyant dos à dos les communistes et les talibans, vantant les vertus du courage, de la virilité, et de la réussite sociale.