Toutes les critiques de Playoff

Les critiques de Première

  1. Première
    par Antoine Prioul

    Il arrive qu’un film tienne la route par la seule puissance de son scénario. On exagère un brin, mais c’est un peu le cas ici tant la matière de Playoff, très dense, atténue les faiblesses chroniques d’une mise en scène aux abonnés absents. Regrettable, donc, mais pas si tragique puisque la quête existentielle de Stoller, dans un pays tiraillé entre son honneur perdu et sa culpabilité, autorise au film une forme de relâchement et d’abandon. Les acteurs, eux, sont là pour alléger autant que faire se peut les métaphores de quinze tonnes utilisées par le réalisateur, comme dans cette séquence où Stoller trinque avec le médecin allemand de l’équipe avant de tomber sur la croix de fer et les brassards SS de ce
    dernier, qui dépassent de son coffre-fort négligemment ouvert... Heureusement, Danny Huston fait passer la pilule grâce à un mélange de classe virile et de rugosité ouvrière, aidé dans sa tâche par une excellente Amira Casar.

Les critiques de la Presse

  1. Le Point
    par François-Guillaume Lorrain

    Quelques lourdeurs scénaristiques, mais on sait gré à Riklis d'avoir puisé dans le sport pour raconter une histoire insolite, étonnante, et à fort potentiel émotionnel.

  2. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    En 1982, un grand entraîneur de basket israélien débarque à Berlin pour reprendre en main le vestiaire de la sélection nationale allemande, aussi mal en point que les Bleus de Domenech. Ne pas se fier à ce postulat sportif. Berlinois de naissance, le coach est vite ramené à son trauma d’enfance pendant la guerre, sujet passionnant que la mise en scène, hélas, coule dans un académisme un peu lourdingue et sursignifiant. Vraiment dommage car les interprètes – Danny Huston et Amira Casar dans le rôle d’une immigrée turque un peu perdue qu’il croise sur sa route – sont, eux, à la hauteur du scénario.

  3. StudioCiné Live
    par Véronique Trouillet

    Playoff est un pêle-mêle de sujets politico-historiques et de personnages complexes et attachants avec, selon les différentes sous-intrigues, une résolution surprenante, simpliste ou utopique.

  4. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Le réalisateur et scénariste Eran Riklis s'est emparé d'une situation, qu'il a manipulée à sa guise. (...) Ce mélange de gaucherie et de rouerie déconcerte chez un cinéaste que l'on a connu plus habile et convaincant.

  5. Les Cahiers du cinéma
    par Ariel Schweitzer

    Saturé de personnages stéréotypés, "Playoff" souffre d'une mise en scène lourde et démodée, sans oublier les scènes de basket, qui frisent carrément le ridicule.

  6. Télérama
    par Pierre Murat

    Scandale en Israël : l'entraîneur de l'équipe nationale de basket accepte un contrat... en Allemagne de l'Ouest. Sur cette histoire vraie, les scénaristes ont beaucoup brodé.

  7. L'Express
    par Julien Welter

    Plutôt que d'être simple, [Eran Riklis] multiplie les personnages, aborde un récit parallèle et, du coup, exploite trop tardivement le sujet de front."Playoff" reste gagnant, mais la victoire est laborieuse.

  8. Le Parisien
    par Hubert Lizé

    Ce drame intime (...) souffre de courir trop de ballons à la fois : le challenge sportif, le passé honteux de l'Allemagne, le déracinement des immigrés.

  9. Les Inrocks
    par Vincent Ostria

    Ce micmac historico-social ne prend pas, d'autant plus qu'il interfère avec l'aspect sportif. Un peu de Shoah, un peu de drame d'immigration, un peu de dilemme de coach sportif ; le tout distribué avec une régularité métronomique par un montage dosé et un casting international.